Le traict de Mesquer

Le traict de Mesquer est une échancrure de la côte permettant la formation d'un bras de mer alimentant les marais du Mès, dans le département français de la Loire-Atlantique. Il est bordé au nord par la commune d'Assérac et au sud par celle de Mesquer, dans la presqu'île guérandaise.

Il s'ouvre à l'ouest vers l'océan Atlantique, entre la pointe de Pen Bé au nord et la pointe de Merquel au sud. Entre cette ouverture et les marais salants s'étend une zone d'estran, découverte à marée basse et recouverte à marée haute.

L'énigme

C'est une zone particulièrement appréciée par les touristes qui viennent visiter le port de Kercabellec et la côte sauvage, depuis de nombreuses années. L'enjeu économique du tourisme est d'ailleurs un sujet qui a été évoqué après un gros raté, il y a bientôt 100 ans, lorsque Gaston Gérard, premier Haut-commissaire au Tourisme sous la présidence de Gaston Doumergue est passé par la presqu'île le 11 Septembre 1930.

L'Ouest-Eclair publie le programme officiel de cette matinée en presqu'île : départ à 9h de La Baule, arrivée à 9h15, à Guérande où il doit visiter le musée, les ramparts et la collégiale... Puis arrêts à Saint-Molf, Mesquer où l'arrivée est prévue à 10h35, ensuite le cortège officiel file vers Piriac où il est attendu à 10h50.

Le lieu de cette rencontre mémorable «place de l'hôtel» a été source de confusion ! À cette époque, l'Hôtel de ville se trouve à la sortie du bourg sur la route conduisant directement à Saint-Molf. La voiture officielle « empanachée de drapeaux » est passée par le village Pennloc, puis devant la mairie-école sans être remarquée et s'est finalement arrêtée sur la place où se dresse « Mesquer-hôtel » entièrement restauré quelques années plus tôt et tenu par le couple Bertrand-Astoul !

Les articles d'Aubin Trévelan et du journaliste d'Ouest Éclair s'accordent pour évoquer l'un « un malentendu regrettable », et l'autre « un lamentable malentendu [...] d'officiels mal renseignes » qui « marquent un instant le pas sur la place publique, font trois petits tours et puis s'en vont ». Cette intrusion a tellement dû « estomaquer » les habitants de la place qu'il n'y a eu personne pour aller querir Monsieur le Maire Hippolyte Lequimener, à la mairie située à deux cents mètres de là.

Ce jour-là, le ministre a manqué l'occasion de découvrir les plages de sable fin qui bordent Mesquer-Quimiac sur près de dix kilomètres !

Cette réalité était probablement loin de ses préoccupations du moment : au cours du repas qui suivit cette « excursion en Presqu'île guérandaise », il a déclaré que le tourisme devait devenir « un moyen [...] de supprimer les déficits des exportations de la balance commerciale ... » et invité ses auditeurs à « s'habituer à cette idée commerciale d'exploiter la valeur d'un site naturel comme d'un monument historique ... »

On essaye depuis de prendre en compte l'impact écologique (Un grand merci à celles et ceux qui auront participé au CITO de ce matin), mais selon Monsieur le Haut-commissaire, combien pouvait rapporter la plage de La Baule ?

Vous pouvez valider votre solution d'énigme avec certitude.