Le Paté et le Vin Blanc

Dans un vallon profond des verdoyantes Vosges,
Reposait un Pâté, noble en toutes ses loges.
Près de lui, tout brillant de reflets argentins,
Dormait un Vin bien frais, compagnon du matin.

Le flacon, éveillé par un bruit sur la mousse,
Dit : « Vois-tu, cher ami, cette troupe qui pousse ?
Ces géocacheurs ardents, ces marcheurs obstinés,
Cherchent mille secrets sous les bois inclinés.
Quel est donc leur dessein, leur quête si farouche ?
Pour quels coffres cachés fouillent-ils chaque souche ? »

Le Pâté répondit, d’un ton fin et courtois :
« Ils suivent un savoir que leurs GPS aux doigts
Leur soufflent en échos par d’ingénieux mystères ;
Ils traquent FTF, trésors, énigmes et pierres.
Mais taisons-nous, voici qu’ils reviennent soudain :
Leurs outils scintillants précèdent leur chemin. »

Ils s’assirent alors, ces chercheurs de passages :
Locaux comme voyageurs, tous d’honnêtes visages.
On parla longs périples, caches bien camouflées,
De Travel Bugs perdus, de trouvailles volées.
Le Vin fut débouché, répandant sa clarté,
Et chacun l’honora, dégustant le Pâté.

Quand la joie s’apaisa dans un rire commun,
Un ancien déclara, de son geste serein :
« Pour clore en belle humeur notre matinée digne,
Allons donc pêcher, oui, pêcher dans les arbres ce matin !
Car la nature ici, dans ses caprices lourds,
Suspend aux hauts rameaux des poissons de velours. »

On rit ; pourtant tous suivirent sans nul retard,
Heureux de prolonger ce moment doux et rare.
Sous les hêtres géants, dans les branches hautaines,
Leurs lignes frémissaient comme au bord des fontaines.
Non pour saisir poissons, mais pour saisir l’instant
Où l’amitié se tisse au fil du doux présent.

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Qu’on soit Vosgien loyal ou passant égaré,
Chercheur de boîtes fines ou marcheur inspiré,
Venez goûter l’instant, simple, franc et humain :
Un pâté lorrain tendre et l’éclat d’un vin blanc.
Car la plus belle cache au monde qui se donne
Est de parler ensemble de la passion qui nous sonne.