La villa des
Palmiers
Le
palais de Marbre, également appelé villa des Palmiers, est aussi
surprenant par la qualité de son architecture que par le contraste
entre celle-ci et son contexte, bien plus
récent.
En
1840, le propriétaire, le banquier Honoré Gastaud, décide
d'entourer son habitation d'un environnement végétal
exotique.
Il plante alors le vaste parc d'araucarias, de palmiers,
d'eucalyptus et de cèdres, le complétant d'un jardin d'hiver et de
pièces d'eau décorées de
rocaille.
La
réputation de ce jardin est telle qu'en 1858, lors de son séjour
sur la Riviera, la tzarine Alexandra Feodorovna demande a le
visiter et que Napoléon III et l'impératrice Eugénie y seront logés
lors des festivités de l'annexion du comté de Nice à la
France.
En
1871, le consul Ernest Gambard, marchand d'art, rachète le domaine
au banquier tombé en faillite. Il confia l'architecte
Sébastien-Marcel Biasini le soin d'y édifier une somptueuse demeure
dans le gout italien, lui servant à la fois de lieu de
réception et de galerie
d'exposition.
Entièrement recouverte de marbre ,d'ou son
surnom , la bâtisse associe a la renaissance italienne
des réminiscences néoclassiques Le parc s'enrichit de pavillons, de
fausses ruines a l'antique, de rocaille et d'un jardin a
l'anglaise.
Apres
la mort du consul, la villa est revendue en 1905 au baron russe
Alexandre Von Falz Fein qui y ajoute sa
patte.
En
1925, le roi des abattoirs de Buenos Aires, Edouard Soulas, la
transforme ... en luxueux
lupanar!
A la libération, les
maisons closes sont prohibées et l'infréquentable palais attend
1956 pour être cédé a une société immobiliere qui i crée
l'ensemble résidentielles grands cèdres, celui-là même qui
lui sert de fond de décor aujourd'hui. Mais une partie du parc est
préservée et le palais, cédé a la ville en 1960, abrite le service
des archives municipales.
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