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Terrain:
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Size: 
(regular)
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si vous avez envie de marcher,aller au parking de la croix du rat:
N 45 .14 . 072 E 000 .48.679
De nombreux sentiers de randonnées partent de cet endroit
Situé dans la forêt de Lanmary, au détour d’une allée forestière, Caussade apparaît presque par surprise. Pont levis abaissé sur ses douves mais porte verrouillée, c’est une véritable forteresse féodale qui surprend et ramène le visiteur au XIVe siècle, à l’époque de Jeanne de Vigier, jeune épouse d’Henri de Cugnac.
En 1779, le propriétaire de Caussade était Jean-Louis de la Marthonie, docteur en Sorbonne, évêque de Poitiers, puis de Meaux et aumônier de la princesse d’OrléanImplanté à quelques kilomètres au nord de Périgueux, le château de Caussade possède une histoire indissociable de celle de Périgueux.
En effet, la paroisse de Trélissac, où il est situé, était dès l’origine partie intégrante de la ville, et cela bien avant l’acte d’union du Puy Saint Front et de la Cité en 1240. Depuis cette date, les maires et les consuls de Périgueux, au début de tout acte, proclamaient : « Nous, maires et consuls, seigneurs comtes et barons dans ville, banlieue et juridictions de Périgueux… » (La banlieue comprenait Champcevinel, Trélissac, Boulazac et Atur.)
Au XIIe siècle, le château fort de Caussade appartenait à un certain Guillaume Cazaldo (d’où son nom) qui en fut certainement le premier occupant. Mais il devint très vite, dès 1131, la propriété d’Hélie de Vigier, qui était viguier du Puy Saint Front
Le viguier, du latin vicarius,adjoint, suppléant, à l’époque carolingienne était un officier placé à la tête d’une circonscription, inférieure au comté, et il était chargé notamment des attributions de police et de justice. C’était un personnage important.
La possession du château de Caussade assurait une situation prépondérante dans la région du nord de la ville ; sa première destination était celle d’une forteresse complétant le dispositif de l’évêque Frotaire (de 976 à991) entre Auberoche au levant et Agonac au septentrion, en direction de l’importante voie vers le Limousin.
Le fief de Caussade va rester la propriété des Vigier jusqu’à la fin du XIVe siècle.
A la suite du traité de Brétigny en 1360, et notamment de la reconnaissance par le roi de France de la souveraineté du roi d’Angleterre sur la Guyenne, et par voie de conséquence, sur le Périgord, Jeanne de Vigier, jeune veuve, voulut s’assurer de la bienveillance des Anglais. Diplomate, elle prit pour mari un écuyer du pays de Guyenne, Henri de Cugnac, qui avait toujours « tenu le parti de l’Anglais », pour ainsi la protéger, elle, ainsi que son fief, des entreprises armées du comte du Périgord, Archambaud V, de triste renommée, et toujours en guerre avec le Puy Saint Front.
Ce mariage fut célébré en 1365 (Généalogie des Cugnac par d’Hozier BIB AA 719) et non en 1394 ainsi que cela a pu être plusieurs fois mentionné.
La fortune des époux était semble-t-il conséquente car des travaux importants furent alors entrepris ; le château fut entièrement rebâti à peu de chose près sur ses plans actuels.
Cet Henri de Cugnac était issu d’une très ancienne famille, d’origine portugaise (Cuniaco) déjà citée en 1002 dans une donation à l’abbaye d’Uzerche ! Un Bertrand de Cugnac s’embarquera pour la Terre Sainte avec Richard Cœur de Lion en 1190.
En 1386, Archambaud V voulut s’emparer de Caussade : il échoua. A la suite de quoi, le vent tournant, les Cugnac se placèrent aux côtés du roi de France.
Ce choix ne fut pas heureux, car dix ans plus tard, en 1396, la garnison d’Auberoche, aux mains des Anglais, complices et alliés du comte du Périgord, prit d’assaut Caussade, tuant tous ses défenseurs. Toutefois, l’arrêt royal du 3 février 1397 prononçant la confiscation des biens d’Archambaud, puis l’expédition du maréchal Boucicaut en Périgord et la destruction d’Auberoche aux frais de la ville de Périgueux, mirent Caussade à l’abri de son encombrante voisine.
Les Cugnac n’apportèrent pas la sérénité à la région ; en effet, ils estimaient qu’ils avaient droit de justice sur Périgueux, et cela depuis les premiers viguiers du Puy Saint Front. Les maires et consuls de Périgueux, quant à eux, estimaient le contraire : Caussade était leur vassal.
Cette « chicane » locale préoccupe le roi de France Louis XI, qui ordonnera, en 1474, à son sénéchal de mettre un terme à la procédure. Rien n’y fit, car, en 1490, pour affirmer leurs droits, les maires et consuls de Périgueux vont tenir leur cour de justice à Caussade, revêtus de leurs costumes et attributs. Mauvaise initiative : ils furent « bastonnés et rossés » par les hommes de Caussade.
Enfin, en 1509, les conflits cessèrent : les Cugnac vendent pour cinq cents livres tournois tous leurs droits de justice sur Périgueux.
La prééminence de cette famille sur la ville de Périgueux était évidente : elle possédait le rare privilège de droit de tombeau dans le portique de la cathédrale Saint Front. Le 4 septembre 1504, Jeanne de Cugnac, petite fille de Jeanne de Vigier, dans son testament, manifestera le désir d’y être ensevelie en présence de « cent prêtres ou religieux ».
Les guerres de religion apportèrent à nouveau des désordres entre la ville de Périgueux et les seigneurs de Caussade. Périgueux est du côté des catholiques, les Cugnac sont protestants. Ainsi, en 1575, Jean de Cugnac est à l’origine d’un complot et, par quelques trahisons, va s’emparer de la ville. Il s’érige maire, alors qu’il était vassal de la ville, et se rend tellement insupportable par ses décisions sectaires envers les habitants de Saint Front tout comme envers ses amis qu’il va être chassé et devra se retirer dans son château.
En 1643, Suzanne de Cugnac épousa Arnaud de la Marthonie, issu d’une famille de fervents catholiques et le château va rester dans cette famille qui va donner à l’Eglise de nombreux évêques et cela jusqu’à la Révolution. La terre de Caussade fut vendue après la Révolution au Comte de la BARDE, trésorier général puis à M. LAGARRIGUE maire de TRELISSAC quelques semaines après le 4 septembre 1870. Elle fut ensuite acquise par M. PECOUT et enfin par le baron de LAIRE de Lanmary.
Progressivement et inexorablement, des dégradations vont se produire. Inhabité, abandonné au vandalisme de visiteurs peu scrupuleux ou inconscients, des ruines vont s’y installer. Pendant la guerre de 14-18, il servira de prison à des officiers allemands.
Par arrêté du 17 avril 1945, il sera inscrit sur la liste des monuments historiques classés.
Caussade fut enfin acquis par un entrepreneur périgourdin, spécialisé dans la restauration des monuments historiques. Il va y entreprendre d’importants travaux et remettre remarquablement en état ces vieux bâtiments millénaires et redonner vie au château.
Le propriétaire actuel, y séjournerait, du moins périodiquement.
Texte de Jacques -Yves DUBUISSON
In 1779, the owner of Caussade was Jean-Louis de la Marthonie, doctor of Sorbonne, the bishop of Poitiers, Meaux and then chaplain of the Princess of OrléanImplanté few miles north of Périgueux, the castle has a history inseparable Caussade that of Perigueux.
Indeed, the parish of Trélissac, where it is located, was once originally part of the city, and well before the Act of Union of Puy Saint Front and the City in 1240. Since then, mayors and consuls of Perigueux, in the beginning of any act, proclaimed: "We, mayors and consuls, lords earls and barons in city, suburb and courts of Périgueux ..." (The suburbs included Champcevinel, Trélissac Boulazac and Atur.)
In the twelfth century, the castle belonged to a certain Caussade William Cazaldo (hence its name) who was probably the first occupant. But it soon became, from 1131, owned by Helie de Vigier, who was provost of Puy Saint Front
The provost, Latin vicarius, assistant, deputy, in the Carolingian period was an officer at the head of a district, less than the county, and was responsible in particular the powers of police and justice. It was an important person.
Possession of the castle Caussade ensured a predominant position in the north of the city's first destination was the fortress of supplementing the device Bishop Frotaire (à991 of 976) between the east and Auberoche Agonac to north, toward the major route to the Limousin.
The stronghold of Caussade will remain the property of Vigier until the late fourteenth century.
Following the Treaty of Brétigny in 1360, including recognition by the king of France the sovereignty of the King of England Guyenne, and consequently, the Perigord, Jeanne de Vigier, a young widow, wanted ensure the benevolence of the English. Diplomat, she took a husband for the country squire of Guyenne, Cugnac Henry, who had always "kept the party of English", so to protect her and her stronghold, businesses armies of Count of Perigord, Archambaud V, sad fame, and always at war with Puy Saint Front.
This marriage was celebrated in 1365 (Genealogy Cugnac by Hozier BIB AA 719) and not in 1394 as has been mentioned several times.
The fortunes of the spouses was apparently because he consistently significant work was undertaken then, the castle was completely rebuilt to almost exactly its current plans.
This Cugnac Henry came from a very ancient family of Portuguese origin (Cuniaco) already cited in 1002 in a donation to the abbey of Uzerche! A Bertrand Cugnac embark for the Holy Land with Richard the Lion Heart in 1190.
In 1386, Archambaud V Caussade would take: he failed. Following this, the wind turning the Cugnac placed themselves alongside the king of France.
This choice was not happy, because ten years later, in 1396, Garrison Auberoche the hands of the English allies and accomplices of the Count of Perigord, stormed Caussade, killing all its defenders. However, the royal decree of February 3, 1397 ordering the confiscation of property Archambaud, then shipping the Marshal Boucicault in the Perigord and the destruction of Auberoche the expense of the city of Perigueux, Caussade put away his bulky neighbor.
The Cugnac did not bring serenity to the region because they felt they were entitled to justice in Perigueux, ever since the first Viguiers Puy Saint Front. The mayors and consuls of Perigueux, in turn, felt the opposite: Caussade was their vassal.
This "feud" local concern to the king of France Louis XI, who will order, in 1474, his steward to put an end to proceedings. Nothing helped, because in 1490, to assert their rights, mayors and consuls Périgueux will hold their court at Caussade, dressed in their costumes and attributes. Poor initiative: they were "fighting and thrashed" by men of Caussade.
Finally, in 1509, the conflict ceased: the Cugnac sell for five hundred livres all their rights of justice on Perigueux.
The prominence of this family on the city of Périgueux was obvious she had the rare privilege of Law tomb in the porch of the Cathedral of St. Front. On September 4, 1504, Jeanne Cugnac, granddaughter of Jeanne de Vigier, in his will manifest the desire to be buried in the presence of "a hundred priests or religious."
The wars of religion brought back disorders between the city of Perigueux and the lords of Caussade. Perigueux is the part of Catholics, Protestants are Cugnac. Thus, in 1575, John Cugnac is behind a conspiracy, and treachery, will seize the city. It is erected mayor when he was a vassal of the city, and goes so unbearable by its sectarian decisions to the people of Saint Front as to his friends that he will be expelled and will retire to his castle.
In 1643, Suzanne Arnold of the married Cugnac Marthonie, from a family of devout Catholics and the castle will remain in this family that will give the Church and that many bishops until the Revolution. The land was sold Caussade after the Revolution to the Earl of BARD, Treasurer General and Mr. Mayor LAGARRIGUE TRELISSAC few weeks after September 4, 1870. It was then purchased by Mr. Pécout and finally by Baron Lair Lanmary.
Gradually and inexorably, degradation will occur. Uninhabited, abandoned in the vandalism of visitors unscrupulous or unaware, of the ruins will settle. During the war of 14-18, he served as a prison for German officers.
By decree of 17 April 1945, it will be on the list of historic monuments.
Caussade was finally acquired by a contractor Perigord, specializing in the restoration of historic monuments. There will undertake major works remarkably well and put in the old state buildings and revive the ancient castle.
The current owner, who could not be contacted, stay, at least periodically.
Text by Jacques-Yves Dubuisson
Additional Hints
(Decrypt)
ertneqrm ovra yrf gebapf q'neoerf,