Histoire de Mirabel,Partie 7 : Saint-Augustin
Je ne suis pas historienne, mais j’ai lu un livre que j’ai adoré: Mirabel en histoires. Cela fait plusieurs années que je demeure à Mirabel, et je savais que Mirabel avait eu une histoire riche en évènements. Je me suis donc inspiré de ce livre afin de vous faire découvrir la colonisation et le développement de nos paroisses de la grande Ville de Mirabel. Je ne mentionne qu’une infime partie de notre histoire, car il y aurait tant à dire encore, que ce soit sur le temps des moulins, Belle-Rivière et son église protestante, le massacre de Saint-Benoît, le notaire Jean-Joseph Girouard, Sainte-Scholastique, alors chef-lieu de comté, l’exposition agricole, l’affaire Cordélia Viau, le train à Sainte-Scholastique, Arthur et Paul Sauvé, et naturellement l’expropriation à outrance pour l’aéroport de Mirabel, et j’en passe.
Tous mes textes de cette série de caches, ont été tirés du livre : Mirabel en Histoires de l’auteur Gilles Boileau, malheureusement décédé en décembre 2010.
Je profite des nouvelles caches que j’ai installées au Bois de Belle-Rivière, éditées le 28 avril 2011, pour vous faire connaître une page d’histoire de Mirabel. J’ai décidé de créer une page d’histoire différente par cache. Alors bonne lecture et bon géocaching!
Les habitants au nord du Chicot, avaient près de 9 milles à parcourir à tous les dimanches, bravant le froid de l’hiver, et dans des chemins loin d’être praticables le reste de l’année, afin d’assister à l’office religieux en l’église de Saint-Eustache.
Dès 1830, ces habitants essayèrent de se scinder de Saint-Eustache pour fonder leur propre paroisse à Saint-Augustin, mais ce fut un échec.
Lorsque le 14 décembre 1837, l’église, le presbytère, le couvent, le manoir seigneurial, les maisons de Chénier et du député Scott, ainsi qu’une cinquantaine à une soixantaine de résidences de la paroisse de Saint-Eustache furent incendiées, les habitants demeurant aux limites de cette paroisse ne voulurent pas faire les sacrifices pour reconstruire Saint-Eustache. Et on comprendra pourquoi. Ces habitants devant parcourir plusieurs milles devraient reconstruire ce qui avait été détruit et ils devraient continuer à parcourir ces longues distances. En conséquence, ils n’étaient pas du tout d’accord avec cette option. Ils profitèrent donc du malheureux contexte de 1837 pour revenir à leur ancienne idée de 1830, soit d’avoir une paroisse beaucoup plus près de leur résidence.
Le curé Paquin de Saint-Eustache ne voulait pas qu’il y ait fondation d’une nouvelle paroisse, puisqu’ il perdrait ainsi beaucoup de paroissiens et surtout beaucoup de deniers. Le curé a écrit en février 1838 à l’évêque Lartigue que la division de la paroisse Saint-Eustache était absurde et, dans une autre lettre toujours adressée au même évêque le 1er mars suivant, il expliquait que la division de sa paroisse ne ferait qu’appauvrir les deux paroisses, le privant ainsi des ressources nécessaires afin de reconstruire son église, son presbytère et son couvent. Deux ans plus tard, une autre lettre a été envoyée par le curé Paquin au successeur de Mgr Lartigue (Mgr Bourget), le suppliant de ne pas diviser cette paroisse pour des raisons pécuniaires. Une dernière lettre sera reçue par Mgr Bourget, toujours envoyée par le curé Paquin, dont le but est qu’il doit prendre son temps pour la division de Saint-Eustache. Les suppliques du curé Paquin n’ont pas empêché Mgr Bourget de fonder et de bénir la nouvelle paroisse de Saint-Augustin en ce 18ième jour du mois d’Août 1840.
Le détachement des côtes du Petit-Chicot, des Anges nord et sud, de Saint-Henry, Saint-Augustin, Saint-Louis des Bouchard, une partie de la côte Saint-Louis des Corbeil et une partie du Petit-Brûlé ont formé la nouvelle paroisse de Saint-Augustin.
Précision GPS 4 à 9 mètres
Bon Géocaching!!!