Le fort villageois forme le cœur du village. Il intègre
l’église Saint Pierre édifice fortifié au nord et le
château. Son accès principal est partagé par la très belle
fontaine aux Lions en lave de Volvic .
Les origines remontent à un château des comtes dauphins et à une
église de construction romane, ancienne possession des Latour et
siège d’un double prieuré relevant de Sauxillanges et de
Chantoin.
Le château fut confisqué à la suite de leur participation aux
troubles qui suivirent la conquête capécienne : il leur fut rendu
en 1229/1230, à condition de détruire le donjon et de ne pas y
construire de fortification avant trois ans. Ce premier château
semble avoir été situé à l’opposé de l’église, dans le
quartier occidental du village.
Au milieu du XIIIe siècle, un ensemble, composé d’une
maison forte et de l’église, elle-même fortifiée, était le
siège d’un fief que les comtes dauphins concédèrent à un
vassal : il était rendable à chaque réquisition. Avant la fin du
siècle, les comtes dauphins, à la suite d’un mariage,
concédèrent Plauzat en fief aux Comtour d’Apchon : ils leur
cédèrent la maison forte, qui devint ainsi la résidence des
seigneurs immédiats et le siège de leur fief.
Le village, construit sur des rues grossièrement parallèles,
s’étendait entre l’ancien château delphinal et la
maison forte près de l’église. Quelques indices donnent à
penser qu’une enceinte collective fut prévue et que le projet
reçut un début d’exécution avant le milieu du XIVe
siècle ; mention de la porte Saint-Jean ; porte méridionale
détruite au XIXe siècle).
Avant le XVIe siècle, la communauté villageoise fut représentée par
un consulat.
Au moins depuis la fin du XVe siècle, le village possédait un fort.
En 1580, le seigneur (qui appartenait alors à la famille
d’Apchon) fit ouvrir dans le rempart et le fossé, contre la
volonté des habitants, un passage afin de mieux desservir son
château, inclus dans le système fortifié.
Au XVIIe - XVIIIe siècles, le fort était occupé essentiellement par
des caves et des celliers, dont plusieurs relevaient de la censive
des moines de Sauxillanges.
Le fort forme un quartier bien défini, appuyé à l’église et
au château (reconstruit à l’époque moderne) et délimité sur
les autres faces par une auréole de maisons et de rues en arc de
cercle.
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