Jardeheu
Dominant la mer
à la pointe de Jardeheu et offrant une prespective du Cap Lévy à
Auderville,
le sémaphore de Jardeheu fut construit dans les années 1860 et
désarmé par la Marine en 1984.
A l'origine, la
batterie de Jardeheu comprenait un corps de garde du XVIIe
siècle,
rénové en 1811 et un parapet de terre armé de 2 canons de 24 (153
mm).
Il a été
construit en 1860 sur un terrain militaire abandonné,
d'une superficie de 1200m2.
Il s'agissait alors d'établir un second réseau sémaphorique
pour la surveillance des côtes.
Le premier réseau mis en place en 1806,
( et fonctionnant avec des télégraphes de Chappe),
avait disparu très tôt.
En 1923, la plupart des postes sémaphoriques
furent équipés du téléphone,
et la population locale prit l'habitude de venir téléphoner
à Jardeheu en cas d'urgence.
Au large, les
rochers de la Coque ont vu naufrager l'Astrée
durant la Première Guerre mondiale.
L'Astrée est un cargo à vapeur jaugeant 4 612
tonneaux
battant pavillon français, construit en 1912.
Ce navire transporte du vin sur la ligne
Alger-Bordeaux-Rouen.
Le 23 janvier 1915, aux environs de 4 h, l'Astrée
talonne
les rochers de la Coque au large de Digulleville.
En raison de la guerre, les phares sont éteints.
Le sémaphoriste de Jardeheu aperçoit les signaux de détresse du
vapeur.
Il donne aussitôt l'alerte.
A l'instar du
Nez de Jobourg, la pointe de Jardeheu
est composée des plus vieilles roches de la Manche,
celles du socle icartien formé il y a environ 2 millions
d'années.
Il est constitué également de roches cadommiennes et
hercyniennes.
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