L’Grand Villar c’est le nom que portait le Villard
Saint Pancrace sous la Révolution et que l’on entend encore
souvent aujourd’hui. Je vous propose ici un petit
échauffement, assez simple, dans le parc entre l’Eglise et la
Chapelle des Pénitents, avant d’enchaîner sur les caches des
environs.
Voici ce que nous apprend le site communal au sujet de
l’Eglise :
« En 1542, l’église de Villard Saint Pancrace fut
construite dans le style roman sous la direction de
l’architecte Ristolani, dont le nom figure sur le pilier
gauche du portail. A noter que les habitants de Villard Saint
Pancrace participèrent à sa construction, notamment en allant
tailler des pierres dans la carrière de Rocher Blanc avant de les
redescendre en "ramasse" (sorte de grosses luges bien connues des
charbonniers) jusqu’au chantier. Le modèle initial de notre
église est sans doute la cathédrale d’Embrun et plusieurs
éléments nous le rappellent : le réal, les travées de plan carré,
le chevet de plan carré, le portail jumeau sur le goutterot sud,
les arcatures lombardes.
Le clocher en revanche est complètement atypique et il est fort
probable qu’il n’est jamais été achevé soit pour des
raisons financières, soit parce que déjà l’édifice présentait
des problèmes de stabilité. Quoiqu’il en soit sa forme de
guérite servait autrefois de poste de garde pour un guetteur qui
surveillait la nuit d’éventuels début d’incendie. Dès
l’abord, on remarque le très beau cadran et son inscription
« toutes blessent… la dernière tue ».
Trois portails : un sur le mur du fond, deux sur le mur latéral
sud. Pour l’anecdote, le double portail est une des
caractéristiques des plus sujettes à interprétation – on dit
que ce fut un rituel lors des inhumations – Le cercueil était
passé par une porte et après l’office ressortait par
l’autre qui symbolisait l’entrée au paradis.
C’est une interprétation fort sympathique, et de tout
repos,mais qui n’a aucun fondement.
Au cours de la seconde guerre mondiale, à la libération en 1944,
à la suite d’un bombardement, le feu prit à la pointe du
clocher, dont la flèche fut brûlée entièrement, ainsi que la
charpente et la couverture de l’église, les deux cloches de
bronze fondirent.
En 1962, les Beaux Arts font reconstruire le clocher en bois de
mélèze tel qu’il était à l’origine, clocher et
couverture sont recouverts en ardoise.
En 1964, la municipalité fait placer deux cloches, l’une
baptisée Cordier et l’autre Barberoux et une horloge.
De 1965 et 1971, les Beaux Arts exécutent les gros travaux :
charpente, façades, planchers, malheureusement les dommages de
guerre étant épuisés, on arrête les travaux.
Il restait donc à faire la remise en état de l’intérieur,
ceci fut l’œuvre avec l’approbation des Beaux
Arts, d’une équipe de paroissiens, curé en tête. A noter que
l’autel principal, fabriqué par une entreprise du Villard est
recouvert d’un drap brodé d’or… » (Jean-Paul
Fine)
NB : munissez vous d’un crayon.