Version Française :
Isolés aux avant-postes de la Côte de Champagne par les vallées de la Vaux et du Plumion, les monts de Sery forment un vaste amphithéâtre comprenant :
- Au nord le Mont du Chapeau (179 m), le Vieux Mont (178 m) et le Mont de Sery.
- Au sud le Mont du Moulin (173 m)
Il s’agit de butes témoin en craie dégagées par l’érosion du massif champenois qui s’étale plus au sud.
Ces monts ont vraisemblablement constitué un lieu de culte solaire dès l’époque celtique. Les feux de la Saint-Jean encore pratiqués à chaque solstice d’été sur le Mont du Moulin perpétuent cette tradition païenne.
Selon la légende locale, le géant Gargantua aurait abandonné sur le site une pareille motte de terre qui collait à ses pieds ; ainsi se serait formé les Monts Sery. Gargantua est la forme populaire et moderne du dieu de la terre Gargan.
A l’époque gallo-romaine, le site est traversé par un vieux chemin gaulois qui, venant de Reims, remontait le Porcien par la vallée de la Vaux jusqu’aux forêts des Pothées et de l’Ardenne. Ce chemin passe juste au petit col entre le Mont de Sery et le Vieux Mont. Par ailleurs, l’ancienne voie romaine Reims-Charleville (Durocortorum-Castrice) passait au pied des Monts. Un camp romain permanent fut érigé au Bas-empire sur le Mont de Sery. On peut encore y voir les belle levées de terre qui portaient les palissades. Du point de vue agricole, dès le Moyen-Age, les pentes des Monts de Sery ont été aménagées pour la culture en une succession de terrasses et de talus appelés localement « Orle ». Les Monts ont porté également, jusque dans les années 70 des « savarts » genre de steppe typique de la Champagne Pouilleuse où venaient paître les troupeaux de moutons. Enfin, quelques vignes ou vergers agrémentaient les pentes les mieux exposées. Un moulin à vent en bois coiffait le mont le plus au sud. Il fut détruit en 1914.
L’aménagement touristique des Monts de Sery comprend un sentier de découverte des monts, un sentier botanique traversant les plus belles pelouses calcaires, les anciens savarts et les secteurs recolonisés par la forêt et deux tables d’orientation (d’où l’on peut voir, par beau temps, les cathédrales de Reims et de Laon).
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