Se garer N49°47.105
E004°45.451
Au pied de la colline du village d’Aiglemont, à une
centaine de mètres de l'ancienne gare, des vestiges d'un petit
bâtiment sont encore (difficilement) visibles. Les ruines de la
chapelle de St Quentin, entourées par l'ancien cimetière, marquent
l'emplacement d'une bâtisse plus importante édifiée au XIIe siècle
à la place d'un premier oratoire.
L'histoire de ce site est intimement liée à l'origine
d'Aiglemont, en des temps où les églises constituaient le
cœur d'une communauté.
A cette époque il existait quatre villages : Champeau, Manicourt,
Gesly et Eslemont qui deviendra Aiglemont après la disparition des
trois autres. La chapelle fut placée sous le vocable de
Saint-Quentin de Champeau dès le IXème siècle, car elle renfermait
les reliques du Saint Martyr. Elle a été remplacée au XIIème siècle
par une véritable église. Celle-ci fut épargnée en 1521 lors des
incendies provoqués par les troupes de Charles Quint, opposées à
Bayard, au cours du siège de Mézières. Cependant, abandonnée au
milieu des restes de Champeau et de Manicourt, elle devait peu à
peu tomber en ruines. Pour autant, abandon ne veut pas dire oubli,
et malgré la construction d'une nouvelle église en haut de la
colline à Aiglemont, les habitants restèrent attachés à ce lieu.
Ils continuèrent en effet à y enterrer leurs morts jusqu'en 1879.
Mais surtout, vers 1634, ils bâtirent sur l'emplacement du
sanctuaire une petite chapelle dédiée à Saint-Quentin et destinée à
abriter les reliques. Ce culte de Saint-Quentin s'est perpétué à
travers les âges.
En 1872, une confrérie, composée des jeunes gens d'Aiglemont allant
au service militaire, se place sous la protection du Saint. C'est
le début du pèlerinage de Saint-Quentin. Dès lors, tous les
dimanches suivant le 2 novembre, jour de la fête patronale, les
familles d'Aiglemont se réunissaient pour participer à la
procession menant jusqu'à la chapelle. Cette tradition devait durer
jusqu'aux années cinquante. Le lieu fut alors laissé à l'abandon
pour se dégrader rapidement. Usé par le temps, le bâtiment l'a
également été par des pillages successifs. Il ne subsiste qu'une
croix qui a été retrouvée et placée près de l'autel de l'église
actuelle. Il était temps d'envisager des travaux conservatoires. La
friche inextricable envahissant la chapelle menace de faire
s'écrouler les murs encore debout.
Les travaux engagés ont donc permis de restaurer cette
partie importante du patrimoine aiglemontais. Parking N49°47.105
E004°45.451 Promenade possible en traversant la voie ferrée (de
l'autre côté de la Meuse c'est la voie verte). Promenade possible
en empruntant la route(avec piste cyclable) en sortant du site
remonter à droite puis prendre la route de gauche: promenade
agréable et calme, attention cependant aux voitures
(rares).