Le comte Waroc’h, comte du pays vannetais, avait une fille nommée Tréfine. Sa beauté était merveilleuse. Elle était aussi très bonne envers les pauvres et très vertueuse. Elle et son père étaient très pieux et prenait souvent conseil auprès de Saint Gildas, un ermite aux prières puissantes, que le comte Waroc’h avait pris sous son aile protectrice.
En Centre Bretagne, Le comte Conomor, comte du Poher était un puissant guerrier. Il vivait dans une forteresse à Castel Finans, près du Lac de Guerlédan. Il ne craignait rien, ni personne … sauf peut-être une vieille prophétie dont il ne sa détachait pas … Selon les dires, son enfant le tuerait de ses propres mains.
Il assassinat ainsi l’une après l’autre ses 4 épouses, qui avait eu le malheur de tomber enceinte.

Conomor restait néanmoins un homme très pieux, qui rencontrait des saints hommes pour le bénir dans ses guerres de pays. Au détour d’une visite à Saint Gildas, en pays du roi Waroc’h, il fût subjugué par la beauté de Tréphine. Il demanda aussitôt la main de sa fille au comte Warc’h. Celui-ci connaissant bien le passé féroce et violent de Conomor refusa. Waroch craignait cependant la vengeance de Conomor sur son pays s’il refusait. Il demanda conseil à Tréphine, laquelle dit « répondez-lui que nous ferons ce que le saint Gildas nous dira de faire ».
Conomor s’empressa donc de rendre visite à Saint Gildas. Celui-ci finit par se laisser convaincre de la foi de Conomor et de son repentir. Il s’en alla voir Tréphine et lui dit « Il faut avoir pitié du pécheur qui revient à bien : épousez Conomor ma fille, si le veut ainsi votre père, et achevez de le convertir ».
Tréphine s’unit à Conomor et vécut les premiers mois agréablement, au gré des départs à la guerre de son mari. Un jour, elle appris qu’elle attendait un enfant. Elle patienta jusqu’au retour de son mari pour lui annoncer la nouvelle «Conomor, je porte à présent ton fils ». La nouvelle le fît entrer dans une rage folle, il descendit Tréphine dans les bas-fonds du château, et l’enferma à double tour dans une pièce où la lumière ne passait qu’au travers d’une petite lucarne. Conomor se réjouissait de la voir mourir bientôt.
Mais Trifine, ayant par miracle réussi à briser les barreaux de la fenêtre, s’enfuit par ce seul passage, comme la nuit venait.
Elle se réfugia dans la forêt et donna naissance à son fils, cachée dans les buissons. Le comte Waroc’h ayant eu vent de la tragédie de sa fille, convoqua Saint Gildas et furieux contre lui, lui intima l’ordre d’aller sauver sa fille.
Pendant ce temps, Conomor s’étant aperçu de sa fuite, fit sceller son meilleur cheval et se mit à sa poursuite. Il rattrapa Tréphine, qui tomba à terre à genoux, l’implorant. Sans pitié pour sa femme, Conomor la décapita.
Saint Gildas, en chemin vers Castelfinans, découvrit Tréphine gisant au sol. S’agenouillant devant le corps, saint Gildas pria durant tout le jour. Le soir, il prit la tête de la jeune femme et la reposa sur son corps. Elle reprit vit en cet instant. Saint Gildas avait encore accomplit un miracle.
Tréphine et son fils Trémeur, vécurent alors cachés de Conomor.
Pour se dérober à la curiosité d’une multitude de gens qui venaient du monde entier voir en elle le miracle du saint, Tréphine se retira au village qui porte aujourd’hui le nom de Sainte-Tréphine.
Elle y vécut dans la piété et les saintes oeuvres, et mourut longtemps après dans un âge fort avancé. Ses vertus et les grâces particulières dont elle avait été l’objet la firent déclarer sainte après sa mort.
Quant à Trémeur, ayant grandi en un valeureux défenseur des nobles causes, il affronta son père sur le champ de bataille. Conomor le décapita sans connaître son identité.
Tréphine, ainsi que son fils Tremeur furent élevés en saints martyrs. Plusieurs églises leur sont dédiées et le village de Sainte Tréphine fut nommé en son honneur.


L’église édifiée en l’honneur de Sainte Tréphine date du 15ème et 16ème siècle, fondée par le seigneur Kerlabour. Elle fût restaurée dès 1660 puis en 1834. Le clocher, quant à lui fût reconstruit en 1912.
L’église contient les reliques de Saint tréphine, présent dans un sarcophage.
La chapelle Saint Trémeur, présente également dans l’enclos, est élevée en 1577 sur le sarcophage de Trémeur. Elle est bénie le 22 juin 1880.


Pour trouver cette cache, rendez-vous aux 2 étapes suivantes :

A - WP1 : Cette rue est nommée du nom :
- du père de Tréphine = 8
- de l’époux de Tréphine = 4
- du fils de Tréphine = 1

B - WP2 : La date inscrite sur le haut du porche est :
- 1860 = 2
- 1760 = 4
- 1660 = 6

Les coordonnées de la cache finale sont : N48°16.A61 W3°09.B59