La première pierre du temple est posée en 1756, dans une ancienne grange, en des temps où la célébration du culte réformé se pratique dans une semi-clandestinité. C'est l'époque de l'église du désert : les granges et maisons particulières tiennent lieu d'édifice cultuel : les "maisons d'oraison". En Saintonge, cette période va durer jusqu'en 1789, et va se partager entre répression et tolérance plus ou moins grande. Les protestants se réunissent en cachette la nuit dans des lieux écartés loin des zones habités. Les pasteurs sont rares à célébrer le culte car leur tête est mise à prix. Le pasteur Jean-Louis GIBERT qui convainc les protestants d'ouvrir ces maisons de prières, est brulé en effigie à la Rochelle.
Mais progressivement, l'usage s'établit de laisser les protestants célébrer leurs offices dans ces lieux, sans signes distinctifs extérieurs, et situés à l'écart des bourgs et des voies de communication.
Jusqu'en 1784 et la fondation d'un temple à Royan, le temple de Maine-Geoffroy est l'unique lieu de culte réformé de la ville.
En 1828, il fait l'objet d'une restauration. Le nouveau lieu de culte servira régulièrement jusqu'au milieu du XXè siècle, avant de sombrer peu à peu dans un relatif oubli et de n'être guère plus utilisé que pour les services funèbres, le cimetière protestant de Maine-Geoffroy étant situé à une centaine de mètres.
En 1996, la municipalité acquière le temple et le confie en 2001 au conseil presbytéral de l'église reformée de Royan pour le tirer de son oubli. Il est alors mis à disposition de l'Eglise baptiste qui y célèbre ses offices dominicaux et autres réunions.