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La chapelle de la Vierge des Pauvres Traditional Cache

This cache has been archived.

miguaine: Bonjour,

Cache archivée pour permettre éventuellement à un autre géocacheur d'en placer une dans le secteur.

Cordialement,
Miguaine - "Groundspeak Volunteer Reviewer".

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Hidden : 11/15/2012
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


C'est pendant l'année mariale 1954, à Laneuville à Bayard en Haute-Marne, petit village de la Vallée de la Marne situé à 15 kms au sud de Saint-Dizier que, sans argent, en un temps record de 4 mois et demi, surgit la deuxième Petite Chapelle en France dédiée à la Vierge des Pauvres.

M et Mme Bouchon

Tout se déclenche le 11 mars 1954. Mme Bouchon, qui possède des attaches à Laneuville, y faisait un séjour, et s'informe sans aucune idée préconçue, des sanctuaires dédiés à la Vierge, dans le nord de la Haute-Marne. On lui répond que le plus proche se trouve à 35 kms vers le sud! Sur le champ, dans l'esprit de cette dame qui connaissait bien Banneux, jaillit l'idée d'installer ici la Vierge des Pauvres.

Dès le lendemain, le projet d'une chapelle construite uniquement avec des concours bénévoles, est soumis à M. le Curé... qui ne peut pas dire non, mais n'ose pas dire oui.

Mme Bouchon songe qu'il y a là, tout justement (et comme cela se trouve) un petit chemin qui aboutit au sommet du coteau, et qui, depuis un temps immémorial, s'appelle "Le Chemin de la Chapelle". Une pierre d'autel, dit-on, se trouve à l'extrémité du sentier, à l'orée d'un petit bois, enfouie sous les ronces, les broussailles et la mousse. On la cherche... et on la trouve. C'est une belle pierre rongée par le temps, de 1m50 sur 0m94.

Devant M. le Curé averti, et qui arrive aussitôt, on gratte, on nettoie la pierre, on découvre l'emplacement des reliques; et,très nettement marquées, voilà les croix de la consécration datant du Moyen-Age. Dans le pays, aucun souvenir n'est resté d'une chapelle à cet endroit, mais "un vieux parchemin datant du XVI° siècle" nous a dit depuis qu'elle était dédiée à Saint Lumier, 18° Evêque de Châlons, Evêque de la Champagne dont faisait partie à cette époque, le village de Laneuville-à-Bayard.

Autrefois, les "Templiers régnaient sur le pays et ses environs, qui s'appelait alors Laneuville au Temple." Donc, sans aucun doute, on se trouve en présence d'un signe du Ciel; la chapelle dédiée à Notre Dame des Pauvres doit être érigée à cet emplacement, et la vieille pierre, à nouveau consacrée, servira d'autel.

Chapelle

M. le Curé, maintenant pleinement favorable au projet, prend contact avec l'Evêché, pour solliciter une autorisation de bâtir, tandis que deux paroissiens rencontrent à Nancy, M. l'Abbé Jamin, Chapelain de Banneux et Curé des Apparitions, qui sait leur infuser l'enthousiasme nécessaire pour entreprendre la construction. Cette chapelle doit être la chapelle de tous, et un hommage de la population entière, à la Vierge des Pauvres.

Une propriétaire offre le terrain et une petite partie des matériaux, mais il faut trouver tout le reste... et ce n'est pas peu de chose, ainsi que des ouvriers bénévoles de tous les corps de métier du bâtiment. Les débuts furent durs. Beaucoup ne comprenaient pas la nécessité d'une chapelle dont la construction est autorisée par Monseigneur l'Evêque de Langres. Ce projet devait se faire sans subvention et sans souscription, d'après un plan fait à titre gracieux par un ingénieur local, d'ailleurs tout à fait sceptique, sur sa réalisation par des ouvriers travaillant à temps perdu et gratuitement.

Les tout premiers ouvriers furent des enfants: les Coeurs Vaillants. Comme la Sainte Vierge devait les bénir, alors que par la chaleur du mois de mai, ils déboisaient, extirpaient les pierres de fondation des ruines de l'ancienne chapelle, achevaient de dégager la pierre d'autel. Les enfants ayant donné l'exemple, les hommes se mirent au travail entraînés par leur Curé, et consacrant, le soir après leur journée, quelques heures à la Sainte Vierge.

Chapelle

Mais ce serait une erreur de penser que, seuls, les catholiques pratiquants vinrent donner d'eux-mêmes. Notre Dame exerce sur les coeurs, une tendre et impérieuse attraction: parmi les 120 ouvriers qui apportèrent leurs concours, nombreux furent ceux qui ne connaissaient plus, le dimanche, le chemin de l'Eglise.

Les matériaux arrivèrent. Les uns amenaient des pierres de carrière, les autres des pierres de démolition. De pauvres veuves offrirent la valeur d'un demi-sac de ciment. Le 15 mai, les fondations étaient creusées, et, le 31 du même mois, après avoir coulé 5 sacs de ciment, eut lieu la cérémonie de la pose de la première pierre, par M. le Doyen du canton. Et le gros peut commencer. Les murs en pierres s'élèvent. Epais de 50 cms, ils résisteront aux prochains siècles. Il faut faire la voûte d'entrée, scier les pierres, c'est un rude travail et le soleil tape dur, mais tous sont fiers et heureux de participer à la construction. Dans un bel élan d'émulation, un entrepreneur de Saint-Dizier prête gratuitement deux ouvriers.

Les colonnes de l'auvent sont des tuyaux de fonte coulés à l'usine du pays. Puis, c'est le béton du clocher qu'il faut faire d'une seule coulée. Toute une équipe y travaille jusqu'à la nuit pour le finir. Des maçons donneront des journées de leurs vacances. Le charpentier de la région, secondé par ses deux ouvriers, besognera bénévolement pendant plus d'une semaine, les menuisiers feront "gratis pro Deo", toute la menuiserie. Un artisan sollicite qu'on lui confie la porte en fer forgé, un autre la peinture, un autre encore, le luminaire. Et voici les deux vitraux dont les couleurs, jaune, verte et orange, habillent la chapelle d'une lumière douce. Ils représentent, l'un, la Croix du Christ et l'Étoile de l'Espérance; l'autre, le monogramme de la Vierge, et un lys jaillissant de sa tige verte. Enfin, derrière l'autel, dont la vieille pierre a été rajeunie par un maître maçon, se détache sur le mur du fond de la chapelle, un magnifique tableau représentant l'apparition de la Sainte-Vierge à Mariette Béco. Ce tableau est le troisième au monde, représentant cette scène. L'auteur qui a été mêlé aux évènements de Banneux et qui a voué sa vie à Dieu, a voulu garder l'anonymat, mais il a su reproduire, aussi humainement que possible, la beauté, le rayonnement de la Vierge, dont l'éclat lumineux rejaillit sur Mariette. Il n'a eu qu'un désir: que ce tableau émeuve les coeurs et les conduise à Marie.

On touchait enfin au but, et on pouvait envisager l'inauguration pour le mois du rosaire. Monseigneur Chiron, Evêque de Langres, ayant donné son accord pour le 10 octobre, on avait mis, durant les derniers jours "les bouchées doubles", dans une joyeuse et fiévreuse ardeur au travail: applanissement de l'esplanade, signalisation de la route nationale par la pose d'une statue de la Vierge et d'un poteau indicateur.

Chapelle

Nous arrivons maintenant au jour de la consécration de l'autel, qui, sur les trois paroisses de M. le Curé, sera consacré. Monseigneur Kerkhofs, Evêque de Liège,invité par Monseigneur Chiron, Evêque de Langres, ne peut venir à son grand regret pour raison de santé, et se fait remplacer par M. le Doyen Servais, de Banneux, président du Comité Caritas. Un Triduum précède cette cérémonie. Le Révérend Père Don Jamin, Bénédictin de l'Abbaye de Clairvaux et frère de M. l'Abbé Jamin Curé des Apparitions, ainsi que le Révérend Père Desobry Dominicain, furent les prédicateurs de ces trois jours, non seulement pour les trois paroisses de M. le Curé, mais encore pour les villages environnants, et spécialement Saint-Dizier, distant de 15 kms.

C'est le moment de la bénédiction de la cloche qui fut portée par 4 hommes, le jeudi soir, de l'Eglise paroissiale à la chapelle, dans le déroulement d'une procession aux flambeaux, avait, durant de nombreuses années, donné le signal de la vie et des activités d'une usine. Le progrès l'ayant remplacée par une sirène, celle qui, pendant si longtemps, appela les hommes au travail quotidien, les appellera désormais pour la prière aux pieds de la Vierge. Celui qui, le dernier, l'avait fait résonner, est mort après avoir donné à l'Eglise, dans le Sacerdoce, un fils et deux petits-fils.

Chapelle

Le 10 octobre était donc arrivé. A 9 heures, son Excellence Monseigneur Chiron, accompagné de ses deux vicaires généraux, Monseigneur Michel et Monseigneur Thomas, est reçu devant la chapelle par M. le Curé et le Conseil Municipal. M. le Doyen Servais, Président de Caritas Banneux, représentant son Excellence Monseigneur Kerkhofs, Evêque de Liège, se présente à Monseigneur Chiron et aux autorités civiles. La cérémonie de la consécration est commentée par le R.P. Desobry, et la foule s'unit avec ferveur, aux prières et aux gestes rituels. La messe communautaire célébrée ensuite par M. le Doyen Servais, fait alterner les prières et les chants, et amène, deux par deux à la Sainte Table où; deux prêtres également les accueillent, de très nombreux fidèles. M. le Doyen Servaix, à son tour, dira ce qu'est Banneux, ce qu'est la Vierge des Pauvres, et affirme que cette chapelle sera dans la région, un bastion de spiritualité.

M. Kern est là avec sa famille, a apporté de Nancy le drapeau de l'U.I.P. (Union Internationale des Pèlerins). C'est grâce à lui, que la première chapelle de la Vierge des Pauvres a été construite en France, à Nancy.


Messieurs CHAUDET et PIONNER 

Additional Hints (Decrypt)

fbhpur

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)