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La légende de la Motte Multi-Cache

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benoit35: La boite a bien disparu, je libère la place pour un autre geocacheur

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Hidden : 5/11/2013
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
3.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:

Attention ce circuit peut être glissant par temps de pluie et veillez à surveiller les enfants car ce circuit longe la rivière.

Les informations historiques suivantes sont extraites du livre « Histoire d’Acigné et de ses environs » d’Alain Racineux avec l’aimable autorisation de l’auteur.

La Motte féodale d'Acigné

A partir du IXème siècle, les mottes féodales sont construites comme place forte militaire, pour se protéger des assaillants (les Vikings ont régulièrement terrorisé l'Ouest jusqu'en 939) ou pour asseoir le pouvoir du seigneur. Il a été recensé 280 mottes féodales en Ille-et-Vilaine, record départemental en France ! La motte d’Acigné a été construite en un point permettant de contrôler le cours de la Vilaine. Le château primitif d’Acigné, appelé la Motte, fut donc établi dans une île sur la rive gauche de la Vilaine. Ce lieu est encore nommé le fort de la Motte. On peut y voir les restes d’une petite motte de 1m50 de hauteur et de 16m de diamètre, entouré d’une douve, au milieu de la végétation, dans un site devenu une presqu'île.

La chapelle de la Motte

A coté de cette presqu'île, on peut trouver une petite île accessible par un petit pont de bois.

Les moines de St-Melaine, avaient fondé l'église d'Acigné. Le seigneur du lieu eut envie d'avoir son propre lieu de culte avec son chapelain attitré. Il en demanda l'autorisation à l'évêque de Rennes et fit construire une chapelle dans l'île de la Motte, en 1240. L'évêque, Jean Gicquel, répondit favorablement en y mettant cependant quelques conditions, pour bien faire sentir que le pouvoir spirituel ne se partageait pas, à une époque où la puissance de l'Eglise était impressionnante.

Cette chapelle est tombée en ruine au XVIIe siècle et fut entièrement rasée depuis.

Le château d'Acigné fut détruit sur ordre du duc de Bretagne, de nuit et a la faveur d'une trêve. Cet épisode était peu glorieux pour tout le monde : pour les seigneurs rebelles, susceptibles d'être accusés de félonie envers leur suzerain ; et pour le duc, susceptible d'être accusé de fourberie et mesquinerie.

La légende

Aussi, certains entreprirent-ils d'effacer ce mauvais souvenir en inventant une légende pour créer en quelque sorte une diversion et faire oublier la véritable histoire. Puisque les châteaux d'Acigné et de Chevré avaient été détruits par le feu, la légende, pour brouiller les pistes, raconta qu'ils avaient été tous les deux submergés par les eaux. Et comme le duc de Bretagne, puissance terrestre, s'en était mêlé, la légende fit intervenir, à la place, des puissances invisibles : le diable et le bon Dieu.

Dans la première légende, un cadet jaloux fit périr par sorcellerie son frère aîné, seigneur d'Acigné, ainsi que sa femme et ses enfants. Il hérita ainsi de la seigneurie vacante, de façon déloyale. Mais pour que la morale reste sauve, le défunt, avant de mourir, avait maudit son frère et invoqué St Martin, patron de la paroisse. Celui-ci se chargea d'accomplir la malédiction d'Acigné. Une pluie diluvienne s'abattit sur la paroisse, la Vilaine sortit de son lit et emporta dans un torrent le château d'Acigné et son seigneur sorcier.

Dans la seconde légende, le château de Chevré, autrefois appelé château de Gannes et situé en La Bouëxière, était un château fort avec des murs et de grandes tours en pierres. Mais son seigneur, très riche, se comportait trop comme un païen. La nuit de Noël, il avait organisé un grand bal au lieu d'aller a la messe de minuit, et s'était enivré de cidre. Aussi le châtiment divin vint-il le frapper sous la forme de la foudre et d'un orage démesuré qui engloutit le château et tous ses danseurs dans un gouffre. A sa place se forma un grand lac aux eaux sombres.

Pour ajouter un peu de piment à la légende, ses auteurs ont raconté qu'à chaque nuit de Noël, on entend de la musique et des cris provenant de l'étang de Chevré. Même chose à Acigné où la cloche de l'ex-chapelle seigneuriale tinte sous l'eau à minuit, la nuit de Noël. Mais cette fois-ci malheur à qui l'entend, car il mourra dans l'année ! On cherchait sans doute par cette menace à éloigner les curieux, car il s'agissait d une chapelle... sans cloche ! La légende ici révèle la marque d un plaisantin.

Par ailleurs, la chapelle de la Motte était toujours debout en 1636, où un mariage y fut célébré.

Plus troublante est l'allusion aux deux frères. Nous savons que Pierre, fils aîné de Jean II, décéda inopinément à Marseille, où il fut enterré dans l'église St-Louis. Son frère cadet prit donc à sa place la succession de la seigneurie d'Acigné, sous le nom de Jean III. C'est celui-la même qui déplaça la résidence seigneuriale d'Acigné à Fontenay en Chartres-de-Bretagne, et qui mourut prématurément en 1410, deux ans après son mariage.

Ces faits offrent des coïncidences symboliques avec la légende. Alors faut-il y voir un récit malveillant ou au contraire une vérité cachée ? Au lecteur de se faire son opinion.

Malgré ses erreurs, la légende comporte toujours des rapprochements avec la réalité. Le plus difficile, évidement, consiste à tenter de démêler le vrai du faux.

Mais quelle imagination avaient nos ancêtres !

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