Le nom des rues d’une ville en dit souvent autant sur la ville en question, sinon plus, qu’un gros livre d’histoire.
Saint-Pierre-des-Corps n’échappe pas à cette règle, et comment ! Sur les 210 artères et places recensées sur le plan de la commune, environ un tiers fait référence de près ou de loin aux deux principales caractéristiques "socio-historiques" de la commune :
-son appartenance au Parti communiste (et aux idéaux qui en découlent)
-son implication dans la Résistance pendant la Deuxième guerre mondiale
Bien que souvent liée à la première caractéristique c’est plutôt en hommage aux résistants que je vous propose un devoir de mémoire qui va vous faire découvrir les rues portant le nom d’une partie de ces résistants.
André Foussier
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André est né le 15 novembre 1919, à Saint-Pierre-des-Corps, dans l'impasse qui porte aujourd'hui son nom.
Son père est employé à la Compagnie des chemins de fer. Il est un brillant étudiant de l'école de Médecine et de Pharmacie de Tours. Depuis 1931, il a rejoint la lutte antifasciste au sein des étudiants communistes.
Mobilisé en juin1940, il est versé dans les Chantiers de la jeunesse à Agen. Libéré fin février 1941, il regagne la Touraine en compagnie de son camarade Guilbaud, qui connaîtra le même sort tragique.
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Dès son retour, Foussier reprend sa place dans le combat pour la libération de la France. Il s'attache à regrouper ses anciens copains, des étudiants communistes, puis à constituer un large rassemblement des étudiants patriotes au sein du Front national. Il lance un journal clandestin destiné aux intellectuels : La Lanterne. Il participe activement à l'organisation d'une manifestation devant la Kommandantur de Tours, le 1er mai 1942 à 18 heures.
Le jeudi 7 mai, à 5 h30 du matin, la Gestapo l'arrête à son domicile, 6 boulevard Béranger à Tours. Malgré les tortures, il ne parle pas. Condamné à mort le 14 mai, il est fusillé au camp du Ruchard, "le samedi 16 mai à 17 h 32", écrit avec précision le conseiller français du tribunal de guerre allemand.
André Foussier, 22 ans, le jeune étudiant à l'avenir prometteur, tombe aux côtés de ses quatre jeunes camarades ouvriers : Maxime Bourdon, 25 ans, avec lequel on le jette dans la même "caisse de bois" pour l'ensevelir, Anguille André, 22 ans, Robert Couillaud, 27 ans, Robert Guilbaud, 22.ans. Tous jeunes communistes. Les parents d'André Foussier, désespérés par l'assassinat de leur fils, se donnent la mort au mois d'août suivant. Les obsèques de son père réunissent une longue manifestation silencieuse.
Source: les épines Fortes et Lycée Chaptal
