Le nom des rues d’une ville en dit souvent autant sur la ville en question, sinon plus, qu’un gros livre d’histoire.
Saint-Pierre-des-Corps n’échappe pas à cette règle, et comment ! Sur les 210 artères et places recensées sur le plan de la commune, environ un tiers fait référence de près ou de loin aux deux principales caractéristiques "socio-historiques" de la commune :
-son appartenance au Parti communiste (et aux idéaux qui en découlent)
-son implication dans la Résistance pendant la Deuxième guerre mondiale
Bien que souvent liée à la première caractéristique c’est plutôt en hommage aux résistants que je vous propose un devoir de mémoire qui va vous faire découvrir les rues portant le nom d’une partie de ces résistants.
Maxime Bourdon
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Né en mars 1917. Ajusteur aux usines Rocher-Rooy. Il demeure à Saint-Pierre-des-Corps. Son père a été tué à la guerre de 1914-1918. Sa mère est décédée. Il a été élevé par sa grand-mère à qui il portait une profonde affection. Jeune homme d'action, de courage et de volonté, il est un organisateur dynamique de la lutte clandestine des jeunes communistes de Saint-Pierre.
Il acquiert vite des responsabilités sur le plan départemental pour l'organisation de la jeunesse au sein du Front national et des premiers groupes armés. Arrêté le 4 mai 1942 par des policiers français, il est odieusement battu, les mains liées dans le dos. Il s'en faut de peu qu'il ne meure d'étranglement alors qu'on essaye de lui faire avouer le nom de ses camarades.
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Livré aux Allemands, qui le torturent à leur tour, il est lui aussi, avec quatre autres jeunes communistes, condamné à mort par le conseil de guerre allemand du 14 mai 1942. Alors qu'on leur a désigné un avocat (collaborateur) d'office et que ce dernier essaie (pour la forme) de dire que ces cinq jeunes patriotes regrettent leur action, Maxime Bourdon se dresse dans le box et lui rétorque: "Nous ne vous avons pas choisi. Vous n'êtes donc pas qualifié pour parler en notre nom. Nous ne regrettons rien, sinon de ne pas en avoir fait plus".
Entraînant ses camarades aux chants de L'Internationale et de La Marseillaise, Maxime Bourdon tombe le samedi 16 mai 1942, au camp du Ruchard avec ses quatre jeunes copains. Il avait 25 ans.
Source : Blog des épines fortes et Lycée Chaptal
MERCI DE FAIRE ATTENTION AU VOISINAGE DE CETTE CACHE. RESTEZ DISCRET, LES HABITANTS SONT CURIEUX!