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SPDC Devoir de mémoire : 11 avril 1944 Traditional Cache

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Quanlau: Fin d'une histoire, nous n'avons plus le temps de faire la maintenance de nos caches et avons plus que tardé pour les archiver. Nous reprendrons quand les petits seront en age... :)

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Hidden : 9/20/2013
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
2.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:

Cette cache fait partie d’une série de 8 nommées SPDC Devoir de mémoire. 6 de ces caches possèdent un indice menant à une 9ème cache bonus, s’il se trouve sur cette cache, n’oubliez pas de le relever. Une des caches disparaissant tout le temps, je l'ai archivée voici l'indice qu'il contenait : Indice 7 pas d’espace 315426.



Bombardement avril 1944


Quel est exactement le plan allié ?

Reportons-nous en mars 1944. Ce qu’il faut obtenir, c’est “ l’encagement du champ de bataille ”. Les états-majors allemands, mais non la Luftwaffe, sont persuadés que l’invasion se fera par le Pas-de-Calais. Ils y ont maintenu et concentré la 15e Armée, tandis qu’en Normandie ils n’ont groupé que dix divisions, dont une blindée.
Les Alliés doivent donc empêcher la 15e Armée et les autres réserves de se déplacer vers la Normandie durant les opérations ou du moins retarder leur progression et maintenir les Allemands dans le doute sur le lieu du débarquement. Le général Eisenhower le précise : “ C’est la dislocation des lignes de communications ennemies sur une zone bien plus étendue que la région même du débarquement [...]. Durant la période de préparation, soit seulement en mai 1944, des forces aériennes tactiques seront utilisées contre les objectifs ferroviaires. ” Par ailleurs, ce n’est pas de gaieté de cœur que le général Eisenhower se décide à détruire le système des communications françaises, dont il espère bien pouvoir se servir, à son tour, pour progresser vite, alors que F. D. Roosevelt y était indifférent.
“ Je me rendais compte, écrit-il, que les attaques contre les gares de triage et les centres ferroviaires par les forces stratégiques et tactiques entraîneraient de nombreuses pertes de vies françaises. En outre, une très importante part de l’économie française serait incapable de fonctionner pendant un laps de temps considérable [...]. Néanmoins, pour des raisons purement militaires, j’ai considéré que le système des communications françaises devait être disloqué. ” Et il obtient gain de cause, cette fois, contre Churchill qui craignait des réactions justifiées.

11 avril 1944

Marcel, (mon très grand frère) venait de renter de Hambourg – pour un temps indéterminé – après un séjour forcé en prison d’abord à Tours, puis à Metz. Nous étions tous à la joie de le retrouver, de l’écouter, la soirée s’était prolongée…
C’est cette nuit-là que les américains avec leurs « forteresses volantes » choisirent pour mettre un terme à la gare de triage de Saint-Pierre, qui brûla d’est en ouest toute la nuit et le jour suivant.
Nuit insoutenable que nous avons passée sous la cage d’escalier de notre maison – qui dominait le Cher et les larges prairies allant jusqu’à Saint-Pierre – suivant en cela les consignes alors données : en cas de bombardement se mettre sous la cage d’un escalier à défaut de cave voûtée ou d’abri à proximité…
Après que les sirènes de Tours, de Saint-Pierre, de Saint-Avertin se furent tures nous pensions que peut-être l’alerte était pour « d’autre »… C’est alors que commencèrent ces roulements sourds, réguliers (que je garde en mémoire) annonçant l’approche des bombardiers. Et puis, brusquement, une première vague d’avions déclencha notre ahurissement : une multitude de fusées rouge descendaient en sifflant sur Saint-Pierre qui en était embrasé.
- Vite, rentrons, nous dit Marcel, en homme averti, il va y avoir un sérieux bombardement !
Les fusées rouges avertissent la population… Il faut fuir vite et loin, le plus loin possible. Beaucoup fuirent en effet, ce qui évita sans doute de nombreuses victimes. Nuits d’épouvante… nous entendions les vagues de bombardiers arriver de loin à un rythme régulier et oppressant, et lâcher au-dessus de la maison nous semblait-il, les chapelets de bombes qui, en sifflant, allaient atteindre leur objectifs : ces aiguillages si importants, ces lignes qui se trouvaient à moins d’un kilomètre, à vol d’oiseau !
Les bombes succédaient aux bombes ; trois heures de bombardement intensif. Papa et Marcel sortaient alternativement pour voir et rentraient précipitamment effrayés de l’ampleur que prenait le bombardement. Nous étions choqués je crois, au sens propre du terme, épuisé d’attente, de bruit, du désir de résister à la peur… Quand, enfin, les sirènes hurlèrent, nous nous précipitâmes dehors, alors ce fut une vison d’enfer ! Tout Saint-Pierre brûlait, me semblait-il. L’incendie gigantesque barrait l’horizon ; seul le Cher et les larges prairies d’alors nous en séparaient.
Nous arrivions au terme de la résistance physique.. Comme, après un moment de stupeur amoindri, nous regagnions nos lits… des éclatements reprirent ! Non, ce n’était pas possible ! Là encore, mon frère nous précisa : les Américains ont aussi lancés des bombes à retardements !
Cela dura jusqu’au jour et encore une journée pour se terminer sporadiquement que 48 heures après le début de ce qui fut une destruction incroyable – appelée réussite stratégique – qui engendra, sans nul doute, une profonde marque pour ceux qui la vécurent de près et même de loin…
La mémoire peut-elle évacuer cela ?

Jaqueline Guillot-Meslier

Le bilan

1h30 de bombardement
115 avions Lancaster
1000 bombes de 500kg dont 10% étaient à retardement les autres des bombes incendiaires
28 morts, 46 blessé (j’ai envie de dire seulement)
Destruction de la ville 85%

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