vouée à Saint-Germain l’Auxerrois, dont l’abside en saillie et le clocher concouraient à la défense. S’y ajoutaient les
Cette absence de véritables militaires dans la cité explique pourquoi en 1358, puisen 1364, Anse et Saint-Germain-au-Mont-d’Or furent pillés par les Tards Venus, mercenaires de la guerre de Cent Ans qui hantèrent longtemps les bords de Saône... Comme le souligne M.C. Feuillet, la défense, déléguée aux châtelains (juristes non militaires), n’était guère le principal souci des chanoines-obéanciers, ni même l’entretien de bâtiments qu’ils n’auraient pas eu idée d’habiter...
Aussi, passé le XVème siècle, A. d’Ars fit rétablir l’accès au donjon, à l’aide de deux grosses poutres formant un balcon d’entrée au-dessus de la porte, encore bien visible avec son arc en plein cintre. Le fier monument, dont les ouvertures parcimonieuses et l’absence de confort attestent le caractère militaire, sombra alors dans une lente décadence... Aujourd’hui, la municipalité a restitué la circulation intérieure avec des escaliers, offrant ainsi une seconde jeunesse à ce vestige du temps
A ses côtés se dresse l’église qui a fait l’objet, dans les années 1830, d’un agrandissement et d’une rénovation dont sont issus les gros piliers circulaires. Le vieuxsanctuaire roman affiche une déconcertante façade néo gothique, redessinée en 1868 par Sainte-Marie Perrin*. Des contreforts coiffés de pinacles à fleurons (amortissements en forme de pyramide) encadrent l’arc en accolade du portail, orné d’un gâble décoré de trèfles (surface décorative pyramidée).
La nef, déjà agrandie au XVIème siècle, est greffée sur un chœur où l’on remarque des culots (éléments sculptés soutenant les nervures de la croisée d’ogive)ornés d’étranges têtes.
*Sainte-Marie Perrin (C.J.), 1835-1917, spécialiste de l’architecture religieuse à l’origine de l’achèvement de l’église Saint-Bruno des Chartreux et de la basilique de Fourvière à Lyon (en tant que dépositaire de la pensée de Bossan).