Cet endroit existe maintenant depuis plusieurs siècles, car c’est en 1776 que Louis XVI ordonne pour des raisons d’hygiène le transfert des cimetières hors des villes. Le Parlement de Bretagne impose à la Ville de Rennes un nouveau cimetière en 1784. Ce sera alors en 1789 que cette dernière achète aux moines de Saint-Melaine le champ de l'Estival situé sur le bord de la route menant à Saint-Grégoire. Ainsi le premier cimetière public rennais y est établi se substituant aux divers cimetières paroissiaux.
Aujourd'hui, ce cimetière paysager s'étend sur 9 hectares, comptant près de 13 600 emplacements.
Pour s’y rendre, une seule entrée existe, elle fait référence à l’œuvre de Charles Millardet, architecte de la ville de Rennes nommé en 1828.Mais c’est Louis de Lorgeril, Maire de rennes en 1822 qui confia le début de cette construction à l'architecte nantais Mathurin Crucy.
Cette construction de plan circulaire fait office de porte d'entrée monumentale, de caveau et de chapelle funéraire.
Plusieurs personnalités reposent dans ce cimetière dont :
- Arthur Regnault, architecte notamment de plusieurs églises en Ille et Vilaine, qui à inspiré une cache GC2XQ6A par le comité Haute-Bretagne.
- Un autre architecte Jacques Marie Mellet à qui on doit la construction de la Tour Notre-Dame de Rennes.
- Jean-Baptiste Martenot, encore un autre architecte connu pour sa réalisation des Halles Martenot aux Lices, les serres du Parc Thabor, la Caisse d’Epargne (Hôtel des Nétumières), l’église Saint-Aubin à la place Saint-Anne…..
- Paul Banéat, historien et conservateur du musée archéologique d’Ille et Vilaine
- Adolphe Orain historien et folkloriste français mais reconnu comme étant l’un des meilleurs folkloristes Bretons à la fin du 19ième siècle, avec plusieurs recueils tout au long de sa vie sur les contes et les chansons, les us et coutumes de la Haute-Bretagne et plus particulièrement de l'Ille-et-Vilaine.
- Des sculpteurs, plusieurs anciens maires de Rennes…….
A côté de cela plusieurs tombes font l’objet de dévotions, on peut retenir :
- La tombe de l'abbé Huet, aumônier des étudiants pendant l'entre-deux guerres, fait également l'objet de dévotions en période d'examen.
- On laisse entendre que les alcooliques viennent déposer des bouchons sur la tombe du chanoine Joseph Thébault afin de guérir.
- Le fait le plus marquant concerne Dame Philippe Hélène de Coëtlogon, épouse de René de Coëtlogon, gouverneur de la ville de Rennes, elle meurt en 1677 et est enterrée dans la chapelle des Carmes qui est démolie en 1798. Le corps de la dame est donc transféré au cimetière du Nord, le cimetière de l'Espérance. Or, au moment de l'inhumer pour la seconde fois, on s'aperçoit que le corps est intact. Aujourd'hui encore, quelques pèlerins viennent pour apaiser toutes sortes de maladies et notamment pour guérir de la fièvre. Pour cela, le malade remplit un sachet (un pochon) de terre de la sépulture et le porte pendant neuf jours. Ensuite, le pochon est accroché autour de la croix.
Mais d’autres légendes existent dans cet environnement funèbre, dont celle-ci :
Il y a une centaine d’années, les gens du voisinage pensaient que le cimetière du Nord était hanté par un esprit amoureux qui pouvait apparaitre sous la forme de jeunes gens dont les proches parents étaient enterrés dans le cimetière. Son apparition était tout le temps un présage de mort pour ceux qui avait le malheur de le croiser sur son chemin. Quand des funérailles avaient lieu, l’esprit accostait la dernière personne à quitter les lieux et exerçait sur elle une attirance inexplicable. Si cette personne était un jeune homme, l’esprit prenait la forme d’une jolie jeune fille qui lui faisait promettre de se retrouver au même endroit, le même jour du mois suivant. A l’inverse, si la dernière personne à se trouver dans le cimetière était une femme, l’esprit prenait la forme d’un beau jeune homme lui demandant la même promesse.
Cette promesse était toujours scellée d’un baiser par lequel le poison mortel était transmis. Puis les amoureux se séparaient et une fois sorti du cimetière, la victime se rendait compte de ce qui lui était arrivé et pouvait abandonner tout espoir de vie. La mort emportait systématiquement toutes les personnes qui avaient été pris au piège dans le cimetière.
Alors qui sait, méfiez-vous, si vous passez par ce lieu, regardez au-dessus du mur d’enceinte afin qu’une ombre ne traîne pas trop autour de vous, il peut s’agir d’un esprit qui vous possèdera à tout jamais……………..
N'oubliez pas votre frontale elle pourra être utile. Pour valider cette cache une photo prise de nuit sera nécessaire