Nous trouvons, au haut de la rue Saint-Blaise, la
place de la Pyramide. Au XVIIIe siècle s'élevait, à ce carrefour des routes de Paris et
de Sées, une pyramide, surmontée d'un lis d'or, qui disparut sous la Restauration.
Après la guerre, les Alençonnais ont fait édifier sur le fonds de verdure du Champ de
foire un monument original dû au sculpteur Barillet. On remarquera le bas-relief du
socle qui représente un combattant soutenant un camarade blessé et défaillant.
L'obélisque porte sur sa face antérieure des motifs sculptés sobrement, tels le canon
et le tank, auxiliaires précieux des batailles. Une statue domine l'ensemble dont elle
alourdit la silhouette. Et cependant ceux qui ont vu la maquette primitive, déposée au
Musée de sculpture, ont admiré précisément la légèreté de la Minerve casquée,
armée de la lance et du bouclier long, dont l'attitude hiératique et stylisée paraissait
inspirée de l'antiquité.
. Sous cette réserve, le monument aux
morts d'Alençon n'est pas banal et plus d'une ville pourrait le lui envier.
Sur trois faces de l'obélisque ont été gravés les noms des 420 enfants d'Alençon
tombés au champ d'honneur. La liste est longue pour une petite cité.