Véritable balcon sur la Garonne, La Réole a su préserver un patrimoine d’une exceptionnelle richesse. Depuis 1000 ans, la ville se développe autour du prieuré des Bénédictins, traçant autour de ce promontoire trois enceintes successives. Des maisons à colombages aux hôtels particuliers du XVIIIème, en passant par les villas de style Art déco, La Réole offre un visage multiple.
Pour mieux découvrir les ruelles étroites ainsi que les monuments historiques ( du XIII ème au XVIII ème siècle) de La Réole rien de tel qu'une ballade à pied. En parcourant ce circuit fléché proposé par la ville, vous découvrirez toutes les caches "La Réole Historique".
#3. RUE PUYSSEGUIN
Plusieurs maisons à colombage restaurées depuis peu, peuvent être admirées au centre ville : en particulier aux deux extrémités de la rue Puysseguin. D'autres disparaissent encore sous les crépis : chaque rénovation révèle des surprises. On y retrouve tous les éléments de l'architecture civile du Moyen-Age, en particulier les encorbellements.
II n'est pas possible ici de faire un inventaire complet des richesses architecturales que recèlent les maisons de la vieille ville : inscriptions (certaines remontent à “l’an Mil"), meneaux, génoises, portails en plein cintre, blasons, puits intérieurs, cheminées monumentales, voûtes et, bien entendu, ferronneries.
Le promeneur les repérera au hasard de ses errances dans les ruelles, et surtout s'il a l'occasion de pénétrer dans quelques unes des ces maisons. Même les plus modestes ont une histoire, inscrite dans les murs, les boiseries, les ferronneries.
Souvent délaissées pour des habitations neuves en périphérie, les vieilles maisons ont souffert au vingtième siècle. On observe aujourd'hui la tendance à un retour vers le centre ; il faudra de longues années pour rendre toutes ces maisons d'autrefois habitables dans les conditions de confort d'aujourd'hui. Ceux qui l'ont fait apprécient la qualité, la solidité et le charme des ces édifices plusieurs fois centenaires.
Un peu plus loin, vous verrez L'ANCIEN HOTEL DE VILLE.
II est contemporain de la "première" enceinte.
Son mur nord s'appuyait sur les remparts. Dans les siècles qui ont suivi sa construction, il a subi pluseurs remaniements. Des ouvertures plus nombreuses ont été percées à l'étage, dans la salle où se réunissaient les jurats et qui sert aujourd'hui de salle d'exposition : fenêtres Renaissance à meneaux ou à colonnettes, balcon flamboyant (façade nord).
Le rez-de-chaussée, qui servait de halle aux grains (les Réolais continuent à appeler ce monument la "vieille halle"), n'était accessible que par l'ouverture ogivale du sud, jusqu'à la fin du dix-neuvième siècle.
Cinq châpiteaux romans coiffent les colonnes du centre : leur décoration est très caractéristique de l'art civil du douzième siècle.
