Les célèbres châteaux d'eau de Philolaos

Les Châteaux d'eau réalisés par le sculpteur d'origine grecque Philolaos et son ami l'architecte André Gomis se situent à Valence, en plein coeur du Parc Jean Perdrix, bien connu des valentinois car c'est le plus vaste espace vert aménagé de la ville !

Prenez le temps d'admirer la vue sur les châteaux d'eau, sur le Vercors et au loin, les contreforts du massif central en Ardèche.

Vous cherchez une nano, il n'y a pas de crayon dans la cache !

Veillez à refermer très soigneusement la boîte au risque qu'elle ne perde son contenu ! Vous y trouverez quelques minuscules objets ! Bonne chasse !

Les châteaux d'eau sont composés de deux tours de 52 et 57 m, les réservoirs surélevés peuvent contenir jusqu'à 2840 m3 d'eau. Pour réaliser la construction de ces deux géants, il aura fallu près de 13.100 m2 de coffrage, de 2.700 m3 de béton et de 321 tonnes d'acier. Si la conception et la réalisation du projet dans son intégralité se sont étalées de 1963 à 1971, la durée des travauc aura été de 27 mois.

En 1981 cet ouvrage a reçu le Prix du Quartier de l’Horloge, qui récompense la meilleure réalisation d’art urbain des années 70 en France.

En 2013, La Poste distribue un timbre reproduisant les Châteaux d’eau.

Genèse :

Dans les années 60, Philolaos fait la connaissance d'André Gomis, architecte en chef de la Zone d’Urbanisation Prioritaire de Valence. Celui-ci lui propose un projet audacieux : la réalisation d’un château d’eau en tant que « sculpture- architecture ». Il souhaite que cette construction constitue un signal fort, un repère spatial, ralliant deux nouveaux quartiers de Valence : Le Plan et Fontbarlettes. Les contraintes de ce projet sont multiples : Philolaos doit imaginer une forme sculpturale d’une hauteur de 60m, contenant un certain volume d’eau. Elle sera située au milieu d’un parc urbain de 30 hectares.                
                                         

« On nous propose de trouver une solution en nous alliant à l’architecture. Il y a des a priori à respecter et des chemins à prendre qui aboutissent à des solutions particulières. C’est mieux que de partir dans le vide. J’aime les contraintes. Elles sont stimulantes, elles vous entraînent bien au-delà de vous-même, elles multiplient vos possibilités […]. De chaque impératif sort un procédé spécifique qui reste unique en son genre. » (Propos de Philolaos in « Philolaos, un sculpteur dans l'architecture »)

Le gauchissement des formes
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En effet, dans les années 50, Philolaos commence à travailler le métal pour ses sculptures (fer, plomb, acier inoxydable). Il découvre alors de nouvelles formes, gauches, vrillant sur elles-mêmes. Ainsi, les formes gauches des Châteaux d’eau de Valence s’inscrivent parfaitement dans cette découverte esthétique de l’artiste. Echappant à la frontalité, les deux tours vrillent sur elles-mêmes, offrant un spectacle mouvant, toujours différent, aux visiteurs qui en font le tour.

« Je considère que ma grande trouvaille dans le domaine des formes, domaine de la sculpture, c’est ce gauchissement que j’obtiens à force de marteler le métal. C’est dans les années cinquante, en essayant de faire le portrait d’une fillette, que je me suis trouvé dans l’incapacité de donner une forme régulière à ce visage. Le métal se tordait […]. Alors en regardant le malheureux résultat de mon travail, j’ai découvert qu’il y avait une autre beauté que je ne soupçonnais pas, dans cette forme que je venais de marteler. Une sorte de diagonale s’était formée et les plans fuyaient à droite et à gauche avec une grâce que ne pouvait donner un martelage habile et expérimenté. Mais il fallait l’exploiter et par conséquent tout construire en fonction de cela. » (Propos de Philolaos in « Philolaos sculpteur»)