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[EDM]14.06.2014 Papy Pêchou sur l'île des Ebihens Traditional Geocache

This cache has been archived.

Konaitusa: Bonjour,

Merci de me contacter si cette cache peut être réactivée. En attendant, elle est archivée pour permettre éventuellement à un autre géocacheur d'en placer une dans le secteur.

Cordialement,
Konaitusa - "Groundspeak Volunteer Reviewer"

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Hidden : 3/30/2014
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
4 out of 5

Size: Size:   regular (regular)

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Geocache Description:

Desription courte

Connaissez-vous Papy Pêchou ? Non, alors je vais vous le présenter.

Papy Pêchou est un marin breton à la retraite, dont je vais emprunter le personnage aux histoires de Laurence Clauss-Bridel et les illustrations à Hubert Rublon. Il est toujours accompagné de son petit fils.


Cache créée spécialement pour l'event de la mer GC4VEG1 du 14 06 2014.

Description Longue

Papy pêchou vous emmène pour cette cache sur l'ïle des Ebihens, son petit fils toujours avec lui....

"Ecoute bien les consignes, Moussaillon !"

L'îles des Ebihens est une île privée occupée à 100% par les propriétaires, son entretien est à leur charge exclusive.

 

Les propriétaires tolèrent la traversée du sud au nord de l'île par le chemin principal exclusivement.

L'accès aux différents terrains de l'île est formellement interdit.

Cette île est une réserve pour la faune et la flore, en plus d'être une réserve de chasse...

La cueillette, la capture des animaux, les feux et campements sont formellement interdits...

L'accès est interdit à tout véhicule étranger aux résidents.

 

Vous qui désirez vous rendre dans cette île, n'oubliez pas de RESPECTER la nature (et les propriétés privées).

N'y laissez aucun détritus. Il serait vraiment désolant de voir ce petit coin de Paradis devenir une décharge.

"Pour y accéder petit, il faudra y aller à marée descendante et se méfier de la marée montante car nous risquons d'être entourés par la mer et ne pas pouvoir revenir sur la terre ferme !!!!"

                 

L'archipel des Ebihens prolonge la presqu'île de Saint-Jacut, et dont le rocher principal est d'une superficie de 20 hectares.

Il paraît probable que son isolement date du raz-de-marée qui détruisit la forêt de Scissy en 709 et que les plages qui l'entourent étaient également recouvertes d'arbres et d'herbus ... Le sous-sol des plages recèle peut-être des trésors insoupçonnés, définitivement enterrés dans les oubliettes de l'histoire ... et des marées.

L'île des Ebihens connut des appellations différentes au cours des siècles passés : "Enez Bihan", Petite île en breton, "Inisbican" au 9ème siècle, "l'Isle Bihan" en 1408, puis les Ebihens, au pluriel, pour nommer cet archipel.

Le chapelet formant l'actuel archipel fut occupé dès avant notre ère et des fouilles entreprises sur son sol ont mis à jour des vestiges attestant d'une occupation gallo-romaine. Un petit village coriosolite y fut érigé.

En vous dirigeant vers l'archipel, vous aborderez un premier massif rocheux, La Loge, traversé par une faille où le sable va et vient au gré des marées.

Elle mène à un plateau dunaire couvert à marée haute et menant à l'île principale. C'est à cet endroit que des fouilles archéologiques permirent de découvrir les traces d'un atelier dont l'activité était très particulière : la fabrication de pains de sel.

Une technique lucrative avait permis à nos ancêtres, les Celtes, de transformer une matière abondante, l'eau de mer, en un produit obtenu par évaporation forcée.

Les hommes qui vécurent là étaient de véritables "bouilleurs d'eau de mer" !

Utilisant des fours circulaires pour l'évaporation forcée, l'artisan saunier versait dans des récipients une saumure concentrée qu'il faisait bouillir au dessus de la braise de façon à récupérer les cristaux de sel et en faire des pains.

L'atelier des Ebihens produisait des pains pesant jusqu'à 3 kg.

C'est à l'extrémité Nord de l'archipel que vécurent quelques familles coriosolites. Là, une série d'ilôts, Les Hâches, prolongent l'île principale.

C'est le plus important d'entre ceux-ci qui abrita un hameau formé de quelques habitations. En ce temps-là, ces rochers désormais battus par des vagues violentes étaient accessibles à pied : la transgression marine les a définitivement coupé du continent.

On comprend certaines des raisons de l'établissement des hommes à cet endroit : on ne peut en effet rester insensible à la beauté du paysage environnant.

Il est probable, aussi, que cette petite communauté pouvait retirer de la mer toute proche l'essentiel de ses besoins en nourriture, complétée sans doute par une culture maraîchère sur des herbus aujourd'hui devenus plages sablonneuses.

 On se souvient que c'est à la charnière des IVe et Ve siècles, que fut fondée l'abbaye de la presqu'île qui allait devenir Saint-Jacut. Son extension inclut naturellement l'Enez Bihen (« la petite île » en Breton) : les Ébihens.

Vauban ordonna l'édification d'une tour sur l'îlot principal qui fut construite de 1694 à 1696 par le comte Louis de Pontbriand qui était capitaine garde-côte du littoral de Saint Malo et propriétaire de l'îlot. Cette tour fut notamment financée par un impôt perçu sur les prises de maquereaux réalisées lors de certains jours de fêtes chômés

Des découvertes archéologiques faites en 1985 sur l'île des Ebihens attestent que la côte a été habitée par des hommes dès la période préhistorique.

Au cours des fouilles il a été retrouvé sept squelettes, des bijoux, des statuettes, des morceaux de poteries ainsi que des traces d'implantation de huttes et de fours à sel.

Une chapelle de l' "Ange gardien" y est le second vestige subsistant sur l'île. Construite en 1699, elle fut un lieu de culte fréquenté par les habitants qui s'y succédèrent et notamment une famille d'agriculteurs-éleveurs qui entretinrent les lieux.

À la Révolution, l'abbaye alors en déshérence, fut saccagée et pillée. Lors de la dispersion des biens du clergé, les Ébihens furent vendus à Jean-Georges Michel, l'un des capitaines de course de Robert Surcouf, pour une somme dérisoire.

Au fil du temps, ce bien sans valeur et à l'époque fort peu considéré, fut transmis à Pierre-Henry Gauttier. Ce n'est qu'au début du XXe siècle que l'ile commença à être boisée par la famille Peynaud. Elle était jusqu'alors une lande battue par les embruns, mais néanmoins suffisamment fertile pour y abriter une ferme.

"Je vais te raconter une histoire, qui semble-t-il, est vraie..."

Récit du Courlis jaguen (février 1941)

Renée Touzé naquit à Trégon, au village de la ville Gueury. Pendant toute son enfance, elle fut employée comme petite bergère dans les fermes des environs et surtout à la Lande.

Une après-midi, M. Duparc-Gautier revenait de sa propriété, l´Isle des Ebihens et passait à cheval, sur le pont de Drouet, s´en allant vers Saint-Malo, son domicile. Il fut tout-à-coup frappé par une voix fraîche, harmonieuse qui, tout près de lui, lançait aux échos de la vallée les notes joyeuse d´une vieille et jolie chanson bretonne. Le cavalier arrêta sa monture.

- Ohé ! ... petite... tu chantes comme un petit rossignol ! Que fais-tu donc là ?

- M´sieu, je gardons nos vaches, tout en tricotant et ma foi, comme not´ Recteur nous dit souvent que les amis du bon Dieu doivent toujours avoir le coeur gai, alors je chantons les chansons de not´pays !

- C´est bien, ma fille... mais qui donc es-tu et quel âge as-tu ?

- J´ai nom Renée Touzé, M´sieu, et j´aurons nos quinze ans à la Saint-Jean prochaine.

- Quinze ans ? ... oh ! te voilà déjà toute grande ! ...

- Ma foi oui, Msieu, et je crois bien que vous ne me verrez plus bien longtemps sur la route, à garder mes vaches. Car, j´vas vous le dire - sans vous offenser... j´avons une jeune gars qui vient souvent chez nous autres. C´est un gars qui est venu du pays d´Iffiniac... Il a nom Jean Collet. En v´là un bon gars... et un travailleur ! Bientôt on va se marier et dame, il faudra bien qu´on trouve quelque chose pour nous mettre à notre compte. On peut pas toujours rester chez les autres ... s´pas donc, M´sieu ! ... et quand on est chez soi, on travaille avec plus de courage !

- C´est bien ça, mon p´tit rossignol. Eh bien, écoute ... puisque tu es gentille et travailleuse, tu viendras me trouver quand tu seras mariée et on essaiera de te caser !

- Vous êtes bien aimable, M´sieu, mais qui donc vous êtes et où est-ce que vous demeurez ?

- Je m´appelle M. Duparc-Gauthier, le propriétaire des Ebihens.. Tu vois, là-bas, vis-à-vis et j´habite Saint-Malo. Tu te souviendras bien. Allons, au revoir, petite !

- Au revoir, M´sieu Duparc ... vous êtes bien aimable ... Je me souviendrai... et je pense qu´on se reverra bientôt !

Le cavalier poussa sa monture et toute heureuse, la petite bergère, tout en tricotant, reprit plus joyeuse sa douce chanson.

Un peu plus de deux ans après, M. Duparc-Gauthier travaillait dans son bureau de la rue de Toulouse à Saint-Malo, quand on vint le prévenir qu´une jeune paysanne demandait à lui parler. Il la fit introduire sur le champ.

- Bien le bonjour, M´sieu Duparc-Gauthier !

- Je vous salue, Mademoiselle. Prenez donc un siège !

- Ah ! mais M´sieu ... c´est que je ne suis plus une damoiselle ... Sans quoi, je ne serais pas venue vous trouver.

- Je ne comprends pas ! Qui donc êtes vous ?

- C´est drôle que vous ne me connaissez plus ! ... Il y a pourtant pas si longtemps que ça ... que vous avez arrêté vot´cheval sur le pont de Drouet pour écouter ma chanson ! ... que vous m´aviez même appelée un petit rossignol !

- Ah ! c´est vous la petite fille de Trégon ?

- Oui, mais M´sieu ... je ne suis plus la petite fille ... ni la d´moiselle comme vous dites. Nous nous étions mariés ... tous les deux ... Jean Collet et moi ... comme j´vous l´avais dit ... et dame, j´viens vous rappeler votre promesse !

- Et quelle promesse, Madame Collet ?

- Vous m´aviez dit : Quand tu seras mariée, tu viendras me trouver et je te caserai ... Eh bien, me voilà !

- Ah ! oui ... oui ... vingt feux ! ... Je me souviens ! Mais tu tombes mal ... je n´ai rien pour le moment !

- M´sieu Duparc-Gauthier ... parole de brave homme ... chose promise est due ! ... et je ne sortirai pas d´ici avant que vous n´ayez tenu votre promesse !

- Ah ! mais, j´y pense ... mon Isle des Ebihens est libre ... veux-tu y aller ? ... Je te la donne gratuitement ... Tu me donneras quelques légumes quand j´y serai avec ma famille .. travaille et bon courage ... avec un tempérament comme le tien, travailleuse comme tu es, tu t´en tireras ! ...

La semaine suivante, les jeunes mariés quittaient Trégon pour toujours, emportant à marée basse vers l´Isle des Ebihens, où ils devaient se fixer, les modestes meubles d´un nouveau ménage.

Ils y vécurent dans le travail, mais aussi dans la joie, bénis de Dieu et des hommes, comme nous le verrons dans la suite.

 

Aujourd'hui, cette propriété privée est partagée entre 5 propriétaires, majoritairement descendants directement ou non de Jean-Georges Michel. Ils veillent avec patience et énergie à ce que ce site naturellement protégé par son insularité, perdure pour les générations futures.

 Le 11 mai 2014 a eu lieu le 11e trail des Ebihens, un parcours de 20km  au départ de l'office du tourisme de Saint Jacut et partant sur les Ebihens et le long de la côte empruntant le GR et les plages de Saint Jacut jusqu'au château du Guildo et retour....

"Voilà, Moussaillon, tu sais tout ou presque de l'île des Ebihens. Nous allons être prudents et revnir avant que la marée ne soit trop haute ou gare à nous..."

            

 

 

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