Site : Cônes de percussion de St-Hilarion
Position :
N47° 33.896' W70° 23.559'
Résumé de la découverte de l’origine météoritique du relief de Charlevoix :
Ce gros affleurement de gneiss où vous vous trouvez est le lieu où Jehan Rondot, autrefois géologue au ministère des Ressources naturelles, a découvert une formation rocheuse particulière :
« Pendant l’été 1965, je fus amené à cartographier une zone de brèche de grande étendue entre le lac Ste-Agnès (Lac Nairne) et le Mont des Éboulements (…). Ce type de brèche fut identifié comme un shatter cone par un collègue (…). L’origine météoritique donnait une explication à cette zone de brèche (…). La structure (d’impact météoritique) de Charlevoix a donc été découverte par des observations terrain et son origine révélée par des comparaisons avec les observations faites sur d’autres grandes structures, plutôt que par la morphologie qui est cependant la plus marquée de toutes les grandes structures. » *
*Tiré du document « Excursion sur la structure de Charlevoix, 12 octobre 1968 » de Jehan Rondot, découvreur de l’astroblème de Charlevoix.
Les impactites
Les pierres transformées par les impacts météoritiques (métamorphisme de choc) sont appelées impactites. Il y en a plusieurs types. Certaines brèches (amalgame de fragments de différentes tailles reliés ensembles par une matrice à grains fins) en font partie, mais leur présence n’est pas suffisante pour confirmer un impact météoritique. En effet, des processus naturels comme le volcanisme peuvent aussi créer des brèches.
Les cônes de percussion (shatter cones)
Les cônes de percussion sont aussi des impactites. Elles sont les seules pierres qui présentent des caractéristiques qui peuvent à la fois être identifiées sans microscope, et être spécifiquement liées aux impacts météoritiques. En effet, les fractures en forme de queue de cheval qui marquent leur surface sont uniques ; elles ne peuvent pas être créées par d’autres processus géologiques plus « normaux ». Ces fractures sont dues à l’onde de choc qui s’est propagée dans le sol lors de l’impact qui a fracturé la roche. De plus, ces fractures dans la pierre vont souvent prendre la forme d’une partie de cône, d’où le nom.
Identification de spécimens sur le sur le site
Ici, l’affleurement est constitué en majorité de charnockite, une roche métamorphique dure et granuleuse. Les fractures caractéristiques aux cônes de percussion ne sont donc pas aussi bien définies qu’elles ne l’auraient été sur de la roche à grains fins comme du calcaire par exemple. Une attention particulière doit donc être portée pour localiser les spécimens; ils sont surtout situés sur la face verticale de l’affleurement.
NOTE : Cet affleurement de charnockite fait partie d’une formation rocheuse appelée Complexe charnockitique de Charlevoix. Une charnockite est un type de granite qui s’est formée à haute température et sous haute pression, et donc à une très grande profondeur dans la croûte terrestre il y a plus d’un milliard d’années. Depuis, les mouvements de la croûte terrestre, probablement lors de la formation de la chaîne de montagne des Laurentides, ont amené ces roches vers la surface.
Carte géologique de la région de Charlevoix, montrant le pourtour approximatif du Complexe charnockitique de Charlevoix.
Pour déclarer cette Earthcache comme trouvée, vous devez répondre à ces questions :
- Quelle est la longueur moyenne des fractures constituant les cônes de percussion?
- Quel est la dimension de l’astroblème de Charlevoix?
- Quel était le diamètre de la météorite qui frappa Charlevoix?
Note importante : Veuillez laisser les spécimens en place pour le bien de la postérité. Ce site est historique, car il a permis de comprendre à quoi était dû le relief particulier de Charlevoix.
Nous aimerions bien recevoir une photo de vous, lors de votre visite.
Parcgéocharlevoix travaille à mettre en valeur les sites les plus intéressants de la région au niveau géologique et géomorphologique.