Curieuse tour construite à la fin du XIXe siècle (sur un ancien point géodésique) pour le Belge Elmer Dwight Édouard (1802-1903) qui désirait avoir une vue panoramique sur Paris et la campagne. [Site de la ville] La forêt à cette époque descendait bien plus bas.
L'appellation Folie a été utilisée pour des résidences princières (ou non) en fonction de leur extravagance architecturale ou du caractère déraisonnable de leur situation ou de leur usage. [Wikipedia]
Une haute tour carré, au sommet prolongée d'une dentelle de ferronnerie, recouverte par endroits de fresques avec avec son pied une construction basse recouverte de céramique blanche trouée de larges baies colorées en double hauteur, c'est ainsi que se distingue, 10 rue de Meudon, "la Folie" de Monsieur Duffaut qui la fit construire fin XIXe pour voir dit-on la tombe de sa défunte femme. [L'ancien cimetière était à l'emplacement du stade]
La Folie fut sauvée de la démolition en 1989 et réhabilitée par ED Architectes (visit link) et c'est Alain Peskine qui sut non seulement conserver la tour, l'arbre, la rocaille mais créer un programme de douze logements en studios, duplex, triplex, très individualisés grâce à un labyrinthe de jardins privés, terrasses, passerelles et escaliers.
Une collision entre le mouvement moderniste (la pureté des lignes horizontales), le XIXe (la verticalité baroque de la tour, la rocaille, les fresques d'Edith Duffaux et d'Antoine Fontaine représentant l'Arche de Noé) et le mouvement écologiste et narratif américain dans la ligné de James Site. [Histoires de Clamart - #5 Architectures contemporaines - OTSI de Clamart]