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|ndi-155 Orogenèse Laurentien EarthCache

Hidden : 8/19/2014
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
3 out of 5

Size: Size:   other (other)

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Geocache Description:


Orogenèse Laurentien

Orogénèses, périodes d’érosion, pénéplanations et démantèlement de continents ont contribué à modeler la croûte continentale du Québec depuis plus de trois milliards d’années.
Tel qu’il nous apparaît aujourd’hui, le Québec physique n’est ni plus ni moins qu’une coupe à travers une multitude de terrains d’âges et d’origines très diversifiés. La connaissance des événements qui ont présidé à leur mise en place est essentielle à la compréhension des grands ensembles qui apparaissent en survolant le Québec, comme des vieux massifs montagneux rabotés (les Laurentides), d’anciennes chaînes de montagnes (monts Torngat, Appalaches), ou encore des basses-terres (du Saint-Laurent, de l’Abitibi, de la baie James). Il faut donc remonter dans la nuit des temps, au travers des ères géologiques, jusqu’aux origines du continent nord-américain.

L’ère archéenne (3,8 - 2,5 milliard d'années)

Les roches les plus anciennes qui affleurent à la surface du sol québécois (3,1 à 2,8 milliard d'années) se trouvent dans la péninsule d’Ungava. L’édification du territoire québécois a commencé là, autour d’un bloc continental initial. Au sud du lac Bienville, on trouve des terrains plus jeunes (2,8 à 2,6 milliard d'années) orientés est-ouest. Ils seraient dus à une série d’arcs insulaires venus du Sud qui auraient successivement embouti ce protocontinent. « Le résultat de ces accrétions successives confère un patron structural est-ouest souligné par l’alternance de sillons volcano-sédimentaires et de méga-édifices granitiques ». Ce patron est l’élément marquant de l’organisation spatiale des basses-terres de l’Abitibi et de la baie James, des hautes-terres de Mistassini et des basses collines de la Grande-Rivière.

Ces accrétions successives ont mené à la constitution d’un bloc continental important qui s’est démantelé peu après sa formation. La province géologique du Supérieur, issue de ce démantèlement, forme alors déjà une part importante du territoire québécois. Elle va du nord de la péninsule d’Ungava au sud de l’Abitibi et des littoraux jamésiens et hudsoniens, à l’ouest, à la hauteur de Schefferville à l’est.

L’ère protérozoïque (2,5 milliard d'années- 545 million d'années)

La surface pénéplanée de ce bloc archéen a été recouverte, à plusieurs époques, par des dépôts continentaux glaciaires, fluviatiles, lacustres et marins. Des mers épicontinentales le ceinturaient presque totalement. Les dépôts de dolomie du lac Mistassini ou de fer de Schefferville et Fermont en sont témoins. Vers 1,9 milliard d'années, le Québec fait partie d’une grande « île archéenne ». À partir de ce moment et jusque vers 1,6 milliard d'années, la collision de cette grande « île » avec des domaines océaniques et d’autres masses continentales a donné naissance à une chaîne de montagnes (l’orogène transhudsonien), qui s’étendait tout autour. À l’origine, ces montagnes étaient aussi imposantes que les Rocheuses. Il n’en reste aujourd’hui que des collines : les collines du Labrador et du lac aux Feuilles, qui vont de Schefferville à Tasujaq, et les monts de Puvirnituq, qui traversent, d’est en ouest, le nord de la péninsule d’Ungava. C’est également au cours de ces événements tectoniques que se sont mis en place les monts Torngat.

Près de la moitié du territoire québécois est alors établi et il fait partie du craton Laurentia, l’ancêtre de l’actuelle Amérique du Nord. Tout au long et surtout vers la fin de son édification, l’érosion a entamé la chaîne de montagnes transhudsonienne et le bloc archéen que celle-ci enserrait. Cette érosion a été accompagnée, après un certain temps, par un démembrement de la partie méridionale du continent, lequel s’est étendu sur plusieurs centaines de millions d’années et s’est terminé par l’orogénèse grenvillienne, qui a donné naissance aux Laurentides et à la province géologique de Grenville. C’est un orogène très complexe constitué de terrains d’âge et de nature très divers transportés très loin de l’endroit de leur genèse, comme les roches carbonatées de la dépression de Mont-Laurier dans les Laurentides méridionales, les roches volcano-sédimentaires des collines du lac Watshishou sur le plateau de la Basse-Côte-Nord ou encore le massif d’anorthosite du lac Magpie. Ce dernier constitue une barrière naturelle entre les Laurentides centrales et le plateau de la Basse-Côte-Nord. Les Laurentides ont alors l’ampleur de l’Himalaya, et un supercontinent protérozoïque est formé.

À partir de 800 Ma, il commence à se fracturer à la manière de l’est de l’Afrique actuelle. Des grabens d’envergure continentale y ont vu le jour pendant que l’érosion active entraînait la pénéplanation des reliefs les plus jeunes. La séparation complète de Laurentia du reste du supercontinent s’est faite avec l’ouverture de l’océan Iapetus.

L’ère paléozoïque (545 - 250 milliond'années)

Le long de la marge de Laurentia, des grabens entaillent le continent à partir de l’océan Iapetus en expansion. Deux d’entre eux, le graben d’Ottawa-Bonnechère au sud-ouest et le graben du Saguenay à l’est, sont d’une grande importance puisqu’ils individualisent aujourd’hui les Laurentides méridionales et les Laurentides centrales. Durant cette période, des sédiments continentaux (conglomérats), puis des sédiments marins d’eau peu profonde se déposent sur les marges submergées de Laurentia. Ils constituent l’assise des basses-terres du Saint-Laurent. On en trouve aussi au sud de la baie James, à l’extrémité nord-ouest des basses-terres de l’Abitibi et de la baie James. Au large se développait un milieu océanique, où s’accumulaient des sédiments plus fins (boues argileuses ou calcareuses).

À partir de 500 Ma environ, la direction des mouvements des continents s’inverse. En particulier, le continent Baltica se rapproche de Laurentia, produit la formation d’arcs insulaires puis la collision vers 440 Ma : c’est l’orogénèse taconienne et l’édification d’une cordillère au nord des Appalaches actuelles, qui s’étend aujourd’hui des monts Sutton en Estrie aux monts Chic-Chocs en Gaspésie.

Entre 400 et 360 Ma, le macrocontinent du Gondwana, accompagné de microcontinents, se rapproche de nouveau de Laurentia-Baltica, ce qui provoque la mise en place de l’essentiel de la chaîne appalachienne au Québec au cours de l’orogénèse acadienne. De grandes intrusions granitiques (Estrie, Beauce, Gaspésie) datent de cette époque. Aussitôt émergées, ces parties des Appalaches sont soumises à la fois à l’érosion et à une phase d’extension qui ouvre un bassin sédimentaire dont le centre se trouve à la hauteur des Îles-de-la-Madeleine et constitue les assises de la partie méridionale du golfe du Saint-Laurent.

Il s’est accumulé dans ce bassin jusqu’à 8 km de sédiments rouges continentaux, en milieu intertropical, accompagnés d’évaporites (sel). Vers 290 Ma, les grandes masses continentales s’accolent complètement pour constituer un supercontinent : la Pangée. C’est la dernière phase de formation des Appalaches (l’orogénèse alleghanienne), et elle a peu d’effets au Québec. Dès lors et pour environ 50 Ma, une bonne partie du territoire québécois est sous climat tropical à désertique.

L’ère mésozoïque (250 - 66 milliond'années)

Depuis le début de l’ère mésozoïque, la croûte continentale du territoire québécois n’a cessé d’être soumise à l’érosion. Depuis environ 140 Ma (Jurassique), elle subit l’influence de l’ouverture de l’Atlantique Nord, dont l’expansion très lente se poursuit encore aujourd’hui. Conséquemment, le Québec a lentement dérivé vers le nord-ouest et gagné des latitudes plus élevées. C’est au cours de cette dérive, au milieu du Crétacé (environ 100 Ma), que le chapelet des collines montérégiennes s’est mis en place, au fur et à mesure que cette partie de l’Amérique du Nord passait à l’aplomb d’un point chaud réputé avoir existé à l’emplacement actuel des Bermudes.

Mis à part cette activité magmatique, l’histoire géologique du mésozoïque se résume essentiellement en une intense érosion qui atteint probablement quelques kilomètres.

L’ère cénozoïque (66 milliond'années - Aujourd'hui)

L’érosion se poursuit. Des mouvements épirogéniques liés à l’ouverture de la mer du Labrador ont pu soulever l’extrémité septentrionale du Québec (monts Torngat). Par ailleurs, le relief des Laurentides, au nord de Québec (le massif du lac Jacques-Cartier), semble rajeuni. Depuis le début du quaternaire (1,6 Ma), le Québec a été le théâtre de glaciations qui ont raboté le territoire. Ce dernier s’est enfoncé sous plusieurs milliers de mètres de glace, puis a été envahi par des mers et par de grandes étendues lacustres, lors de la fonte des glaces. Ainsi, les glaciations et les fontes successives des glaces ont déposé des sédiments de nature et d’épaisseur diverses et donné une dernière touche au portrait physique du Québec contemporain. En effet, le relief préquaternaire a imposé leur répartition spatiale aux dépôts de surface. Par ailleurs, certains événements ont marqué le territoire québécois d’une empreinte plus forte : la mer de Champlain dans les basses-terres du Saint-Laurent, la mer de Tyrrell et le lac Barlow-Ojibway dans les basses-terres de l’Abitibi et de la baie James ou la calotte glaciaire résiduelle du Labrador dans le plateau central du Nord-du-Québec et le bassin de la baie d’Ungava.

En ce qui concerne cette cache

L’orogenèse est le terme scientifique désignant l'ensemble des mécanismes de formation des montagnes, divers systèmes théoriques (modèles géodynamiques) englobant ces processus de formation des reliefs, et des ensembles d'orogènes (systèmes montagneux sur une portion de croûte terrestre ayant subi d'importantes contraintes compressives engendrant plis et nappes de charriage) se succédant à travers les temps géologiques encore appelés phases orogéniques.

Pour placer cet earthcache comme trouvée, rendez-vous aux coordonnées publiées et envoyez-moi les réponses demandés :

  1. Selon vos observations, la morphologie actuel des coordonnées de la cache correspond à quelle époque de l'orogenèse Laurentien?
  2. Selon votre GPS, quel est l'altitude de cette formation rocheuse?
  3. Selon vos observations, quel est la hauteur approximative de la pente à 90 degrée aux coordonnées de la cache?
  4. Quel élément implanté par l'humain est aux coordonnées du point de vue (N 46° 19.808 W 074° 15.773 ) 
  5. Si vous le désirez, ajoutez dans votre log une photo de vous avec le centre de ski du Mont-Garceau en arrière plan.

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