C'est au cimetière de Limon, sur la commune de Feugarolles que repose Jack Ayliffe. L'hélice de son Mosquito est là pour le rappeler.
L'hélice du Mosquito du 151e escadron de la Royal Air Force raconte une triste histoire entre les tombes du cimetière de Limon à Feugarolles. L'histoire d'Harold Jack Ayliffe., le navigateur anglais.
Ils sont venus de loin combattre pour notre liberté. Ils sont venus de loin pour mourir sur la terre de France, loin des familles aimées, des souvenirs d'enfance et des espoirs de vie meilleure. La reconnaissance, 70 ans après la fin des combats de la deuxième guerre mondiale, est toujours présente. Ainsi le 4 août prochain, 70 ans après, donc, une foule et des drapeaux français et britanniques viendront s'incliner devant la pierre tombale d'un blanc immaculé au cimetière de Limon.
À Feugarolles. La tombe est facile à repérer: l'hélice du Mosquito du 151e escadron de la Royal Air force, signale l'endroit. «Ici repose Harold Jack Ayliffe.» Ce 4août 1944, deux avions de la RAF remontent la Garonne. Mission: créer de lourds dégâts sur les colonnes allemandes qui remontent vers la Normandie et ainsi empêcher, le plus possible, le ravitaillement des troupes de l'Axe qui tente de contenir l'avancée des armées du débarquement. Du côté de Port-Sainte-Marie, c'est un train qui est la cible des deux pilotes Anglais.
Le train ne résiste pas longtemps. Mais l'un des deux avions, survolant la zone en rase-mottes, est atteint. Le moteur prend feu. Le pilote parvient à s'extraire de la carlingue de l'appareil avant l'explosion fatale. Le navigateur, lui, est tué sur le coup quand l'appareil vient s'écraser sur ce plateau de Limon. Le pilote sera sauvé par la mobilisation des résistants FTP de Lavardac et sera évacué sur l'Angleterre en passant par l'Espagne. Harold Jack Aylifffe sera enterré à quelques pas du lieu du crash de son avion, dans ce petit cimetière français ou il repose toujours.
Le sacrifice des aviateurs anglais contribuera bien à retarder la remontée des troupes allemandes et, quelque part, au succès des troupes du débarquement. Ainsi s'écrit l'histoire. Depuis 1995, une stèle près de l'église de Limon, unie dans un même destin tragique et finalement héroïque, les soldats de l'ombre, les FFI et sauveteurs venus du ciel.