A la fin du XVIIIème siècle, de nouveaux hameaux s’édifièrent rapidement à Brix, le long de la grande route (comprenait le long de la future RN 13). Ces hameaux abritaient surtout des aubergistes ou cabaretiers. Dans les auberges, les rouliers attendaient, en se restaurant ou en se désaltérant, que l’on s’occupe de leurs attelages et de leurs chevaux.
Carte postale ancienne d’un cabaretier et charon tel qu’on pouvait en trouver à Brix
Le premier aubergiste à s’établir à Delasse fut … Gabriel Delasse en 1771 qui donna son nom à ce nouveau hameau. A Delasse, on pouvait donc se délasser chez Delasse avant de reprendre sa route. Autour de son auberge, on trouvait aussi un maréchal-ferrant, une école (ce qui témoigne de l’importance du hameau) et surtout un receveur buraliste (le seul à Brix jusqu’en 1913, date de son transfert au bourg),… et un lavoir.
Ce lavoir de Delasse fait parti des nombreux lavoirs de Brix. Situé en contrebas de la route, ce lavoir a un seul bassin et est alimenté en eau de manière naturelle. Comme il a un seul bassin, on peut penser que sa vocation première était de permettre de rincer le linge après l’avoir lavé. En effet, contrairement à une représentation très répandue, les lavandières ne s'y rendaient le plus souvent pas pour laver le linge, mais pour l'y rincer. Le passage au lavoir était en effet la dernière étape avant le séchage. Comme le lavage ne consommait que quelques seaux d'eau, il pouvait avoir lieu dans les habitations ou les buanderies où le linge s'accumulait avant la « grande lessive », contrairement au rinçage qui nécessitait de grandes quantités d'eau claire.