Transformé en terrain militaire de 1914 à 1918, ce camp d’aviation reçoit des pilotes militaires, parmi lesquels Georges Guynemer.
On comprendra que cette cohabitation hippique pose rapidement des problèmes, d'autant que les performances des avions se faisant chaque jour plus pointues, il devient impératif de rallonger la piste. Voilà comment en 1928, l'aérodrome des Landes traverse la route pour s'installer au cœur de la lande boisée. À raison d'un meeting aérien par an, le site gagne peu à peu ses lettres de noblesse. Un essor que l'on doit à un « fou d'aviation », et investisseur aux relations établies, Henri Farbos.
Pour l'inauguration officielle de ce nouveau terrain d'aviation, le président de l'Aéro-club, invite un certain Général Denain. Originaire de Dax, il est surtout premier chef d'état-major de l'Armée de l'air. Pour le colonel Marty, « il y a eu dès lors la vision d'une base aérienne militaire à Mont-de-Marsan ». Mais celle-ci ne verra pas le jour avant la Seconde Guerre mondiale.
Juin 1940, l'armée allemande investit Mont-de-Marsan. La Waffen s'empare de la caserne Bosquet tandis que la Luftwaffe, l'armée de l'air, réquisitionne l'hôpital Sainte-Anne. Dès lors exit la piste de l'Aéro-club, que l'on pourrait aujourd'hui situer sur le terrain de golf. Sur ce positionnement stratégique entre Atlantique et péninsule ibérique, les Allemands font construire par les prisonniers une piste en béton.
Pour le major Christian Levaufre, spécialistes de cette période, « l'absence d'archives ne nous permet pas de dater avec précision la date d'ouverture de la piste ». Mais divers témoignages attestent de décollages de Junkers 290, ces avions de reconnaissance à long rayon d'action, en novembre 1943. « On parle aussi alors d'une école de chasse. » Mais sans aucune certitude. 27 mars 1944, c'est le bombardement quelque peu manqué de la base par les alliés. Malgré 260 bombes de 250 kg et un millier de bombes à fragmentation larguées, la piste n'est que partiellement endommagée. Les clichés pris lors de cette mission et de celles de reconnaissance effectuées auparavant, on découvre que les Allemands avaient étendu la base et éparpillé les avions jusque dans les bois, à l'abri.
A la libération, la Luftwaffe ayant laissé une piste en dur et une infrastructure importante, le Ministère de l’air décide de recréer, dès 1945, le Centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) sous le commandement du colonel Rozanoff. Cinq mois plus tard, c'est la déroute. De nombreux bâtiments sont détruits, peut-être même par l'occupant. Rare souvenir récupéré de cette période, la girouette surmontée de l'aigle de Luftwaffe qui pointait à l'entrée du site.
Après-guerre, la base aérienne sera l’ossature de la dissuasion française. L'année 1964 marque un tournant dans l'histoire de la base qui se voit confier la mission nucléaire stratégique. De Gaulle en personne viendra à Mont-de-Marsan pour la première prise d'alerte nucléaire du Mirage IV. Trente ans plus tard, les différentes générations de cet avion mythique laissent place sur le tarmac au Rafale.
Dès lors les extensions de bâtiment se multiplient quand la piste, subit de nombreux rallongements, obligeant à détourner les voies de circulation. Il faudra toutefois attendre 1961 pour que la base devienne totalement close. « Sinon, avant, pour aller à l'hippodrome on la traversait », sourit le colonel Marty.
Bonjour, ami(e)s géochercheurs.
Un conseil pour les nouveaux, un coup de gueule, pour les anciens qui ne respectent pas le travail et les règles. (Si, si il y en a) Les règles, et le respect vous demande de remettre la boite à l'endroit exact, où vous l'avez trouvé. Dans une boite en forme de tube, le logboock enroulé, (sur un bâton, ou non) resserrer l'enroulage, pour facilité le retrait, ET surtout pour le remettre. Ne pas forcer, ce qui l’écrase. Si le bouchon est à vissage, le pour garder l'étanchéité serrer bien visser le bouchon.