Tombe de l’Olm.

              Souvent l’étranger, se rendant pour la première fois en Cévennes, est frappé par la présence de petits cimetières surgissant en pleine nature au milieu d'un pré, sur un bancel, dissimulés derrière une haie ou une rangée de cyprès ou à l'abri de châtaigniers centenaires.

              Les camisards n'eurent plus le droit d'enterrer leurs morts au cimetière, c'est alors qu'ils enterrèrent souvent clandestinement les défunts, la nuit chez eux dans une parcelle de leur propriété, voire près de leur maison, le pasteur tenant clandestinement le registre des ensevelissements.

              Les cimetières paroissiaux ont dû, à compter de la Révolution, s’ouvrir à nouveau aux protestants, ce qui n’est pas allé sans soulever une dernière vague de résistances et d’incidents, jusque dans la première moitié du XIXe siècle. La laïcisation républicaine (loi de 1881, loi de séparation de 1905), a achevé d’offrir les mêmes droits aux protestants qu’aux catholiques.

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