Le village de Futeau comme tous les villages de la vallée de la Biesme hormis Lachalade ont pour origine, au XVIème siècle, une verrerie autour de laquelle s'installèrent les maisons des gentilshommes verriers et celles plus modestes des ouvriers roturiers.
Eglises et chapelles sont construites aux 17ème et 18ème siècles dans tous les villages hormis Futeau qui avait vu disparaître sa verrerie et la désertion des gentilshommes verriers.
La population qui resta sur place n'avait pas les moyens d'ériger une église.
En 1745, ils se cotisèrent pour ajouter une nef latérale à la chapelle de Bellefontaine dont l'accès était peu commode pendant la mauvaise saison.
A la Révolution, Futeau devient une commune.
Une des premières revendications est de construire une église.
Une chapelle est aménagée dans une grange.
Le 1er curé à s'installer dans ce village est l'abbé Aubry en 1848.
Partageant le désir de ses paroissiens, il entreprend une campagne pour recueillir des dons, non seulement dans la région mais également dans les grandes villes et édite une brochure sur l'histoire de Futeau.
Les femmes contribuent également au projet en versant une partie de leur récolte de fraises des bois.
Tous ces efforts permirent de commencer les travaux en 1860, après la construction de l'école et du presbytère.
L'église est construite avec la pierre locale, la gaize et vraisemblablement quelques éléments d'une ancienne église romane pour aménager le chœur.
L'église, construite à l'économie et sur un terrain argileux instable vieillit mal.
La voûte écroulée est remplacée par un plafond.
Des contreforts doivent étayer les murs maintenus par des tirants.
La flèche du clocher a dû être supprimée.
Les compagnons de Saint-Rouin entreprennent la restauration de l'intérieur dès 1961.