Inauguré par le Président du Conseil et Sénateur de la Meuse Raymond Poincaré et béni par Monseigneur Ginisty, évêque de Verdun le 30 juillet 1922, ce monument, œuvre de l'architecte Bolloré et du sculpteur Beckers rend hommage aux morts de l’Argonne toutes nations confondues.
Cet ossuaire contient les ossements d’environ 10 000 soldats inconnus.
Il fut construit à l’initiative de la comtesse de Martimprey, veuve du capitaine Jean de Martimprey, disparu le 13 juillet 1915.
Il représente un soldat français coiffé d'un casque dont le buste émerge d'un obélisque de 9 mètres de hauteur et dont les mains s’appuient sur un glaive se fondant dans la croix latine.
Le sculpteur Becker s’est inspiré du visage de son fils lui aussi tombé en 1915. Sur les flancs du monument, figurent les numéros des régiments qui ont combattu dans le secteur : 285 régiments français, 2 régiments italiens et 32 divisions américaines.
Au pied de celui-ci, un autel est destiné aux cérémonies religieuses lors des commémorations des combats d'Argonne. Les murs du caveau sont recouverts de petites plaques funéraires dédiées par les familles à leurs proches.
Derrière le monument, on peut voir un important entonnoir résultant de l’explosion de la plus grosse mine allemande (52,5 tonnes d’explosifs) le 12 décembre 1916. Il mesure 50 mètres de diamètres et 10,5 mètres de profondeur.
En bordure du cratère des mines, une Croix de la Réconciliation a été érigée à la mémoire de « Tous les morts des combats d'Argonne », formule sculptée dans le bois également en allemand. en 1973 par le Comité commémoratif d'Argonne.
Ce monument est également le point de départ d'un sentier historique aménagé par l'Office National des Forêts. Des bornes explicatives tout au long du parcours de 2,5 kms permettent une meilleure compréhension du site.