La ligne n° 259 000 du réseau ferré national reliait Saint-Just-en-Chaussée à Cambrai en passant notamment par Montdidier, Roye, Chaulnes, Péronne, Roisel et Épehy. Il s’agit à l’origine d’une ligne d’intérêt local, construite par la Compagnie des Chemins de Fer de Picardie et de Flandres.
Les travaux ont démarrés en 1872, et l’ouverture de la ligne, s’est échelonnée selon plusieurs tronçons, entre 1873 et 1876. En 1881, la ligne est prolongée jusqu’à Douai.
En 1883, la Compagnie Picardie et Flandres, en faillite, est absorbée par la Compagnie du Nord (une des composantes principales de la future SNCF qui sera créée en 1938). La ligne est alors reclassée dans le réseau d’intérêt général. Le trafic ferroviaire est en plein essor et le doublement de la voie est réalisé en 1910.
L’exploitation de ligne est fortement perturbée par les deux guerres, et elle peine ensuite à retrouver son activité d’antan, face à la concurrence de la route. Une première section est fermée entre Saint-Just et Montdidier en 1950. En 1970, la ligne est fermée à tout trafic entre Péronne et Roisel et la voie est déposée. La communauté de Communes du Haut Santerre a récemment racheté les emprises de cette section avec l’intention d’y aménager une voie verte.
Aujourd’hui, seules les sections de Roye à Chaulnes (desserte de la zone industrielle) et de Cambrai à Douai sont encore exploitées.
Ce pont imposant a été construit dans le cadre de l'aménagement de l'ex RN 37 (liaison Château-Thierry - Arras) à la fin des années 1940. Il est bâti juste à côté de la halte de Doingt, où subsistent encore quelques vestiges du quai. Petites curiosités à remarquer sur la structure du pont :
- les nombreuses niches aménagées dans les piles, étaient destinées à recevoir des charges explosives pour empêcher les avancées ennemies en cas de conflit...
- les briques creuses incrustées dans l'intrados ("plafond") du tablier étaient destinées à protéger le béton vis à vis de la chaleur dégagée par les machines à l'arrêt.