De tous temps, les populations se sont sédentarisées plutôt auprès des sources, des ruisseaux et des rivières.
Elles disposaient ainsi d'une source d’énergie, d’un moyen de transport et des quantités d'eau nécessaires à la vie domestique.
A Beaufort, au XII ème siècle, les habitants aménagent la ville. Ils creusent un canal et détournent une partie des eaux du Couasnon pour alimenter la ville et bientôt un moulin. Les inondations fréquentes transforment les terres en marécages. Le bois s’y développe, utilisé comme bois de chauffage, aux côtés des cultures et des prairies.
Les marais sont nés.
Dans les années 60, l’exode rural a entraîné un abandon partiel des terres cultivées et le marais bocager s’est étendu autour des canaux. Une mare a été réalisée en 1990.
Tournant décisif : dès 1991, la municipalité comprend l’importance d’un tel « poumon vert » de 25 hectares au cœur de la ville et décide de le préserver et d'y interdire la chasse pour permettre de s'y promener 7 jours sur 7.
Elle rachète petit à petit les parcelles et fait planter 2000 arbres par 2000 enfants. En 2011, les jeunes conseillers y créent un parcours de santé. Les méthodes d’entretien évoluent, favorisant la biodiversité : « zéro phyto », fauchage tardif en fonction des périodes de reproduction
et broyage des végétaux. Aujourd’hui, les marais donnent à la commune son caractère à la fois rural et urbain.
Entre le centre-ville et la future zone résidentielle de l’Epinay, le marais offre la parenthèse de verdure indispensable au cadre de vie.
Le matin pour un footing ou l’après-midi avec la petite famille. La ville à la campagne...