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Le bloc erratique de la Bastille EarthCache

Hidden : 10/19/2015
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   other (other)

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Le bloc erratique de la Bastille

Français


Quatre blocs erratiques
Quatre exemples de blocs erratiques
Des blocs étranges : les blocs erratiques.

Au XVIII ième siècle, les premiers géologues qui arrivent dans les Alpes suisses et le Jura sont intrigués par d'énormes rochers granitiques de plusieurs tonnes placés au sommet des collines, isolés au milieu des plaines. Ils sont rapidement appelés « blocs erratiques » car on ne sait comment ils sont arrivés là, ils se sont perdus. Horace-Bénédict de Saussure est perplexe : « Les granites ne se forment pas dans la terre comme des truffes, et ne croissent pas comme des sapins sur les roches calcaires ! »
De nombreuses théories et explications voient alors le jour. Jean-Étienne Guettard suppose, en 1762, que les blocs erratiques de la plaine d'Europe du Nord sont tout ce qui reste d'une ancienne montagne érodée.
L'origine alpine de ces blocs est rapidement démontrée. Se pose alors la question du transport de ces blocs. En 1778, Jean André Deluc émet l'hypothèse d'explosions souterraines dues à des poches d'air qui expulseraient des blocs sur des kilomètres. De Saussure n'adhère pas à cette idée qu'il juge farfelue : il n'y a aucun exemple de ces explosions et les blocs se pulvériseraient en s'écrasant au sol.
De Saussure remarque alors que les blocs se trouvent dans l'axe des vallées alpines. Le pas entre blocs erratiques et transport fluvial est vite franchi : les rochers auraient été déposés lors d'énormes crues provoquées par la rupture de lacs ou de la fonte brutale des glaciers par des gaz chauds. Léopold von Buch calcule même la force nécessaire pour que ces blocs soient charriés par-dessus le Jura.
Mais d'autres envisagent une origine marine : le soulèvement des Alpes fut si brutal que la mer qui se trouvait à ses pieds aurait charrié les blocs erratiques en se retirant. D'autres, en partant des observations sur les banquises, pensent que les blocs erratiques auraient été déposés par la banquise ou les icebergs en train de fondre lorsque la mer recouvrait la région.
Toutes ces théories ont leurs avantages, leurs défauts, leurs défenseurs et leurs détracteurs mais aucune ne fait l'unanimité.
Une autre piste est ainsi explorée : les glaciers. En effet, à cette époque, les glaciers sont en pleine crue à cause de ce que l'on appellera plus tard le Petit âge glaciaire au point d'inquiéter les autorités suisses qui craignent la destruction de certains villages par les glaces.

En 1821, Ignace Venetz, un ingénieur suisse, étudie les glaciers pour comprendre leur fonctionnement. Il recueille des témoignages sur l'avancée des glaciers et constate une chose jusqu'alors inconnue : les glaciers transportent des matériaux et poussent devant eux un amoncellement de débris (moraines) formant des collines caractéristiques. Et c'est en remarquant ces mêmes collines à plusieurs kilomètres en aval du front actuel des glaciers qu'il en arrive à la conclusion que les blocs erratiques ne sont ni plus ni moins que les traces d'anciennes moraines et que les glaciers ont reculé.
Mais cette conclusion dérange car dans la tradition chrétienne, la Terre, depuis sa création, va en refroidissant. Les glaciers n'ont donc pu être plus étendus qu'aujourd'hui. Pour Venetz, cela ne fait aucun doute : le climat de la Terre oscille entre le chaud et le froid et l'avancée des glaciers indique que l'époque est au refroidissement.
Pour démontrer la véracité de sa théorie, Venetz va encore plus loin. Il se remémore une rencontre de 1818 avec un montagnard chasseur de chamois qui lui affirmait que les glaciers recouvraient jadis l'ensemble des Alpes comme le prouvaient les roches striées et les blocs erratiques trouvés en altitude. Il se pose alors une question : jusqu'où les glaciers ont-ils avancé? En récoltant des indices en Suisse, il en arrive à la conclusion que tout le plateau suisse était occupé par un glacier.
En 1829, Venetz fait part de ses observations et de ses conclusions à un ami : Jean de Charpentier. Au départ, sceptique, il se laisse persuader par la théorie de Venetz qui explique une foule de phénomènes : l'aspect des blocs erratiques avec leurs arêtes non émoussées (inexplicable dans le cas d'un transport fluvial) ; la répartition des blocs dans les vallées : des blocs calcaires sur la droite et des blocs granitiques sur la gauche, une rivière ne peut faire un tel tri contrairement à un glacier ; l'absence de stratification ou de triage des matériaux ; la trace de petits lacs au creux des anciennes moraines sous la forme de dépôts stratifiés localisés ; la formation des roches moutonnées, de leurs stries et leur polissage par les glaces.
Mais l'avancée des glaciers est encore expliquée par un soulèvement important des Alpes qui atteignaient une hauteur plus importante qu'aujourd'hui et qui se seraient tassées.

Louis Agassiz prend connaissance de la théorie glaciaire et devient un de ses plus fervents défenseurs. En 1837, en croisant ses recherches européennes avec celles effectuées en Amérique du Nord, il arrive à la conclusion qu'une partie de l'hémisphère nord s'est retrouvé sous les glaces et parle d'âge glaciaire. Agassiz et Roderick Impey Murchison se rendent en 1840 en Écosse et découvrent là-bas des roches striées et des blocs erratiques, signes de l'ancienne présence d'une calotte polaire. William Buckland est alors convaincu de la théorie d'Agassiz mais le monde scientifique reste encore divisé.
Ce n'est qu'en 1862 que la théorie glaciaire fait l'unanimité : Thomas Jamieson relate la rupture d'un barrage écossais et l'absence totale des phénomènes de stries, de blocs erratiques… qui auraient dû se produire.
Après bien des années de doute et de discussion, la majorité des géologues adhère à la théorie glaciaire défendue par Agassiz : toutes les Alpes et une grande partie de l'Europe du Nord ont été pendant une période relativement récente de l'histoire de la Terre entièrement recouvertes de glace.
Cette reconnaissance, bien difficile il est vrai tant elle implique une conversion dans la perception de la Terre, n'est que le premier pas d'une longue suite de recherches. Car de nouvelles questions se posent. Dans certaines régions, on observe que des moraines recouvrent des roches polies. Or un glacier ne peut pas déposer des débris en même temps qu'il érode les roches sous-jacentes. A-t-il eu plusieurs phases d'avancée et de retrait ? Toutes les nouvelles observations vont dans ce sens. On remarque par exemple que des moraines sont séparées par des couches renfermant des plantes fossiles, preuve que le climat s'est considérablement réchauffé entre deux périodes froides.
Ce n'est donc plus une période glaciaire qu'il faut concevoir mais plusieurs, successives, entrecoupées de périodes chaudes ! La difficulté devient de reconnaître dans le paysage les marques de ces différentes phases glaciaires et d'associer chaque dépôt à sa glaciation correspondante.

Le site de la Bastille possède lui aussi son bloc erratique, il se situe dans une épingle du GR9 qui part de la Porte St Laurent et qui monte jusqu'au sommet.
Il n'est pas spectaculaire mais a le mérite d'exister, il serait venu du massif de Belledonne nord.

Rendez vous aux coordonnées de la Earthcache, tout vous attend pour répondre aux questions, apportez un mètre.

* Citez les trois minéraux qui constituent cette roche.

* Depuis combien de temps ce bloc repose t-il ici?
* Pourquoi, de nos jours, ce bloc n'est plus dans son état d'origine?
* Hauteur de ce bloc à 10 cm près.

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Bonne géochasse.

Sources :
Wikipédia
Planet-terre

Anglais
Strange blocks: erratics.

In the eighteenth century, the first geologists who arrive in the Swiss Alps and the Jura are intrigued by huge granite rocks weighing several tons placed on hilltops, isolated in the middle of the plains. They quickly called "erratics" because no one knows how they got there, they got lost. Horace-Bénédict de Saussure is perplexed: "The granites are not formed in the ground like truffles, and do not grow like fir on limestone rocks! "
Many theories and explanations then emerge. Jean-Étienne Guettard assumed in 1762 that the boulders of the North European Plain is all that remains of an ancient eroded mountains.
The alpine origin of these blocks has quickly demonstrated. This raises the issue of transport of these blocks. In 1778, Jean-André Deluc hypothesizes of underground explosions caused by pockets of air which expel blocks for kilometers. De Saussure does not adhere to this idea that it deems crazy: there is no example of such explosions and blocks pulvériseraient crashing to the ground.
De Saussure then noticed that the blocks are located in the center of the alpine valleys. The pitch between boulders and river transport is quickly taken: the rocks were deposited in huge floods caused by the rupture of lakes or the sudden melting of glaciers by hot gases. Christian Leopold von Buch even calculates the force needed for these blocks are carted over the Jura.
But others considering a marine origin: Rise of the Alps was so brutal that the sea was at her feet would have carted erratics by withdrawing. Others, from observations on the ice floes, believe that the boulders were deposited by ice or icebergs melting away when the sea covered the region.
All these theories have their advantages, their flaws, their supporters and their detractors, but none made unanimously.
Another avenue is explored as well: the glaciers. Indeed, at that time, glaciers are in full flood because of what we later called the Little Ice Age to the point to worry the Swiss authorities who fear the destruction of some villages by ice.

In 1821, Ignaz Venetz, a Swiss engineer, is studying the glaciers to understand their operation. It collects evidence about the advance of glaciers and found a previously unknown thing glaciers transporting materials and pushing before them a pile of debris (moraines) forming characteristics hills. And it is by noticing these hills several kilometers downstream from the present front of glaciers that have come to the conclusion that the boulders are neither more nor less than the traces of ancient moraines and glaciers retreated .
But this conclusion mind because in the Christian tradition, the Earth, since its inception, is cooling. The glaciers were able to be more extensive than today. For Venetz, there's no doubt that the Earth's climate fluctuates between hot and cold and the advance of glaciers indicates that the time is cooling.
To prove the truth of his theory, Venetz goes even further. He recalls an encounter with a mountain 1818 chamois hunter who claimed him that glaciers once covered the whole of the Alps as proved striated rocks and boulders found in altitude. This raises a question: how far glaciers have they advanced? By collecting clues in Switzerland, he comes to the conclusion that while the Swiss plateau was occupied by a glacier.
In 1829 Venetz shared his observations and conclusions to a friend: Jean de Charpentier. Initially skeptical, he is persuaded by the Venetz theory that explains many phenomena: the appearance of the boulders with their non blunt edges (inexplicable in the case of a river transport); the distribution of blocks in the valleys of limestone blocks on the right and granite blocks on the left, a river can do such sort unlike a glacier; no stratification or sorting materials; track of small lakes in the hollows of old moraines in the form of layered deposits located; training moutonnées rocks, their streaks and polishing by ice.
But the advance of the glaciers is further explained by a major upheaval of the Alps that reached a greater height than today and that would have packed.

Louis Agassiz became aware of the glacial theory and became one of its staunchest defenders. In 1837, crossing its European research with those made in North America, it concluded that part of the northern hemisphere came under the ice and talk about ice age. Roderick Impey Murchison Agassiz and go in 1840 in Scotland and discover there striated rocks and boulders, signs of the former presence of a polar cap. William Buckland is so convinced of the theory of Agassiz but the scientific world is still divided.
It was not until 1862 that the glacial theory is unanimous: Thomas Jamieson recounts the rupture of a Scottish dam and the total absence of streaks phenomena, boulders ... that would have happened.
After many years of doubt and discussion, the majority of geologists adhere to the glacial theory defended by Agassiz: the Alps and much of northern Europe were in a relatively recent period of Earth history completely covered with ice.
This recognition difficult it is true as it involves a conversion in the perception of the Earth, is only the first step in a long line of research. As new questions arise. In some regions, it is observed that moraines overlie polished rocks. Or a glacier can not drop debris while it erodes the underlying rocks. Has there been more advanced phases of withdrawal? All new comments in this direction. We note for example that moraines are separated by layers containing plant fossils, proof that the climate has warmed considerably between two cold periods.
This is no longer an ice age that we must conceive but several successive warm periods interspersed with! The challenge is to recognize in the landscape of these different brands glacial phases and involve each deposit its corresponding glaciation.

The Bastille site has also a boulder, it is in the GR9, from the Porte St Laurent to the top.
It is not spectacular but at least it exists, it would come from the Belledonne north.

Go to the coordinates of the Earthcache to answer the questions, bring a meter.
* Name the three minerals that make up this rock.
* How long this block it based here?
* Why, nowadays, this block is no longer in its original state?
* Height of the block to 10 cm.

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Geochasse good.

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