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La Poche du Médoc #2 - Champ de mines Traditional Geocache

Hidden : 1/5/2016
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:


Cette cache est la 2ème étape de la Série "La poche du Médoc"

Pensez à relever le code indiqué sur le logbook qui vous permettra de découvrir la cache BONUS !

Vous êtes maintenant aux portes de Montalivet-les-Bains. Sur ce terrain, un champ de mines avait été installé par les forces allemandes afin de contrer de possibles attaques des troupes alliées.

L'occupation pour les habitants s'est effectuée sans heurts significatifs (hormis les restrictions dans tous les domaines). Les habitants devaient en revanche compter sur la présence permanente des militaires dans la ville et n’étaient pas libres de leurs mouvements.

Afin de comprendre le train de vie des habitants de Montalivet pendant l'épisode de la poche du Médoc, vous pourrez trouver ci-dessous deux témoignages recueillis par le curé BANNEAU et publié dans le bulletin paroissal :

  • un témoignage de Marcel DELLAS sur les conditions de vie générales des habitants
  • un témoignage de Emile AUGEAU sur une évasion singulière de la poche du Médoc

 

L'isolement de Montalivet, Marcel DELLAS :
Du 14 septembre (note : 1944) au 6 novembre suivant, les habitants de Montalivet, enfermés dans la poche Atlantique du Bas-Médoc, furent coupés de toute communication avec le reste du territoire. Trois soucis préoccupaient ces isolés, mais à des degrés différents : le ravitaillement, la sauvegarde de leurs biens, le sort qui leur été réservé.
Les dunes de Montalivet, le sable des enclos, l’approche de l’hiver ne laissaient que de frêles illusions quant aux ressources à attendre des cultures maraichères. Toutefois les vastes jardins du marais contenaient encore des légumes en quantités importantes. Certains de leurs propriétaires ayant quitté le village, leurs compatriotes en détresse profitèrent de ces provisions abandonnées que les Allemands commençaient à enlever.
D’autre part, M. Augeau avait ramené un troupeau d’une vingtaine de bêtes qui constituaient une réserve appréciable de biftecks ; et M. Durrieux, le boulanger, détenait assez de farine pour fournir du pain à la population durant les cinq ou six semaines qui nous séparaient de la libération. Car, nous étions tous convaincus que les Allemands ne tarderaient pas à capituler. Sans cette certitude, personne ne serait resté à Montalivet.
Dès le 7 septembre, le garde Ducourneau avait communiqué une note signée Charly, commandant des F.F.I. de Lesparre, nous conseillant de nous éloigner sans retard de la côte, en raison des dangers mortels que nous encourions. Vaincus ou vainqueurs, les Boches, disait-il, ne manqueront pas d’exercer des représailles sanglantes sur la population civile. En quoi Charly s’est trompé, tout autant que nous attendions une prompte réédition des troupes ennemies.
[…] Ce fut seulement en avril 1945, sept mois plus tard, que ce coin de France fut libéré avec un supplément de ruines et de sang. […]
[Le lieutenant commandant] s’appliqua à mettre le village en état de défense. Des munitions furent apportées dans les redoutes, des tranchées furent creusées aux abords de Montalivet, masquant mitrailleuses et obusiers. Personnellement nous fumes honorés d’un lance-flamme pointé dans notre direction qui, en cas d’alerte, nous vouerait à une crémation inéluctable. Des soldats circulaient armés et ceinturés d’un chapelet de grenades ; un adjudant, mitraillette au poing, s’efforçait de détecter nos sympathies à l’égard des belligérants : « Pour les Anglais ? pour les Américains ? pour les Allemands ? » demandait-il à l’un de nous. Celui-ci feignit d’avoir mal compris et retourna la question d’un air étonné : « Vous êtes Anglais ? Nein ! Américain ? Nein ! Allemand ? Ya ! --- Moi, continua l’interlocuteur, nicht Anglais, nicht Américain, nicht Allemand, je suis Français ». L’adjudant tourna les talons hargneusement et ne revint plus. […]

 

Une évasion de Montalivet, Emile AUGEAU :
Quelques jours avant l’évacuation (note : M. AUGEAU parle de l’évacuation civile de Montalivet qui aura lieu le 6 novembre 1944, pour plus d’infos voir la cache Bonus), je reçois un ordre de Soulac mettant le troupeau de vaches de M. Augeau à la disposition des troupes d’occupation. C’était bien dur pour moi d’exécuter leurs ordres. Ils ne savaient pas le nombre de bêtes qui me restaient, ayant été obligés d’en abattre plusieurs pour nourrir les habitants de Montalivet devenus prisonniers pendant deux mois environ.
J’ai décidé de sauver une bonne moitié des vaches, quand j’ai su le jour qu’ils venaient les chercher. Dix têtes seulement étaient à l’écurie et les quatorze autres, je les avais cachées la veille à l’ancien poste de douane au milieu des barbelés que ces messieurs avaient placés pour les prisonniers, et qui en ce moment était abandonné.
Au petit jour les soldats accompagnés de leurs chefs arrivent pour chercher le troupeau. […]
Il ne fallait donc plus à ce moment qu’il y ait aucune vache dans le village. Aussitôt, je prends le sac d’habits que ma femme avait préparé pour André, mon gardeur dévoué, qui m’attendait au poste de douane, et nous nous dirigeons vers le marais de la Perge.
En plein midi, pendant que les occupants mangeaient, nous avançons vers la ligne qui nous sépare de Vendays (note : M. AUGEAU parle ici de la ligne séparant la zone libre et la poche du Médoc). Je savais qu’il y avait des mines, car une de mes vaches s’était fait sauter, en s’aventurant dans ces parages dangereux. Je n’avais pas de détecteur dont se sont servis plus tard les démineurs.
Généralement ces engins de mort étaient reliés par un fil de fer. Marchant à petit pas, en me recommandant à mon ange gardien, faisant bien attention à tout, j’aperçois en bordure du marais, le fil de fer en question. Je le suis des yeux et je vois la tête de la première mine d’une grosseur d’une boite de conserve d’un kilog. Je prends une petite pince dans ma poche, je coupe le fil de fer, je déchausse avec les doigts la mine enfoncée dans la terre, je l’enlève délicatement et je la porte près de sa voisine éloignée de 7 mètres environ.
J’allais prudemment, le cœur ne me battant pas trop fort, sans quoi je n’aurai pas pu faire mon travail. Les sept mètres d’espace libre n’étaient pas suffisants pour faire passer le troupeau, il en fallait sept autres. Je recommence la même besogne un peu plus loin. Avant d’aller chercher André et amener les vaches, j’ai dû baliser les mines, mettre des points de repère. Je laisse mon bâton planté en terre, proche du premier engin, et je mets un autre piquet à côté du second.
Les vaches avaient été débarrassées de leur clochette, mais Blanchette avait gardé la sienne bourrée de sontrage pour ne pas faire de bruit. Le soleil pâle de cette fin d’octobre, un peu après midi, semblait m’encourager. Du pont de Labrède et de la Canillouse les mitrailleuses étaient braquées vers nous et le moindre bruit insolite pouvait déclencher une rafale. Si l’on avait soupçonné cette escapade, l’on aurait tiré d’abord sur le troupeau probablement. Cependant j’avais la permission de faire pacager et les Allemands ont pu croire qu’il était impossible de franchir le passage dangereux sans y trouver la mort.
Nous faisons passer les vaches entre les piquets. Elles pataugent un peu dans la vase et sont bientôt cachées par les roseaux. Je reste en arrière et quelques minutes après, j’entends Blanquette agiter sa clochette. Le tour est joué. Je franchis de nouveau la ligne de défense ennemie et je repars à Montalivet où ma présence était indispensable.
Mon gardeur continue sa route. Il traverse la passe du Ribee pour se rendre au village de Mayan. Il est reçu par les F.F.I. qui se réjouissent déjà de cette bonne prise de guerre. […]

 

 

Additional Hints (Decrypt)

Cvrq qr y'neoer

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)