ATTENTION : pas de stylo, une photo du logbook me conviendra. Merci
Dans la nuit du 2 décembre 1959, à 21h13, la voûte du barrage de Malpasset cédait, créant une vague de 60 mètres de haut qui déferlait à 70 kilomètres à l'heure en suivant la vallée du Reyran. Cette vague parcouru en 40 minutes les 14 kilomètres qui séparaient le barrage du littoral, dévastant tout sur son passage, surprenant les habitants qui n'eurent pas le temps de fuir. Le flot boueux englouti la partie occidentale de la ville, détruisant les bas quartiers de Fréjus et la campagne environnante avant de parvenir jusqu'à la base aéronavale et finir sa course dans la mer. Il était alors 21h50. Cette nuit là, 423 Fréjusiens, parfois des familles entières, perdirent la vie. On dénombrait 135 enfants parmi les victimes.
Un peut d'histoire :
Ce barrage fut pourtant construit par un ingénieur renommé, André Coynes, spécialiste incontesté de la construction de barrages en voûte. Il se suicida 6 mois après la catastrophe.
A la fin de la seconde guerre mondiale, un projet d'équipement hydraulique est devenu une priorité, non seulement pour les Hommes, mais également pour l'agriculture. En effet l'augmentation de la population combiner à l'irrégularité des pluies créer un manque d'eau croissant dans la vallée.
En 1946 le Conseil général lance un appel d'offre, et reçoit deux projets de barrage, un sur le Reyran, l'autre sur la Siagnole.
Le ministère de l'Agriculture sélectionna, le 3 août 1950, le projet de barrage établi sur le Reyran, les promesses de subventions du ministère de l'Agriculture et du ministère de l'Intérieur faisant pencher la balance.
On confiat l'étude géologique préliminaire au professeur Georges Corroy, qui donna un avis positif.
Un premier rapport concernant l'emplacement du barrage ainsi que le bassin de retenu, fut déposé le 15 novembre 1946 par le professeur. Si L'impression générale était plutôt positif, il nota néanmoins que le manque au vu du manque homogénéité des gneiss du Reyran, les assises d'un futur barrage en ce lieu devraient être préparées par des travaux de recherches. Il précise que la cote 120 sera la cote maxima de remplissage Malheureusement ni le conseil général, ni le cabinet de Mr Coyne, n'ont tenu compte de cet avis et les travaux de recherches ne furent pas fait.
le 1er avril 1952la construction commence et Octobre 1954la mise en eau débute. Cependant, le manque de pluie et une procédure juridique entamée par les mine de spath ont empêche la 1ere mise en eau complète du barrage. Or la première mise en eau doit régulée, contrôlée, progressive et surveillée afin d'étudier le comportement de l'ouvrage au cours de cette phase critique.
Novembre 1957de nombreux tir de mines ont eu lieu pour la construction de l'autoroute Estérel-Côte d'Azur. Mais Les conclusions du génie rural sont rassurantes et formulent que les tirs n'ont aucun inconvénient pour le barrage.
Après 3 semaines de pluie intense et donc une premier mise en eau brutale du barrage,(490 mm d'eau furent enregistrés en deux semaines, du 19 novembre au 2 décembre, dont 128 mm pendant les dernières vingt-quatre heures.) ce dernier céda le 2 décembre 1959, à 21h13.
La catastrophe est donc dû a une succession d'erreurs et de fatalités qui ont amené à la rupture du barrage et à la mort de 423 Fréjusiens.
2 DECEMBRE 2013 Inauguration de la structure du Souvenir, vestige de la catastrophe de Malpasset, au Rond-Point du Gargalon. Cette structure est composée de vestiges métalliques laissés après le passage de la vague et exposés en l'état.
A droite : une portion de canalisation (tuyau d'acier enrobé de béton armé d'1.25m de diamètre)
A gauche : une partie d'un pylône électrique qui était installé à proximité du barrage.
Crédit image : http://www.pebrier.com/param/Fonctions/Saint%20Aygulf/saint_aygulf_Malpasset.php