La commune des Magnils-Reigniers
s'étend sur 18,0 km² et compte 1 480 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2004.
A la limite entre la plaine et le marais...
La commune des Magnils-Reigniers est composée de 2 bourgs presque aussi importants l'un que l'autre, sur lesquels se répartissent 1506 habitants : d'une part Les Magnils Reigniers, où se trouve la Mairie, l'Église St Nicolas (XII ème siècle) et son Prieuré (XIV ème siècle) et, d'autre part, distant de 3 kilomètres, le lieudit Beugné l'Abbé situé sur la RD 2949.
A la limite entre la plaine et le marais, à proximité de la mer, le territoire communal, de 1796 hectares, présente l'intérêt paysager caractéristique de notre secteur du Sud Vendée : d'un côté les terres agricoles et la forêt de Barbetorte, de l'autre les prés inondables et son communal (avec sa maison du pâtre, son canal et ses fossés).
Dotée d'un grand communal le village de Beugné l'Abbé est partie intégrante du Marais Poitevin et l'on peut y cheminer en tous sens grâce aux divers sentiers pédestres qui le sillonnent.
Anciens noms de la commune
Les Magnis 1793
Les Luçon-lès-Magnis (citées ensemble) 1801
Les Magnils-Reigniers 1956
L’Eglise des Magnils-Reigniers
Dominant le bourg de la masse élégante de son clocher, l’église St Nicolas des Magnils-Reigniers apparaît de loin dans la plaine.
Le visiteur remarquera vite que cet édifice est assez complexe puisqu’on y reconnaît la main des ouvriers de la fin du XIIème auXVème et de 1870 à 1872.
On pense que dès le IXème siècle, il pourrait y avoir une église construite en bois, comme toutes les constructions de l’époque et que ce premier sanctuaire aurait été brûlé par les Normands en 853 lorsque la cathédrale de Luçon a été incendiéepar les pirates venus du Nord.
A la suite des ces évènements, l’église a été reconstruite en pierre et nous situons cette construction à la fin du XIème ou début XIIème siècle.
L’église est orientée dans le sens est-ouest en forme de croix grecque composée d’une seule travée de nef, d’un transept, d’une travée de Chœur et d’une abside en hémicycle.
La partie ancienne du XIIème se remarque par ces éléments caractéristiques :
La voûte en berceau à peine brisé, coupoles à nervures étroites, fenêtres axiales en plein cintre largement évasées vers l’intérieur.
Le Chœur primitif de même largeur que la nef, se composait d’une travée terminée par une abside, de même que les chapelles latérales dont les arcs d’entrée ont été conservées.
Les quatre piles supportant le clocher sont agrémentées de colonnes engagées
surmontées d’un simple tailloir polygonal finement décoré :
2 rangées de dents de scie opposées, une guirlande de quatre feuilles en très fort relief, une juxtaposition de feuillages divers.
C’est là tout ce qui reste de l’architecture romane.
A une époque indéterminée du XVème, on désire agrandir l’église:
le chœur, son abside et les deux chapelles.
On édifice alors à leur emplacement, trois travées juxtaposées, celle du milieu sensiblement plus élevée que les autres et couvertes d’un toit unique à deux versants.
L’arc roman de l’ancien chœur de même que ceux des chapelles sont conservés, mais le raccordement avec les nouvelles travées s’avéra malaisé, si l’on en juge par la difformité des arcs.
Chacune des travées est couverte d’une voûte à huit nervures, deux fenêtres furent pratiquées dans les murs nord et sud et trois baies importantes furent ouvertes dans le mur du chevet.
Il est probable qu’à cette époque on couvrit la nef de la voûte sur croisée d’ogives dont les nervures prenaient appui sur des culs de lampe sculptés.
Il ne reste qu’un masque mutilé au nord.