Jehan Rictus est né à Boulogne-sur-Mer le 21 septembre 1867 et mort à Paris le 6 novembre 1933. C’ était un poète français, célèbre pour ses œuvres composées dans la langue du peuple du Paris de son époque.
Ce jardin est captivant pour plusieurs sujets.
Tout d’abord, si nous nous intéressons à son relief, nous remarquons sur le côté sud du parc une inclinaison abrupte, cela correspond à la délimitation du balcon villeurbannais. Ce dénivelé est dû au passage de la Rize, qui était autrefois un ruisseau affluent du Rhône. La Rize coulait de Décines à Guillotière en passant par Villeurbanne. Un lavoir était situé au début de la rue Frappaz au 19e siècle. Au fil des années la Rize a été très dégradé, la pollution était tellement présente que, dès 1875, la ville de Lyon décide de la recouvrir entièrement dans le quartier de la Guillotière. À Villeurbanne, avec l'urbanisation progressive tout au long du siècle dernier, on multiplie tunnels et dalles de recouvrement ce qui petit à petit fit disparaître le ruisseau. Pour en savoir plus c'est ici
L’histoire de ce lieu est pleine de rebondissements.
Jusqu’en 1822 le terrain a d’abord été une carrière communale qui se dessinait sur toute la surface située entre le boulevard Eugene-Réguillon et la rue du docteur-Frappaz. Par la suite, le site fut utilisé comme décharge, les déchets étaient amenés par tombereaux tirés par des Percherons. En 1932 le chemin de la Gravière est renommé rue du docteur-Frappaz.
Le docteur Toussaint Frappaz a été médecin chef de l’hôpital de Villeurbanne de 1910 jusqu’à son décès. Médecin de l’assistance publique, il se distingue particulièrement au cours de la première guerre mondiale par l’aide qu’il apporte aux militaires hospitalisés. Médecin de l’administration et du Bureau de Bienfaisance à partir de 1920, il préside le syndicat du conseil des médecins du Rhône.
Le 8 octobre 1925 débute la construction d’un asile pour vieillards par le bureau de Bienfaisance (ancien CCAS). L’asile pour vieillards accueillait des vieux ménages de nationalité française, résidant à Villeurbanne et titulaires de l’assistance obligatoire. Le terrain communal sera loué à 1 franc par an à la fondation du bureau de Bienfaisance.
En 1931, un agrandissement de l’asile devient nécessaire, un bâtiment supplémentaire est alors construit. Le 18 mai 1938, la Ville propose de transférer l’asile au 185 route de Genas, lui permettant un agrandissement et les lieux furent abandonnés.
Plus tard nous entendrons de nouveau parler de ces bâtiments.
Ceux situés au numéro 16 de la rue seront mis à disposition d’une association labélisée des arts de la rue, que vous avez certainement déjà observée aux Invites de Villeurbanne, et deviendront Les Ateliers Frappaz. Le fait que le parc ait cette forme architecturale est en lien direct avec les Ateliers Frappaz. Des spectacles ont été joués comme les Soliloques du pauvre, qui a été réinterprétée par Christophe « Garniouze » Lafargue dans ce jardin, dans le cadre du Festival Sens Interdits en 2015. Cette œuvre a été écrite par Jehan Rictus. Les Ateliers Frappaz c'est par ici
L‘ancien asile pour Vieillards situé au 32 rue Frappaz devint dans un premier temps une maison de retraite, puis elle fût trop insalubre pour continuer à accueillir des habitants, elle fut alors murée en attendant la construction d’un espace vert. Mais en 2006, des réfugiés se sont installés créant une petite communauté qui réunit 24 personnes d’une douzaine de nationalités différentes. Les lieux ont été squattés pendant presque trois années, il était appelé « le squat Rictus ». Une fois le lieu évacué, le bâtiment fut détruit et l’aménagement du parc a commencé.
Si nous nous intéressons à la maison située de l’autre côté du parc c’est une toute autre histoire que nous découvrons.
En 1928 le maire Mr Lazare Goujon organisa une grande fête en l’honneur de la pose de la première pierre du palais du travail (Gratte-Ciel). Dans le cadre de la fête, il était prévu une parade de chars décorés, une élection de la reine du travail, un bal et une loterie. Le premier lot était la Villa Souvenir (souvenir car les lots étaient appelés des souvenirs). La mairie fit donc construire la villa au 50 rue du docteur-Frappaz, celle-ci fût gagnée par Mr Grand. Aujourd’hui la Villa est toujours présente et n’a pas été modifié.
Ce parc est un lieu chargé d’histoire villeurbannaise et très en lien avec les sujets chers à Jehan Rictus. Néanmoins, il nous est actuellement impossible de retrouver l’origine de ce nom qui remonte à bien avant la création du parc.
Les soliloques du pauvre ici
Pour trouver les coordonnées finales vous devez réaliser ces équations :
N' 45° 45. C x (A + B + C + D) + C + D + 2
E' 4°53. C x (B + 2 x C) + 2 x D
Sachant que :
A = le nombre de petites poutres horizontales
B = le nombre de sièges
C = le nombre de lettres sur le roulotte
D = le nombre de fenêtres présentent sur le mur défense d'afficher