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La Chaire au Diable d'Aron Traditional Geocache

Hidden : 1/1/2017
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:

Petite ballade en terre de légende


CHAISE DU DIABLE ou Chaire au Diable

On la voit à Aron, département de la Mayenne, sur le bord de la route de Mayenne à Jublains. C’est un bloc de granite qui s’élève naturellement au-dessus du sol, à la hauteur d’un mètre environ. Elle est à peu près ronde, et sa circonférence est de cinq mètres. Des deux côtés on remarque deux enfoncements formés, dit-on, par le diable, lorsqu’il appuya ses membres sur sa chaise ; et au fond du siège se trouve l’empreinte de deux griffes à cinq doigts. On rapporte que Satan s’assit en ce lieu un certain jour qu’il s’en allait plein de courroux d’un méchant tour que lui avaient joué les habitants d’Aron. Voici à ce sujet la tradition que rapporte le Magasin pittoresque :

« La route de Mayenne à Jublains traverse un étang ; sur cet étang on a jeté un pont. Les ouvriers employés à la chaussée voyaient avec désespoir les eaux engloutir chaque nuit le travail de la veille. Ils allaient abandonner leur entreprise, quand le diable leur apparut en personne.

Il était ce jour là d’humeur facile. Il offrit ses services aux ouvriers à une seule condition, c’est que le premier individu qui passerait sur la chaussée, quand elle serait finie, lui appartiendrait corps et âme. C’était peu de chose, en vérité, et les ouvriers n’eurent garde de refuser.

Aidés par le diable et par sa femme, qui apportait des pierres dans son tablier, chaque fois la valeur de vingt chariots, ils achevèrent leurs travaux avec une promptitude et une facilité merveilleuses.

Ce fut alors qu’ils pensèrent sérieusement à la promesse qu’ils avaient faite au diable. Livrer un homme, c’était le perdre et se perdre eux-mêmes. Après avoir longtemps délibéré, un d’eux ouvrit un avis que l’on pourrait croire soufflé par le diable, si le diable en personne n’eût dû en être la victime : l’avis fut adopté. Un chat fut placé à l’une des extrémités de la chaussée, et chassé de l’autre côté à grands coups de fouet. Grande fut la surprise et la colère du diable ! Il emporta toutefois le chat, aimant mieux le tourmenter que de n’avoir rien à faire. »

 

Extrait du Dictionnaire des superstitions, erreurs, préjugés et traditions populaires, 1856

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