L’invasion des glaciers
"Chez nous aussi, les glaciers ont façonné le paysage, et ils ont partout laissé leurs marques, parfois spectaculaires, comme d’énormes blocs erratiques, ou plus discrets, mais partout présents. Les anciennes moraines font parties de notre paysage: collines (Ecublens), terre parsemée de pierres venues des Alpes, cailloux divers qui n’auraient rien à faire là s’ils n’y avaient été amenés par les fleuves de glaces. Lors de terrassements ou du creusement de fondations, combien de blocs variés sont-ils ramenés en surface, et laissés là pour leur beauté ? En se promenant dans la campagne vaudoise, au bord du lac (Dorigny, Préverenges), sur les sentiers du pied du Jura, dans les gorges de l’Orbe, que de cailloux de toutes sortes! Sur les pâturages du Jura, quelques beaux blocs restent, témoins de ces transports glaciaires. On peut penser que les blocs étaient beaucoup plus nombreux autrefois, mais cette matière première trouvée sur place a été utilisée dans de nombreuses constructions. D’autre part, lors de la dernière glaciation les glaciers ont “gommé” une partie des paysages qui les précédaient. Est-ce pour cela qu’on ne trouve pas de traces d’habitat humain plus vieux que 11000 ans en Suisse?"
Pourquoi la dernière période glaciaire
"Il y a une dizaine de millions d’années, le climat de nos régions était encore tempéré à chaud. Puis la température globale de la planète a progressivement diminué provoquant, il y a environ deux millions d’années, l’apparition des premières calottes glaciaires sur le nord de l’Europe et des Etats-Unis. Cette première invasion des glaces a été suivie de plusieurs dizaines d’autres glaciations pendant la période glaciaire, entrecoupées de réchauffements interglaciaires. Nous sommes actuellement entre deux glaciations, toujours en pleine période glaciaire. Mais pour quelles raisons une période glaciaire se déclenche-t-elle, après plus de deux cent millions d’années de climat tropical, chaud et humide en Europe et aux Etats-Unis? Il faut savoir que ce climat chaud et constant était dû à la présence de grandes étendues d’eau peu profondes, ou de mers épicontinentales qui recouvraient une grande partie des continents. Vers la fin de l’ère tertiaire, il y a une dizaine de millions d’années, ces mers se sont retirées, la surface des continents a augmenté suite aux derniers mouvements d’érection de la chaîne alpine. L’altitude moyenne des continents a aussi augmenté à cette époque, permettant l’accumulation de grandes surfaces de neige, dans les Alpes et sur le plateau du Tibet. Ainsi l’accroissement des surfaces continentales accentue le contraste des saisons et provoque une baisse globale de la température."
Les glaciers: des visiteurs réguliers
"Pendant la dernière période glaciaire du Quaternaire, qui a duré deux millions d’années, on compte plusieurs dizaines de glaciations, c’est-à-dire d’avances et de retraits des calottes glaciaires.
En Suisse, on a reconnu seulement trois glaciations: Mindel, Riss et Würm d’après les dépôts morainiques et interglaciaires du Moyen Pays (charbons et dépôts lacustres de Grandson p. ex.). On sait maintenant, d’après l’étude des carottes de forage dans les fonds océaniques, que le rythme des glaciations est calqué sur celui des perturbations périodiques de l’orbite terrestre (tous les 100’000 ans l’orbite elliptique devient circulaire, tous les 22’000 ans l’axe de la terre bascule de 23° etc.). Ces variations ont une incidence directe sur l’ensoleillement en particulier des hautes latitudes, nord des Etats-Unis et nord de l’Europe. Ainsi, on remarquera que des conditions d’été froid (lorsque la terre est en position la plus éloignée du soleil en orbite elliptique) sont régulièrement à l’origine d’une nouvelle glaciation car la neige tombée l’hiver précédent ne fond plus. D’autres facteurs (effet d’albedo, courants océaniques, etc.) jouent aussi un rôle important."
Comment reconnaître le passage d’un glacier: stries, moraines et blocs erratiques
"Le glacier est un transporteur de matériel rocheux arraché à la montagne ou tombé sur son dos. En avançant vers la vallée, les lames de glace rabotent le sol et accumulent entre elles des cailloutis et du sable qui formeront des collines allongées sur les flancs et au front du glacier: les moraines. Quant aux gros blocs transportés sur son dos, ils voyagent sur des dizaines de kilomètres avant d’être déposés, lors de la fonte du glacier, dans les basses plaines alluviales. On les appelle des blocs erratiques. En avançant sur le fond rocheux des vallées, le glacier chargé de cailloutis et de sable va laisser des stries (dues au passage de galets de granite, sous la pression de la glace) et les roches moutonnées ou polies par le sable quartzeux charrié sous les lames de glace. La position des blocs erratiques les plus élevés dans le Jura (p. ex. les granites du Mt-Blanc aux Aiguilles de Baulmes/Ste-Croix à 1’400 m d’altitude) et dans les Préalpes nous indiquent qu’il y avait 1’000 m de glace au-dessus de nos têtes à Lausanne! Le passage du grand glacier würmien (il y a 15’000 ans, lors de son retrait) est aussi prouvé par les stries glaciaires et les roches moutonnées dans le calcaire de la colline de St-Triphon (vallée du Rhône). Enfin, on peut se persuader de la puissance de transport du dernier grand glacier quaternaire en allant admirer le gigantesque bloc erratique en granite du Mt-Blanc de l’hôpital de Monthey (dans le parking 1); sa taille est d’environ 5 x l0 m, ou encore la pierre Féline visible le long de l’autoroute Lausanne-Genève, au-dessus de Gland (côté Jura) qui a environ les mêmes dimensions."
Explication tiré du dossier pédagogique "L'invasion des glaciers" (https://www.unil.ch/files/live/sites/mcg/files/shared/Profs/Les%20glaciations.pdf)
La pierre
Elle n’est pas précieuse, ni de lune. Mais pour les belmontais, elle est bien plus qu’une pierre. A tel point qu’elle semble aujourd’hui s’inscrire naturellement dans le paysage. C’est tout juste si les écoliers à proximité la remarquent encore. Mais inutile d’essayer un ricochet, elle pèse 80 tonnes.
Une légende expliquée
Découverte en 1986 lors de la construction de l’abri antiatomique, l’imposant bloc erratique fut vite déterré et mis au grand jour. Mais au lieu de trouver une légende qui collerait bien à ce caillou bizarre, les autorités communales ont cherché plutôt une explication rationnelle. Une analyse géologique permit donc de comprendre que le rocher calcaire provenait du Miroir d’Argentine, massif alpin au sud des Diablerets. D’où la déduction légitime: la pierre aurait été arrachée à la montagne, conduite et déposée en ce lieu grâce au phénomène des glaciations.
«Un patrimoine égaré»
Mais cette explication a posé un lourd problème aux autorités communales de l’époque. Que fallait-il faire de cette grosse pierre? Par formalité, les autorités belmontaises ont décidé d’informer la commune d’origine, Ormont-Dessus, de leur découverte et l’ont invitée à venir chercher sa «propriété». La correspondance entre les deux municipalités ne manque pas d’humour: «En séance de Municipalité, nous avons décidé de vous rendre grande justice en vous invitant chaleureusement à venir rechercher votre patrimoine égaré, odieusement séquestré par notre sous-sol glouton.» écrit le syndic de Belmont le 3 février 1986. Propos auquel répondra 7 jours plus tard le syndic d’Ormont-Dessus: «Etant donné la prescription, nous ne tenons pas à entreprendre une procédure judiciaire au résultat aléatoire, et abandonnons tous les droits de notre commune sur cet objet. Par contre, c'est avec grand plaisir que la Municipalité actuelle viendra, à une prochaine occasion, déposer une gerbe du souvenir sur ce qui est devenu votre propriété et prendre, comme gentiment proposé, le verre de l'amitié scellant définitivement notre désistement.»
Un lien amical
Depuis cet instant, les 2 conseils communaux entretiennent un lien amical et se revoient ponctuellement.
Pour loguer cette cache vous devez répondre aux questions suivantes :
Question 1 : Citez les trois glaciations reconnues en suisse
Question 2 : Quel est le nom de cette pierre.
Question 3 : Quelle est l'année de découverte.
Question 4 : Quelles armoiries sont gravée sur la pierre.
Question 5 : Quelle est l'année gravée dans la pierre.
Question 6 : Que peut-on remarquer entre l'avant et l'arrière de la pierre et selon vous quel en est la cause.
Question 7 : Estimez la hauteur de la pierre.
Optionnel: postez une photo de vous ou de votre gps vers le lieu de la cache.