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Cités, cours et rues ouvrières - Lille Multi-cache

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clYk: Fin du jeu.
Dommage.

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Hidden : 4/24/2017
Difficulty:
3 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   other (other)

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Geocache Description:

A la découverte des quelques rues, cités et cours ouvrières méconnues de Lille!


Ville à vocations multiples (capitale administrative, foyer religieux, métropole industrielle et commerciale, centre universitaire après 1875), Lille reste une place militaire de première classe dont, pour reprendre une expression d'Adolphe Blanqui, « la population s'est accrue d'une manière disproportionnée à l'espace qu'elle occupe ». Corsetée jusqu'en 1860 de formidables remparts, elle étouffe. Si dans les quartiers bourgeois du nord et de l'ouest, bâtis à la fin du XVII siècle, tracés de rues larges et droites, s'étalent de nombreux hôtels à jardins, dans les quartiers du centre et de l'est (Saint-Maurice, Saint-Sauveur) on trouve « une suite d'îlots séparés par des ruelles sombres et étroites aboutissant à de petites cours connues sous le nom de courettes, servant à la fois d'égouts et de dépôts d'immondices, où règne une humidité constante ». Aucun espace vert dans ces quartiers.

En 1858, Lille étouffe avec ses 411 habitants à l'hectare; sa prépondérance est menacée par l'essor des communes voisines. Comme par ailleurs les municipalités de Wazemmes, Esquermes et Moulins-Lille désirent voir leur territoire délivré des servitudes militaires et protégé par des fortifications, elles sont, comme celle de Fives, prêtes à la fusion avec Lille. En janvier 1858, le maire de Lille, Richebé, est autorisé à offrir à l'Etat, pour prix du rachat des 480 hectares de fortifications à démanteler, une somme de douze millions payables en cinq ans. En même temps, Richebé adresse à l'empereur une note où il dit notamment : « On en est réduit à constater l'impossibilité de fermer les caves obscures, d'interdire les locaux malsains des milliers de travailleurs qui ne savent où abriter leurs familles derrière d'inflexibles remparts ... »

Par décret, signé par Plombières le 2 juillet 1858, Napoléon III autorise le septième agrandissement de l'histoire de Lille, par l'annexion de Wazemmes, Esquermes et Moulins-Lille, en tout 505 hectares. A la demande expresse de la municipalité, l'empereur, le 13 octobre 1858, ajoute l'annexion de Fives (et du faubourg Saint-Maurice) dont le territoire ne sera pas compris dans la nouvelle enceinte. Ainsi la ville de Lille triple d'un coup sa superficie et gagne 40 000 âmes. Ce n'est pas ici le lieu de retracer l'histoire de l'agrandissement et de « l'haussmanisation » du Lille des années 1860; mais on ne peut manquer de constater que cette opération unique fut, au plan de l'habitat ouvrier, une occasion manquée. Au point que Féron-Vrau pourra écrire en 1899 : « les logements d'ouvriers à Lille sont demeurés à peu près les mêmes qu'au temps de Villermé ». Accaparée par les formidables travaux de première nécessité, la ville de Lille, pour le reste, laisse libre cours à « l'initiative privée » qui, en quinze an s assurera la construction de 6 757 maisons.

Entre le vieux Lille et les communes annexées s'étalent et s'ornementent les nouvelles rues et les avenues bourgeoises. L'industrie fuit cette zone où le terrain atteint des prix exorbitants et se réfugie dans les espaces libres de Wazemmes, Moulins-Lille, Fives accélérant ainsi l'immigration des ouvriers belges, attirant en même temps nombre de familles ouvrières du vieux Lille ; car, à une époque où les tramways n'existent pas à Lille (ils ne seront installés qu'en 1873), « les ouvriers n'ont rien tant à cœur que de restreindre la distance à franchir pour arriver à leurs ateliers ». De plus, la population suburbaine n'étant pas secourue par le bureau de bienfaisance et les hospices, les ouvriers s'obstinent à demeurer à l'intérieur de la nouvelle enceinte. Si bien que, à mesure que l'on descend vers le sud — vers la base du grand triangle formé par le nouveau Lille — , « la misère semble s'augmenter ». Wazemmes et Moulins-Lille, bientôt surpeuplés (comme le sera Fives hors de l'enceinte), finissent par constituer ce qu'on pourrait appeler « le ventre mou » du Lille agrandi.

A une énorme population ouvrière, on n'a à offrir que des « taudis plus infects que ceux du vieux Lille ». C'est que ces deux communes industrielles annexées sont la proie des spéculateurs. De 1860 à 1870 y sont tracées et loties une soixantaine de rues privées portant le nom du propriétaire ; rues non pavées, sans égouts, dont beaucoup n'ont que cinq ou six mètres de largeur. L'administration municipale n'ayant pour mission que de surveiller les constructions élevées à l'alignement des voies publiques, n'a pas de prise sur celles, qui à l'intérieur des propriétés privées, forment cours. Aussi la propriété s'y morcelle-t-elle à l'extrême, d'autant que beaucoup de propriétaires-constructeurs sont des petites gens (beaucoup sont des cabaretiers) qui cherchent à tirer le maximum de profit du minimum de place. Beaucoup de cours n'ont ainsi que deux mètres de largeur et sont bordées, comme des cheminées, par des murs d'usines de vingt mètres.


Source: Pierrard, P. 1975 Habitat ouvrier et démographie à Lille au XIXe siècle et particulièrement sous le second Empire, in Annales de démographie historique Année 1975 Volume Numéro 1 pp. 37-48

http://www.persee.fr



Pour la pérennité de la cache, restez discrets, et merci par avance de la remettre comme vous l'avez trouvée.

Pensez à vous munir d'un stylo.


Bonnes recherches, bon Geocaching!




Vous pouvez valider votre solution d'énigme avec certitude.

Les coordonnées sont au format N 12° 34.567 E 123° 45.678

Additional Hints (Decrypt)

Vaqvpr qnaf yr purpxre

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)