L’histoire de Neuville-les-Dames
La bourgade primitive de luyseis ayant brûlé au XIIIème siècle, le village est reconstruit sur le coteau voisin (d’où le nom de Neuville) autour de l’actuelle Rue de la Basse-Bresse.
Neuville-les-Dames est située à la limite de la Dombes et de la Bresse et est parcourue par les vallées des rivières « Le Renom » et « l’Irance ».
Ainsi, la commune de Neuville-les-Dames possède non seulement un patrimoine bâti et historique, cher au cœur des Neuvillois, mais aussi un patrimoine naturel riche et divers (étangs, rivières, plateau bressan, collines…).
Le prieuré bénédictin installé au Moyen Âge évolue et fut sécularisé, en 1755, en chapitre noble de chanoinesses comtesses. Ceci entraîne l’arrivée à Neuville des représentantes des plus grandes familles de France, voire d’Europe, comme Sophie de Grouchy, chanoinesse et future épouse et égérie de Condorcet.
Parmi les monuments du territoire, la maison dite le Chapitre ou ancien château de Chevigney fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 1980.
Sur la place où est situé cet ancien château, on dénombre divers monuments dont l'église Saint-Maurice construite au XIXe siècle. Au sous-sol, une crypte renferme une chapelle. Juste à côté se trouve l'ancienne halle. De plus, on trouve des maisons canoniales. À proximité, la rue de la Basse-Bresse est le lieu historique de la ville car c'est ici que les premières habitations ont été érigées.
Plus au sud, vers la frontière avec Châtillon-sur-Chalaronne, le château de Chassagne était le centre de la seigneurie du même nom. Au XVIIIe siècle, l'édifice appartient à diverses familles de chanoinesses et fut reconstruit au XIXe siècle par la famille Dugas de la Boissonny. Malgré la destruction de l'ancien château, des vestiges sont encore visibles.
À l'ouest du bourg, la poype de Luyseis, petit monticule de terre, était le site d'une ancienne chapelle Saint-Jacques. Elle témoigne de la présence de l'ancien village détruit par les flammes vers le XIIIe siècle.
Sur la place où était placée la gare, le monument aux morts honore les soldats de la commune tombés au combat durant les conflits du XXe siècle.
Sur le territoire communal, on peut aussi rencontrer un lavoir, un four et quelques moulins dont le moulin Neuf et celui de Garambourg.
Si vous passez par Neuville-les-Dames le samedi suivant Mardi Gras, restez jusqu’au soir et vous pourrez découvrir la fête des Bordes qui ne subsiste plus que dans ce village. Un cortège, composé des conscrits de 20 ans et des mariés de l’année, accompagné par les notes de l’harmonie municipale, part du village en direction du lavoir où une immense meule de ronces a été confectionnée. Les derniers mariés y mettent le feu et lorsque la flamme monte, haute et claire, l’assistance s’élance dans une farandole autour. La légende raconte que ce feu possède des vertus telles que donner la fertilité à une femme, guérir les rhumatismes… et permettre de prévoir les récoltes de l’année.
L’Église Saint-Maurice de Neuville-les-Dames
C'est un bâtiment imposant, construit en pierre, sur pilotis, dans la dernière décade du XIXéme siècle.
La nef centrale, voûtée, est bordée de deux bas-côtés qui se terminent par une chapelle : à gauche, de la Sainte Vierge - à droite, de Saint Maurice, patron de la paroisse. Les fenêtres, de type roman, sont garnies de vitraux contemporains de la construction de l'église. Une tribune occupe le fond de l'édifice.
Au sous-sol, une crypte renferme une chapelle, deux salles de réunion et le local de chauffage. Le clocher est surmonté d'une flèche élancée couverte d'ardoises.
Le mobilier est composé :
D'un autel sur pilier de marbre rouge, de stalles des chanoinesses autour du choeur, d'une statue de Saint Maurice, en plâtre, sur un autel Restauration, d'une statue de la Vierge, en plâtre, sur un autel du XVIIIéme siècle avec son tabernacle.
Les vitraux représentent : le sacré Coeur - Marie Immaculée - Saint François-Xavier - Saint Victor - Saint Trivier - Sainte Marie-Madeleine - Saint Maurice - Saint Chanel - Saint François de Salles - Saint Jean - Sainte Catherine - Saint Pierre - Saint Anthelme - Saint Vincent de Paul - Saint Bonnet.
Sous chaque personnage, un médaillon rappelle un épisode de sa vie ou l'une de ses attributions.
A noter le vitrail de Sainte Catherine, patronne des chanoinesses qui figurent en prière, revêtues de l'aumuse, une grande cape noire bordée d'hermine qu'elles revêtaient pour les offices.
D'autres vitraux portent les armoiries de familles de donateurs. Sous le porche, une cloche refondue en 1771, miraculeusement échappée aux fureurs révolutionnaires, porte les noms de Mgr de Malzin de Montazet, archevêque de Lyon, et de Françoise de Thenay Saint Christophe, doyenne des chanoinesses, Pierre Soleymieux étant curé et Claude Brunard vicaire.
Dans la crypte : une vierge en bois doré, un pupitre agenouilloir supportant deux antiphonaires des chanoinesses d'époques différentes
Dans le clocher, une horloge avec un cadran sur les faces est et ouest et deux cloches, provenant de l'ancienne église.