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Cordon de galets (earthcache pour débuter) EarthCache

Hidden : 10/28/2018
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   other (other)

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Geocache Description:


Cette décoration qui entoure le kiosque de la place Wilson est réalisée en jouant sur les différences de coloration des galets de la Rade selon qu'ils soient oxydés (rouges) ou non (clairs).

Il existe trois formes de cordons de galets :

  • cordon de barrage, fixé à la terre des deux cotés ;
  • cordon adossé, plaqué contre les falaises ;
  • "flèches", avec une pointe libre.

La rade de Brest est particulièrement riche en formations littorales de type flèches de galets, appelées en toponymie "ero", "ero vili", bili étant le pluriel de "bilienn", galet en breton.

This decoration that surrounds the kiosk of Place Wilson is made by playing on the color differences of the pebbles of the Rade depending on whether they are oxidized (red) or not (clear).
There are three forms of pebble cords:
• dam barrier, fixed to the ground on both sides;
• backed cord, pressed against the cliffs;
• "arrows", with a free spike.
The harbor of Brest is particularly rich in littoral formations of the type of arrows of pebbles, called in toponymy "ero", "ero vili", bili being the plural of "bilienn", pebble in Breton.

Depuis les deux derniers siècles, flèches et cordons de galets régressent sous l’effet des pressions naturelles et parce que les apports sédimentaires s’épuisent.

Il existe plusieurs témoignages en Bretagne de l’évolution historique des flèches et cordons de galets. Les flèches du C’hraou et du Linkin sont les restes d’un cordon démantelé avant le Moyen-Âge. Plus récemment, à la fin du XVIIIe siècle, une brèche a rompu un cordon de galets à l’emplacement actuel du sillon de Talbert.

L’incessant mouvement des formations de galets cache en réalité une disparition progressive de ces milieux naturels. En comparant d’anciennes cartes du littoral breton et le trait de côte actuel, les scientifiques du laboratoire Geomer de l’université de Bretagne occidentale ont constaté qu’environ 70 % des sites étudiés manifestent des signes d’érosion sur la période récente.

Les seuls secteurs qui progressent sont ceux où des falaises s’écroulent à proximité, libérant un matériel sédimentaire frais. La flèche de Bétahon sur la façade méridionale de la Bretagne s’est avancée vers la mer de 25 cm par an entre 1952 et 2000, grâce à l’érosion rapide des falaises toutes proches.

Mais hormis quelques exceptions, la plupart des flèches et cordons de galets se cannibalisent, reculent ou se rompent. Pourquoi ? Une « sous-alimentation » sédimentaire chronique liée à l’épuisement des sources de galets.

On dit d’une flèche qu’elle se cannibalise (Troaon et Dibenn) lorsque les apports de galets frais sont insuffisants pour compenser leur déplacement longitudinal. L’extrémité libre de la flèche s’étire au dépend de celle fixée à la côte.

Le phénomène de rollover, par lequel le stock sédimentaire recule en « roulant » sur lui-même, concerne une grande majorité de flèches en Bretagne, même s’il est plus ou moins intense selon les cas. Parfois, il est entrecoupé de phases stables permettant à la végétation de recoloniser le sommet des cordons comme sur les flèches de Roz et de l’Auberlac’h. Il peut être très rapide comme sur les flèches de Mengleuz, du Loc’h et du sillon de Talbert, avec des déplacements entre 30 cm et 1,20 m par an selon les secteurs. Sur un même site, ce recul change dans le temps. Au sillon de Talbert par exemple, il est compris entre 25 cm et 4 m par an en fonction des périodes ! Le rollover, en abaissant l’altitude des flèches, les rend plus vulnérables à la submersion marine. L’ouverture de brèche conduit à leur démantèlement par les vagues, comme c’est le cas actuellement pour la flèche du Faou.

Since the last two centuries, arrows and cords of pebbles have regressed under the effect of natural pressures and because the sedimentary inputs are exhausted.
There are several testimonies in Brittany of the historical evolution of arrows and pebble cords. The arrows of C'hraou and Linkin are the remains of a cordon dismantled before the Middle Ages. More recently, at the end of the 18th century, a breach broke a cord of pebbles at the present location of the Talbert furrow.
The incessant movement of the pebble formations hides in fact a gradual disappearance of these natural environments. Comparing old maps of the Brittany coast and the current coastline, scientists from the Geomer laboratory at the University of Western Brittany found that about 70% of the studied sites show signs of erosion over the recent period.
The only areas that are growing are those where cliffs collapse nearby, releasing fresh sediment material. The Bétahon spire on the southern coast of Brittany moved towards the sea by 25 cm per year between 1952 and 2000, thanks to the rapid erosion of the cliffs nearby.
But with a few exceptions, most arrows and pebble cords cannibalize, recede or break. Why ? Chronic sedimentary "undernourishment" linked to the depletion of pebble sources.
It is said of an arrow that it cannibalizes (Troaon and Dibenn) when the contributions of fresh pebbles are insufficient to compensate for their longitudinal displacement. The free end of the boom stretches at the expense of that fixed to the coast.
The phenomenon of rollover, by which the sedimentary stock retreats while "rolling" on itself, concerns a great majority of arrows in Brittany, even if it is more or less intense depending on the case. Sometimes it is interspersed with stable phases allowing the vegetation to recolonize the top of the cords as on the arrows of Roz and Auberlac'h. It can be very fast as on the arrows of Mengleuz, Loc'h and Talbert furrow, with movements between 30 cm and 1.20 m per year depending on the sector. On the same site, this decline changes over time. Talbert furrow for example, it is between 25 cm and 4 m per year depending on periods! The rollover, by lowering the altitude of the arrows, makes them more vulnerable to marine submersion. The opening of the breach leads to their dismantling by the waves, as is currently the case for the arrow of the Faou.

Des fortes pressions naturelles que l’homme peut localement aggraver

Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette mobilité : les fluctuations des apports sédimentaires, les variations du niveau marin, l’impact de la houle et des courants de marée, et bien sûr les tempêtes qui peuvent avoir un impact ponctuel mais important lorsqu’elles surviennent en vive-eau.

Par ses activités, l’homme peut accentuer ces différents facteurs. C’est le cas des ouvrages construits à proximité des flèches (digues, enrochement) qui bloquent le transit des galets et perturbent l’alimentation en matériel frais des cordons. Aujourd’hui interdits[ 1], les prélèvements de galets ont amoindri le stock sédimentaire disponible. Et à cela s’ajoute la surfréquentation de ces lieux déjà fragiles par nature.

Mais les forces naturelles en présence restent les principales actrices de la vie et mort des accumulations de galets ; la responsabilité de l’homme n’apparaît vraiment que sur des sites où ses activités se concentrent et se perpétuent depuis plusieurs décennies. On observe cette situation sur Mengleuz, un site surfréquenté et dont l’estran a subi un ensemble d’interventions (prélèvements, perturbation du transit, ouverture de brèches) depuis plus de cinquante ans.

Dans leur majorité, les flèches et cordons de Bretagne n’ont fait l’objet que d’une faible pression humaine conduisant tout au plus à aggraver une situation d’érosion déjà existante. La preuve : la plupart des flèches de la rade de Brest sont restées à l’écart de toute activité humaine et enregistrent néanmoins une tendance à l’érosion à l’échelle des deux derniers siècles.

Strong natural pressures that humans can aggravate locally
Several factors are at the origin of this mobility: the fluctuations of the sedimentary inputs, the variations of the sea level, the impact of the swell and tidal currents, and of course the storms which can have a punctual but important impact when they occur in high water.
Through his activities, man can accentuate these different factors. This is the case of structures built near arrows (dikes, rockfill) that block the transit of pebbles and disrupt the supply of fresh equipment cords. Today banned [1], pebble sampling has reduced the available sedimentary stock. And to this is added the over-satisfaction of these already fragile places by nature.
But the natural forces in presence remain the principal actresses of the life and death accumulations of pebbles; the responsibility of man only really appears on sites where his activities are concentrated and perpetuated for several decades. This situation is observed in Mengleuz, an overcrowded site whose foreshore has undergone a series of interventions (sampling, transit disruption, breaching) for more than fifty years.
Most of the arrows and cords of Brittany have been subject to only a slight human pressure leading at most to aggravate an already existing erosion situation. The proof: most of the arrows in the harbor of Brest have remained clear of all human activity and nevertheless register a tendency to erosion on the scale of the last two centuries.

Un exemple : Le mur de l’Atlantique, construit avec les galets d’Audierne

La baie d'Audierne (Finistère), dans sa partie sud comprise entre Plovan et Tréguennec, présente un cordon de galets long de 5,5 km et large de 50 à 80 m, localement appelé Ero Vili (« sillon de galets » en breton). Celui-ci n'est que le vestige d'un ancien cordon (- 500 000 ans) qui s'étendait sur 20 km de Plouhinec à l'isthme de la Torche. Cette réduction drastique, à la fois de sa longueur mais aussi de sa puissance et de sa largeur, s'explique par l'utilisation qui en a été faite durant la Seconde Guerre mondiale et les quelques années qui ont suivi.

Dès 1942, on y extrait des galets afin d'obtenir des matériaux pour construire le Mur de l'Atlantique. Selon les estimations des historiens, environ 500 000 m3, soit 1 million de tonnes, ont été retirées de l'Ero Vili. A la suite des Allemands, des entrepreneurs locaux réinvestissent les infrastructures laissées sur place et fournissent des matériaux pour la reconstruction de Brest. Les services maritimes de l'époque estiment que les prélèvements affaiblissent le cordon et augmentent les risques de submersion marine. En 1947, c'est la fin des prélèvements.

Aujourd'hui, leurs conséquences se font toujours ressentir. Et ce, d'autant plus que le stock de galets en place ne peut se reconstituer que par des stocks localisés sur les anciens plateaux d'abrasion marine. Ces derniers sont situés 10 à 15 m plus haut que la limite actuelle du rivage entre Plozévet et Plovan. Ces sources de galets, piégés en arrière du littoral, ne peuvent être libérées que par l'érosion marine. Or elle est parfois lourdement combattue sur ce secteur pour des raisons de sécurité des habitations.

An example: The Atlantic wall, built with Audierne pebbles
The Bay of Audierne (Finistère), in its southern part between Plovan and Tréguennec, presents a pebble cord 5.5 km long and 50 to 80 m wide, locally called Ero Vili ("groove of pebbles" in Breton ). This one is only the vestige of an old cordon (- 500 000 years) which extended on 20 km of Plouhinec to the isthmus of the Torch. This drastic reduction, both in its length but also in its power and its width, is explained by the use that was made during the Second World War and the few years that followed.
From 1942, pebbles were extracted to obtain materials for the construction of the Atlantic Wall. Historians estimate that about 500 000 m3, or 1 million tonnes, have been removed from Ero Vili. Following the Germans, local entrepreneurs reinvest infrastructure left behind and provide materials for the reconstruction of Brest. The maritime services of the time believe that the samples weaken the cordon and increase the risks of marine submersion. In 1947, it is the end of the samples.
Today, their consequences are still felt. And this, especially since the stock of pebbles in place can be reconstituted only by localized stocks on the old trays of marine abrasion. These are located 10 to 15 m higher than the current limit of the shore between Plozévet and Plovan. These sources of pebbles, trapped behind the coast, can be released only by marine erosion. But it is sometimes heavily fought on this sector for reasons of home security.

 

[1] il est interdit sur l’ensemble du littoral français de prélever des matériaux naturels, sable, galets ou roches.

[1] It is forbidden on the whole French coast to collect natural materials, sand, pebbles or rocks.

 

Rendez-vous au point de référence.

 

Questions après un examen visuel :

1) Décrivez les caractéristiques de la roche A (couleur, taille du grain, dureté...).

2) Expliquez avec un « vocabulaire simple » le phénomène et le composant qui provoquent cette coloration.

3) Indiquez la spécificité de la zone B.

4) Expliquez l’impact de cette décoration sur les cordons de galets.

Go to the reference point.

Questions after a visual and tactile examination:

1) Describe the characteristics of rock A (color, grain size, hardness ...).

2) Explain with a "simple vocabulary" the phenomenon and component that cause this coloration.

3) Indicate the specificity of zone B.

4) Explain the impact of this decoration on the pebble cords.

 

"Loguez cette cache "Found it" et envoyez-moi vos propositions de réponses soit via mon profil, soit via la messagerie geocaching.com (Message Center), et je vous contacterai en cas de problème."

Les photos sur site de vous ou de votre GPS sont les bienvenues mais facultatives.

"Log this cache" Found it "and send me your suggested answers either through my profile or via the messaging geocaching.com (Message Center), and I will contact you in case of problems."

On-site photos of you or your GPS are welcome but optional.

En complément et pour aller plus loin avec tous mes remerciements :

In addition and to go further with all my thanks:

http://www.bretagne-environnement.org/Media/Dossiers/Les-cordons-de-galets/En-voie-de-disparition

Les flèches de galets de Bretagne : morphodynamiques passée, présente et prévisible - Pierre Stephan - 2008

http://www.lavieb-aile.com/article-une-balade-geologique-dans-les-rues-de-brest-86270415.html

 

 

 

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