Situé dans la partie probablement la plus ancienne du bourg, ce très bel édifice religieux de style Roman classé Monument Historique depuis 1868, est sans aucun doute le fleuron du patrimoine artistique et historique d’Ardentes. Au-delà de son apparente simplicité, l’église St Martin offre des traces de certains grands phénomènes religieux et artistiques de son époque. Dès l’époque gallo-romaine, Ardentes, alors connue sous le nom d’Alerta ou Aléréa, est un relais sur la voie reliant Argentomagus (Saint-Marcel) à Avaricum (Bourges). Le chemin de pierres surélevées qui traverse l’Indre à proximité de l’église est une trace de la “Chaussée de César”. Aux XIe-XIIe siècles s’est constitué notamment grâce aux Plantagenêt, un important foyer d’art dans cette région. Sous l’effet du rayonnement de Cluny, une façon de traiter la sculpture et des thèmes sont parvenus jusqu’en Berry. Rattachée à l’Abbaye de Déols en 1117 par l’Archevêque de Bourges Léodegard et par le Pape Pascal II, l’église Saint Martin fut construite en deux étapes, probablement sur les traces d’un bâtiment de culte plus ancien. L’ensemble du chœur et le carré du transept, construits au début du XIIe Eglise Saint-Martin XIe et XIIe siècles siècle témoignent de l’influence de l’art bourguignon. La nef et les portails nord et ouest, quant à eux sont construits dans la seconde moitié du même siècle. A la même époque, sont effectuées à l’Abbaye de Déols, d’importantes transformations. Les ressemblances entre les deux constructions sont importantes : par exemple une des clefs de voussures du portail nord est ornée d’une sculpture représentant un agneau nimbé identique à celle conservée au Musée des Cordeliers et qui se trouvait à Déols. A Saint-Martin, sont à remarquer particulièrement : à l’extérieur, la façade nord et surtout son portail qui constitue l’entrée principale. À l’intérieur, les arcatures qui courent le long de la nef et du chœur ainsi que le chapiteau du chœur et celui du portail nord.
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