LE RON ET L’ARBRE
En surplomb du site, s’élève un magnifique Baobab. L’usage de l’espace au pied de l’arbre est celui des rencontres. La symbolique universelle attachée à cet arbre est puissant : au nord du Mozambique le baobab est le symbole de vitalité et du mystère (malgré la sécheresse le baobab fleurit et donne ses fruits). Il est aussi lié aux rites d’initiations masculins.
L’espace de l’arbre est traité en harmonie et dans le prolongement avec l’espace du Ron situé en contre bas du site. Sur le pourtour du baobab, le sol est recouvert de la même latérite utilisée pour le Ron. Un mât thermo laqué de couleur noir est posé entre l’arbre et le début d’un cheminement de couleur rouge qui relie les deux espaces. Sur le mât une tubulure en forme d’arc effleure et enserre légèrement la frondaison extérieure de l’arbre. Ce mât est en écho aux trois mâts érigés sur le pourtour du Ron.
Ainsi, la proposition horizontale du Ron (les cercles, les dalles de basaltes, les pièces émaillées au sol) et verticale (les mâts), le marquage du cheminement entre le Ron et l’arbre, le traitement autour de l’arbre, forment le Ron baobab, un espace imaginé comme une « chapelle laïque », un lieu de rencontres ouvert à tous, un espace ouvert à l’expression de pratiques vivantes.
LES DANSES DE COMBAT
Originaires d’Afrique noire, en lien avec les danses du nord du Mozambique notamment des pays makwa et makondé, les danses de combat sont présentes dans plusieurs régions du monde où elles y ont été essaimées en raison de la traite et de l’engagisme.
Les danses de combat sont pratiquées de manière vivante et populaire, dans plusieurs pays de l’Océan Indien, dont l’île de la Réunion avec la pratique du moring, Madagascar avec le moraingy, les Comores avec la pratique du m’rengué.
Malgré les distances géographiques et l’absence d’échanges, les danses de combat ont gardé des formes et expressions qui restent proches (rond, rituels de défi et de confrontation, acrobaties, attitudes, dialogue avec les instruments de musique). Cet ensemble exprime une origine commune.
Le Ron baobab quartier Les camélias est un écho au Jardin de l’île du Mozambique