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Sur le chemin des Gadis #15 Traditional Cache

Hidden : 4/11/2019
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


ATTENTION: Si vous comptez résoudre la cache mystère finale, il est nécessaire de prendre note de l'indice (nombre) inscrit sur la 1ère page du logbook qui est également la réponse à la question ci-dessous..

QUESTION: En quelle année Aisemont devient une commune à part entière?

DE LA REALITE A LAFANTAISIE

Autrefois, faute de mieux, les loisirs se concrétisaient surtout par les soirées passées en famille ou en groupe d’amis. Les vieilles personnes se souviennent parfaitement qu’au temps déjà lointain de leur prime jeunesse on attendait chaque fin de jour avec impatience pour retrouver le cadre immuable de la « chîge » C’était le précieux moment de raconter, de commenter tous les petits événements qui constituaient le sel de la vie communautaire. Puis, lorsque ces chapitres de vie tangible étaient épuisés, on en arrivait à l’irréel, aux fantasmes, aux contes, aux légendes. Par cette tradition orale sont nées ou se sont perpétuées ces histoires à dormir debout lorsqu’on les examine de façon superficielle mais qui recèlent un fond si ténu soit-il d’authenticité si on veut bien y attacher plus d’intérêt.

Chaque localité, chaque quartier, possédait ses propres récits à classer dans ce domaine mouvant de la fantaisie. Il en était de même à Aisemont. On racontait des histoires de sorcellerie, de noire femme, de fantômes, de revenants chargés de chaînes, d’apparitions farfelues ou de bruits saugrenus. On racontait surtout des légendes : celle de saint Feuillen faisant jaillir l’eau pure du rocher ; la légende de la Gatte d’or qui aurait eu pour cadre l’Ermitage et toute une rocambolesque histoire d’alchimie ; il y avait aussi le récit du chien à chaîne à rapprocher des contes de loup-garou. Les enfants n’étaient pas oubliés : on tenait en réserve pour eux, des contes de St-Nicolas ou de Noël, les histoires de Nutons et combien d’autres récits.

Ensuite, il y avait tous les faits mineurs ou majeurs qui constituaient la vie de tous les jours, la petite histoire. Faits authentiques quelque peu « romancés » par la verve des conteurs, mais qui tenaient de près le canevas de la plus stricte réalité. Histoires drôles, tristes, rien ne manquait. De nos jours encore il arrive que l’on se raconte l’une ou l’autre de ces histoires qui en leur temps défrayèrent la chronique et qui ont bravé avec succès le fil des décades pour se perpétuer jusqu’à nos jours.

Un jour peut-être aurons-nous l’occasion de publier tous ces contes, toutes ces légendes, tous ces récits. Entretemps, nous n’avons pas voulu clore ces pages consacrées à « Aisemont à travers les âges » sans faire mention de deux belles histoires à l’usage des petits et des grands.

L’Artilleur de Napoléon et la Vénitienne.

On sait que nombreux furent les jeunes gens de nos régions, alors département français de l’Entre-Sambre et Meuse qui furent embrigadés dans les armées de Napoléon. Parmi ceux-ci, figurait Joseph Migeot, né le 5 mars 1787 à Ainzemont (!) à l’époque hameau de Fosses. L’Aisemontois participa à de nombreuses campagnes dans le sud de l’Europe mais surtout à celle d’Espagne. Un drôle de pays pour les soldats réguliers de l’Empire ; un pays où chaque détour de chemin recélait un piège, la guerre s’y pratiquant sous une forme de maquis, démoralisante au possible.

C’est pourquoi Joseph Migeot qui était bâti en hercule accueillit avec soulagement son affectation en 1814 à l’armée d’Italie. C’est qu’en ce pays, la guerre se déroulait selon les méthodes conventionnelles de l’époque : des bataillons carrés, des charges de cavalerie, des assauts à la baïonnette, des duels d’artillerie.

Les Français étaient opposés aux « habits blancs », aux Impériaux, encore appelés Kaiserlicks. Joseph Migeot qui était au service des pièces d’artillerie frôlait chaque jour la mort de près.

Dans le tonnerre incessant produit par les canons, l’Aisemontois n’avait guère le temps d’admirer les diverses beautés des pays traversés. Les prestigieux paysages d’abord car, dans les panoramas, il convenait en premier lieu de surprendre les mouvements de l’ennemi. Les charmes des beautés locales ensuite, étant donné que les civils fuyaient ou se terraient au bruit de la bataille. Le destin allait pourtant permettre au Gadi de connaître les unes et les autres des beautés de la charmante Vénétie...

Lors de l’engagement de Castagnaro, alors qu’il s’affairait au service de son canon, Joseph Migeot fut blessé par la mitraille. Après la bataille il fut ramassé, presque agonisant par un brave cordonnier de l’endroit, un nommé Michèle Coradin. Celui-ci ramena le blessé chez lui et il le soigna. Il fut aidé dans cette tâche par son épouse, née Maria-Dominica Conte et par sa fille, Maria-Thérésa. Une ravissante jeunesse de dix-sept printemps, très petite de taille, brune de teint. Une vision très agréable pour notre Aisemontois lorsque la fièvre des blessures le quitta ! Ainsi soigné et dorloté, l’artilleur reprit vite des forces et un goût accru pour la vie...

C’est qu’elle était bien jolie la petite Vénitienne. Et le cœur de Joseph qui jusqu’alors n’avait vibré qu’au son du canon, se mit à battre la charge pour un motif des plus agréables. D’autant plus que conquis eux-aussi, les parents de Maria-Thérésa voyaient d’un œil favorable l’ydille qui se nouait entre l’hôte occasionnel et leur fille...

Mais bientôt arriva l’ordre de licenciement de l’armée française. Joseph Migeot se devait de rentrer au pays. Il avait tant décrit les charmes des coteaux de la vallée de la Biesme à Maria-Thérésa que celle-ci n’hésita point un seul instant à le suivre. Le couple partit donc sur la longue route du nord, avec l’accord et la bénédiction des époux Coradin.

Pourtant, dès le départ, les difficultés surgirent. En effet, bien que rendu à la vie civile, Joseph Migeot était toujours soldat de fait. Il ne pouvait se faire accompagner par une femme quelle qu’elle fut, d’autant plus qu’elle était démunie de passeport. L’artilleur usa donc de malice. A tous les contrôles placés sur sa route l’Aisemontois - qui était rappelons-le un véritable géant - tenait sous le bras, masquée par sa longue capote la menue Maria-Thérésa.

Ainsi rusant, le couple arriva enfin à Aisemont. L’accueil réservé à Joseph Migeot fut des plus chaleureux car chacun le croyait mort quelque part loin au sud. Mais l’étonnement de le retrouver bien vivant fit place à la stupéfaction lorsque les autochtones firent connaissance de la jolie Vénitienne :

Comment donc Migeot allait faire la compagne de sa vie de cette jeunesse de dix ans sa cadette qui parlait d’abondance une langue chantante ? Une femme mignonne certes, mais si petite ! Une vraie femme-bébé !

Pourtant la « femme-bébé » démontra vite qu’elle ne rechignait pas à la tâche. Après le ménage, le travail de la terre n’avait point de secret pour elle car de toute façon, la glèbe, qu’elle soit de Vénétie ou de Sambre-et-Meuse, devait être retournée pour produire.

Une seule ombre à ce tableau idyllique : Joseph et Maria-Thérésa tenaient ménage convenablement, mais ils n’étaient mariés ni devant M. le Curé, ni devant M. le Maire !

Cependant l’artilleur ne ménageait ni ses peines, ni son temps en démarches pour régulariser sa situation. Mais pour convoler en justes noces il convenait de produire à l’autorité des documents qui devaient venir d’Italie. Et dans la période trouble de ce temps, les courriers mettaient des mois à franchir les frontières.

La vie s’écoulait entre-temps ainsi qu’elle doit être et le 28 février 1815, Maria-Thérésa donnait le jour à un garçon qui reçu le prénom de Valentin...

La paix qui paraissait régner autorisait alors tous les espoirs pour la réception des fameux papiers d’Italie, lorsque le soudain retour de Napoléon vint tout remettre en cause. Quelques mois plus tard les grondements du canon se faisaient à nouveau entendre, en prélude et en finale à la Bataille de Waterloo du 18 juin 1815. L’Europe était à nouveau bouleversée.

Pour Joseph et Maria-T'hérésa les difficultés renaissaient. Il convenait de repartir à zéro et de recommencer toutes les démarches.

Toutefois, au cours du premier semestre de l’année 1816, leur union fut enfin légitimée. En septembre leur famille s’agrandissait par la naissance d’un second fils, à la grande joie de Maria-Thérésa qui avait été adoptée par la population pour sa gentillesse.

Puis, au fil des ans, la famille de Joseph Migeot s’étoffa encore, sa petite Vénitienne lui donnant une nombreuse descendance.

Les enfants de l’artilleur de Napoléon restèrent fixés à Aisemont et c’est une des raisons pour lesquelles les Migeot furent aussi nombreux dans la localité. D’autant plus qu’il existait d’autre branches familiales que celle de Joseph.

Mais parmi les descendants de Joseph Migeot-Coradin, les garçons furent souvent des costauds à l’instar de leur ancêtre soldat du petit Corse, tandis que les filles, à l’image de l’aïeule Vénitienne, gardaient souvent une taille quelque peu sous les normes moyennes.

Un frappant exemple en fut donné par Léona Migeot, arrière petite-fille de l’artilleur de Napoléon, dont la taille n’atteignait pas un mètre, mais qui était de toute beauté. Au cours de la guerre 1914-1918, elle s’embarqua au Havre, pour l’Amérique où, aux Etats-Unis, elle se produisit dans des spectacles du Cirque Barnum.

Additional Hints (Decrypt)

(ha uhvg frcg ha) Fbhf yn gbvgher - ar cnf bhieve yn puncryyr.

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)