La commune de Saint-Léger-en-Charnie se caractérisait par la petitesse de son bourg qui, au milieu du XIXe siècle, n'agglomérait qu'à peine 10 % de sa population totale. On peut l'expliquer par l'absence de voie de communication majeure et la modestie des seigneuries qui s'y trouvaient : celle du Fay et des Pins, où s'élevait un manoir détruit au milieu du XIXe siècle et un moulin disparu à la fin du XVIIIe siècle. Elles n'avaient pas le rayonnement des seigneuries de Sainte-Suzanne, de Bouillé, de Thorigné-en-Charnie ou de Vaiges. La majorité de la population habitait des hameaux regroupant deux ou trois maisons, voire, pour quatre d'entre eux (les Cosneries, la Bouverie du Presbytère, la Pègerie, la Petite Talbotière), plus de quatre habitations : à côté de petits cultivateurs y vivaient des journaliers agricoles et de petits artisans, en particulier d'assez nombreuses fileuses. Les constructions ont connu une évolution importante dans la deuxième moitié du XIXe siècle du fait du développement du chaulage des terres qui a permis d'accroître la production agricole par la conquête de nouvelles terres, auparavant couvertes de landes. Un tiers des logis ruraux ont alors été reconstruits et les trois-quarts des bâtiments agricoles. Le presbytère, situé à l'écart du bourg, date de 1743.