BREST VILLE DETRUITE... BREST RECONSTRUITE …
Dans le cadre des activités de l'ORB ,(Office des Retraités Brestois), nous vous proposons un circuit d'une dizaine de géocaches dans le centre ville de Brest quasiment entièrement détruit pendant la 2ème guerre et patiemment reconstruit dés la libération en septembre 1944.
Ces caches seront pour vous l'occasion de voir les transformations profondes de ce centre ville où l'option retenue par les responsables de l'époque, a été de procéder à de nouvelles constructions plutôt qu'à des remises en état des ruines existantes, (à voir dans la galerie, la photo du bas de la ville en septembre 1944)
C'est donc une nouvelle ville qui petit à petit s'est élevée dans le centre ville, où le vieux Brest, fait de rues étroites, petites ruelles, escaliers descendant en pente douce vers le port, a disparu au profit de la ville actuelle, de grandes rues larges et claires sur un plateau rehaussé par les gravats issus des ruines.
(montage photo de la rue Pasteur arrivant à la porte Tourville en septembre 1944 et la muraille actuelle, haute de 25 m, faite des remblais, en face de la porte Tourville)(montage photo association Brest44)
Cache n° 8 Square de Bazeilles
Vous êtes ici dans le square Bazeilles, (célébrant la bataille de Bazeilles, voir plus loin)
Ce square, récemment rénové et doté d'un petit belvédère qui offre une vue dégagée sur la Penfeld et notamment sur le plateau des Capucins (qui fera sûrement l'objet d'une de vos visites!)
Cet endroit aménagé sur le remblai constitué dès la libération de la ville, est riche en vestiges et souvenirs du vieux Brest :
Les venelles de Keravel , sous le sol de ce square s’élevaient jusqu’en 1944 ,formées par huit rangées de petites maisons construites en 1686 pour loger les ouvriers et devenu aux fils des ans, un « ilôt malsain » dans le bas de la ville ...
La porte Fautras.
Remontée ici, la porte est tout ce qui reste de la caserne Fautras qui se dressait le long de la rue Duguesclin dans le quartier de l’Harteloire.
wiki-brest.net/index.php/Caserne_Fautras_Brest
Le Bagne de Brest : à la hauteur de la porte de la Corderie.
Ce bâtiment détruit complètement à la libération, fut édifié entre 1749 et 1751, il fonctionnera jusqu'en 1859 et verra passer et rester plus de 70 000 forçats qui contribuerons largement aux travaux liés à l'édification du port. Vidocq s'en échappa , ce qui donna lieu encore une fois, au fameux Tonnerre de Brest, les coups de canon signalant à la population l 'évasion d'un bagnard ! (Lire l'Ancre de Miséricorde de Pierre Mac Orlan)
wiki-brest.net/index.php/Architecture_Bagne_de_Brest
Sur votre chemin, remarquer le monument dédié aux victimes de l'amiante
photo de Philippe Saget
La bataille de Bazeilles
Bazeilles est le nom d’une commune du département des Ardennes, lieu d'intenses combats entre des unités d'infanterie de marine française et des régiments bavarois les 31 août et 1er septembre 1870 pendant la guerre franco-prussienne. Bazeilles est devenu un symbole des troupes de marine.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Derni%C3%A8res_Cartouches
Tableau d'Alphonse-Marie-Adolphe de Neuville, 1873. Titre : Les dernières cartouches. Illustration de la défense de l'Auberge Bourgerie à Bazeilles par le Division bleue, le 1er septembre 1870.
En continuant et passant devant la gare du téléphérique, pousser jusqu'à l'escalier Tourville, qui permet d'accéder à la porte du même nom, une des 7 portes de l'Arsenal,(aujourd'hui Base Navale !)
construites à la fin du XIXème siècle, en même temps que la création du port de commerce, marquant ainsi la séparation physique des activités militaires et civiles, (Tourville, étant le nom du commandant en chef de la marine royale sous Louis XIV, vice-amiral et maréchal de France
Les photos ci-dessus illustrent bien la transformation profonde qu'a subi le centre ville dés la libération, qui vient essentiellement du remblaiement de la rue Louis Pasteur autrefois appelée Grande Rue, principale artère commerçante de la ville, dont le tracé était sensiblement parallèle à celui de la rue de Siam et permettait aux personnel de l'arsenal d'y accéder, ainsi que par l'escalier, toujours en place, légèrement remanié
Ces remblais constituent un plateau retenu par d’épais murs de soutènement, de plus de 20 mètres, sur lequel la ville va renaître.
Rue Louis Pasteur en 1945 avant le remblaiement qui va l'amener au niveau de la rue de Siam A voir également, l'entrée sud de l'Abri Carnot, dont l'histoire tragique a marqué la population Brestoise, (voir panneau d'explications à l'entrée) Des visites de cet abri sont régulièrement organisées
En remontant la rue, vous arriverez devant les traces des piles du Pont National, pont tournant, détruit en 1944 et remplacé en 1954 par le pont levant actuel.
archives Brest
Vous pouvez voir de l'autre côté de la Penfeld, les piles de l'autre rive, Avant le pont De longue date le franchissement de la Penfeld entre Brest et Recouvrance s’effectue grâce à un bac puis à des chalands et des chaloupes moyennant péage. La négligence des bateliers et le mauvais état des embarcations conduisent à de multiples naufrages et noyades. L’idée d’un pont remonte à 1689, mais les différents projets envisagés se heurtent au coût de l’ouvrage accentué par les sujétions imposées par la Marine pour les mouvements des vaisseaux du roi dans la Penfeld. La conception du pont consiste en deux volées de 52 mètres, chacune équilibrée sur une pile de maçonnerie, et tournant sur des galets métalliques suivant une piste circulaire. Cette conception n’est autre que celle qu’avait faite Léonard de Vinci près de 4 siècles auparavant !!! L’ouverture à la circulation intervient le 23 juin 1861, chaque volée du pont pèse près de 750 tonnes mais sa manœuvre est assurée seulement par 4 hommes au moyen d’un cabestan. wiki-brest.net/index.php/Pont_de_Recouvrance.
Le tablier du pont national plongeant dans la Penfeld vu depuis l'aval, à l'arrière-plan Recouvrance et les bâtiments de l'arsenal en ruine (automne1944). Archives de Brest
Pour en savoir plus , vous trouverez ci dessous une liste non-exhaustive de documents relatifs à la ville de Brest en général et à la période occupation-libération en particulier , que l'on peut consulter dans les médiathèques Brestoises :
Pour notre part, nous utilisons beaucoup le site
Wiki-Brest,_les_carnets_collaboratifs_du_Pays_de_Brest avec un certain nombre d'articles sur cette période, notamment la partie modélisation 3D de Mylène et Daniel Larvor , où l'on peut retrouver la reconstitution de nombreux monuments et lieux de l'ancien Brest
wiki-brest.net/index.php/Portail:Mod%C3%A9lisation_3D
Ainsi que le riche site des archives municipales de Brest
archives.brest.fr/archives-accueil-3385.html
et le livre bien documenté de Bruno Calvés, Brest secret et insolite , édition « les beaux jours »
Histoire de Brest en général :
Le vieux Brest à travers ses rues, Louis Delourmel, éd Bretagne 2ème éd 1946
Brest en flânant de GM Thomas, éditions de la Cité, 1984
Histoire de Brest sous la direction d’Yves le Gallo, éd Privat 1976
Histoire de Brest sous la direction de MT Cloitre, CRBC-UBO, juin 2000
Brest, alias Brest
Période occupation-libération :
Brest sous l'occupation de François Péron, éditions Ouest-France 1981,
Brest 1940,1944,1960, l'occupation, la libération, la reconstruction, René Le Bihan, éditons Ouest-France 1994, à l'occasion du 50ème anniversaire de la libération
Brest en reconstruction, Antimémoires d'une ville, Pierre Le Goïc, CRBC 2001