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De la Glaciation vers les Tourbières EarthCache

Hidden : 9/25/2019
Difficulty:
3 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   other (other)

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Geocache Description:


Les tourbières:

À cet entdroit vous pouvez découvrir le travail effectué par la Société de développement de Pointe-aux-Outardes sur l'interprétation des tourbières. Des panneaux d'interprétation vous aideront à répondre aux questions...

 

 

Lorsque les glaciers fondent et reculent, ils laissent des reliefs comme des bouilloires dans le glacier ou à la surface. Le mot fluvio fait référence à des caractéristiques liées à l'eau et les glaciaires se rapporte à des caractéristiques d'origine glaciaire; par conséquent, l'eau fluvio-glaciaire est l'eau qui reste derrière la fonte des glaciers. Des exemples de caractéristiques fluvio-glaciaires comprennent les kames, les trous de marmites, les lacs proglaciaires et les plaines d'épandage. Une bouilloire, également appelée un trou de marmite ou un nid de poule, est une dépression peu profonde qui se remplit d’eau glaciaire en plus de l’eau provenant d’autres sources et qui a des sédiments. Les bouilloires se forment lorsque des blocs de glace préalablement enfouis fondent.

 

Formation d'une bouilloire


Lorsque les fronts de glace stagnent ou reculent, certains blocs de glace peuvent rester soit partiellement submergés, soit complètement enfouis sous la surface. Ces masses de glace échouées sont dues à une accumulation graduelle d’épandage au-dessus d’un terminus de glacier irrégulier. Au fil du temps, les blocs de glace partiellement submergés fondent et laissent des dépressions de tailles différentes là où elles se trouvaient. Ces dépressions se remplissent initialement d'eau glaciaire et, éventuellement, les précipitations, les cours d'eau ou les rivières ajoutent de l'eau. Pour le bloc de glace totalement enfoui, ils finissent par fondre et provoquent l'effondrement de la surface ci-dessus et remplissent l'espace. Ce second processus laisse plus de sédiments dans la bouilloire.

La taille des bouilloires est normalement comprise entre 15 et 8 milles, et certaines peuvent aller jusqu’à 150. De plus gros trous de marmites forment des lacs de marmite qui peuvent recevoir un apport d'eau supplémentaire par des cours d'eau souterrains ou de surface. Une marmite qui reçoit de l'eau par les précipitations ou la nappe phréatique est un bassin de marmite tandis qu'une marmite végétalisée est une marmite de marmite. Certaines plus petites bouilloires peuvent être dues à des cours d’eau de fonte peu profonds transportant un petit bloc de glace et les déversant sur un site où elles se déposent, puis fondent pour former une bouilloire. La plupart des marmites prennent une forme circulaire car les blocs de glace ont tendance à fondre en une forme ronde, mais certaines masses de glace, en particulier les plus grosses, sont très irrégulières et fondent irrégulièrement. Les bouilloires se produisent généralement en groupes ou en singles. Quand ils se produisent en groupes, ils forment un terrain de monticules et de bassins appelé topographie kettle et kame.

 

Tourbières de Kettle et tourbières


Une tourbière se forme lorsque l'eau de la marmite devient acide à cause des substances végétales organiques qui se décomposent dans la marmite. Les tourbières de Kettle ne reçoivent que l'eau des précipitations et sont donc des écosystèmes fermés. Quand une tourbière a des sols à base de chaux, la chaux neutralise l'acidité et la caractéristique résultante est une tourbière.

 

Sur la Côte-Nord, des tourbières peuvent aussi s’être établies suite à la modification du milieu par Picea mariana, l’épinette noire. En effet, cette espèce produit des débris végétaux difficilement décomposables qui contribuent à abaisser le pH du sol et à en diminuer la température en le recouvrant d’une épaisse couche isolante. Les nutriments deviennent de moins en moins disponibles et le sol, de plus en plus humide, conditions favorisant l’établissement des mousses et l’initiation du processus de paludification (Aber et Melillo, 1991; Payette et Rochefort, 2001). Un autre mécanisme peut mener à  l’humidification des sols sous un peuplement d’épinettes noires. Ainsi, les podzols (voir encadré) sur lesquels se développent généralement les pessières peuvent être imperméabilisés. En effet, dans  les horizons profonds des podzols où s’accumulent les oxydes de métaux, des sesquioxydes peuvent se former et lier les particules du sol ensemble, formant un horizon fortement induré et imperméable (Aber et Melillo, 1991; Payette et Rochefort, 2001). Dans nos régions, il est aussi pertinent de noter que le régime des feux tend à limiter l’expansion des tourbières. Les feux de forêt éliminent périodiquement l’accumulation de tourbe qui est nécessaire au maintien des conditions froides, humides et acides du sol qui permettent l’établissement de la flore des tourbières (Aber et Melillo, 1991; Payette et Rochefort, 2001)


Au Canada, la plupart des tourbières sont soit ombrotrophes, soit minérotrophes. À ces deux catégories, définies en fonction de leur source d’apport en eau, correspondent des milieux bien différents. La composition de l’eau varie selon sa provenance, et cela peut déterminer dans une large mesure le type de peuplement végétal (y compris les espèces de mousses du genre Sphagnum). 

 

Dans le cas des tourbières ombrotrophes, les précipitations (pluie, brouillard, fonte des neiges) constituent le seul apport d’eau. Ombrotrophe signifie « tiré de la pluie ». Cette eau de précipitations contient peu de minéraux et de nutriments en solution, ou n’en contient pas du tout, et ne neutralise donc pas les acides produits par la végétation en décomposition. C’est pour cette raison que l’eau des tourbières ombrotrophes est acide et que sa teneur en nutriments est faible. Sous la surface de ces tourbières, l’oxygène est également très rare. Ces conditions, et le fait que les organismes qui se trouvent dans ces tourbières peuvent ne pas être protégés du vent et du soleil, ne permettent pas une grande biodiversité. La formation de certaines tourbières ombrotrophes résulte de la croissance progressive de mousses sur un petit lac isolé ou un étang jusqu’à son remplissage, mais la plupart se sont plutôt formées par la croissance de mousses sur un terrain humide, la tourbe finissant par retenir l’eau à cet endroit. Le type de végétation qui pousse à la surface des tourbières ombrotrophes peut varier : certaines ont quelques petits arbres, d’autres ont seulement de petits arbustes, tandis que d’autres encore n’ont que très peu de végétation ligneuse. 

 

Dans le cas des tourbières minérotrophes, les précipitations ne constituent pas le seul apport d’eau. Ces tourbières sont également alimentées par de l’eau souterraine ou, parfois, par des ruisseaux. En raison de la provenance de leur eau, elles sont plus riches en minéraux dissous, et parfois en nutriments, et elles ne sont habituellement pas acides, mais plutôt neutres ou alcalines (l’eau pure a un pH neutre). Ces conditions peuvent permettre une décomposition plus rapide que dans les tourbières ombrotrophes. La tourbe peut donc s’y former plus lentement; elle y est souvent moins épaisse que dans les tourbières ombrotrophes. Les conditions des tourbières minérotrophes étant plus favorables que celles des tourbières ombrotrophes, la biodiversité y est habituellement plus grande. On en trouve en bordure de lacs et de rivières. Leur surface, comme celle des tourbières ombrotrophes, peut être garnie d’arbres ou d’arbustes ou en être dépourvue. Il arrive que de grandes mares de tourbières ombrotrophes soient bordées de tourbières minérotrophes.  

 

D’autres types de terrains marécageux peuvent présenter par endroits une accumulation peu profonde de tourbe bien décomposée et constituent donc également des tourbières.

 

La tourbière ombrotrophe, ou bog

Ce type de tourbière est alimenté en eau uniquement par les précipitations atmosphériques. Elle est plutôt pauvre en éléments nutritifs. Un nombre limité mais important d’espèces acidophiles y vivent. On retrouve les tourbières ombrotrophes particulièrement dans les régions du Lac-Saint-Jean, de la Baie-James et de la Côte-Nord.

 

 

La tourbière minérotrophe, ou fen

Ce type de tourbière recueille, en plus des précipitations atmosphériques, des eaux de ruissellement ayant été en contact avec les sols minéraux avoisinants, ce qui l’enrichit grandement. Plus riche en éléments nutritifs que la tourbière ombrotrophe, elle permet à un plus grand nombre d’espèces de plantes d’y croître : mousses, plantes herbacées, arbustes, arbres… Cependant, l’épaisseur de tourbe des fens est généralement plus mince que celle des bogs.

 

 


 

Perturbations et menaces 

 

 

Compte tenu de la très grande superficie du Canada et du fait qu’une bonne partie du territoire est inaccessible, il est difficile d’obtenir des statistiques précises sur la destruction et la perturbation des tourbières. Nous savons toutefois qu’environ 90 p. 100 des tourbières du Canada se trouvent dans le Nord, où très peu de gens vivent, et qu’elles y sont plus ou moins intactes. Certaines, cependant, ont été inondées par l’aménagement hydroélectrique ou endommagées par les coupes à blanc de l’exploitation forestière et minière. Dans les régions plus peuplées du Sud du pays, on a considéré les tourbières comme des obstacles et des endroits qui ne servent à rien. Il arrive encore qu’on les considère ainsi. Dans certaines régions, on les a presque entièrement drainées et détruites pour les remplacer par des exploitations agricoles. Il y a encore aujourd’hui des tourbières que l’expansion urbaine risque de faire disparaître. La culture des canneberges, dans le cadre de laquelle on inonde ou assèche des tourbières, et l’extraction de la tourbe constituent d’autres périls auxquels sont actuellement exposées plusieurs tourbières. À divers endroits dans le monde, on a longtemps utilisé la tourbe comme combustible pour le chauffage des maisons. De nos jours, des jardiniers l’utilisent comme substrat de croissance. 

 

La perturbation des tourbières fait passer dans l’air le carbone qui y était emmagasiné et interrompt les processus de stockage de nouvelles quantités de carbone jusqu’à ce que des travaux de restauration soient effectués. Cela peut aussi avoir un effet sur la qualité de l’eau des environs, car certaines tourbières retiennent des métaux lourds. La fragmentation ou la division d’une tourbière, par la construction d’une route par exemple, ou encore par le drainage d’une partie de sa superficie, entraîne également des problèmes, car cela perturbe la dynamique hydrique de cette tourbière. 

 

En raison de ces menaces, certaines espèces habitant les tourbières sont maintenant considérées comme étant en péril au Canada. C’est notamment le cas du rossolis filiforme (une plante carnivore qui vit dans les tourbières ombrotrophes de la Nouvelle-Écosse), de la couleuvre mince, de la tortue ponctuée, du massasauga et de nombreuses autres espèces. Le caribou des bois, qui ne passe pas toute l’année dans les tourbières, mais qui y trouve son habitat en hiver, est aussi en péril. 

 

Les tourbières sont des écosystèmes qui se sont formés sur des milliers d’années. Après endommagement, le rétablissement des sphaignes et d’autres plantes et la formation de nouvelles couches de tourbes peuvent prendre des années. En outre, les tourbières étant souvent éloignées les unes des autres, les espèces qui s’y cantonnent peuvent ne pas pouvoir atteindre ou polliniser facilement un autre endroit qui leur conviendra, en cas de perturbation de leur habitat.

 

 

Maintenant pour inscrire cette Earthcache comme trouvée vous devez répondre à ces questions...


1. Les tourbières du Québec occupent quel pourcentage du territoire terrestre??


2. Elles sont principalement au-delà de quel parallèle??


3. Quel type de Tourbière est en formation à cet endroit??


4. Selon vous, quelle est la menace la plus importante pour la disparition de cette tourbière??

 

5. Regardez autour de vous. Quelles caractéristiques / barrières géologiques ont contribué à créer un environnement nécessaire pour transformer cette zone en une tourbière?

 

6. Une photo de vous et de votre GPS sur place serait apprécié

 

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